Cette femme a 40 ans d’expérience dans la photographie équestre : « J’apprécie ces animaux sous toutes leurs facettes »

Par Anna Mason
17 mai 2022 22:12 Mis à jour: 17 mai 2022 22:12

Cette Allemande avec 40 ans d’expérience dans la photographie équestre a photographié près de 300 races de chevaux, mettant en valeur leur beauté naturelle et leur puissance dans des endroits éloignés tels que la Bavière, l’Islande, l’Inde et beaucoup d’autres.

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

« J’apprécie ces animaux sous toutes leurs facettes », explique Christiane Slawik, 58 ans, à Epoch Times. « Ce qui me fait bouger, c’est la curiosité, un peu de talent, une bonne part de goût pour l’action, beaucoup d’envie de voyager et bien sûr, par-dessus tout, mon amour inépuisable pour les chevaux. »

Ancienne journaliste de télévision, Mme Slawik a toujours été à la recherche d’histoires et elle aime maintenant photographier les chevaux dans des endroits particuliers où ils n’ont pratiquement jamais été vus ou photographiés.

Son amour pour les chevaux a commencé dès son enfance. Selon sa mère, avant même de savoir tenir sur ses deux jambes, Mme Slawik était comme « un cheval qui galope dans la vie ».

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Durant l’enfance, elle passait ses vacances dans un centre équestre pour poney, elle a ensuite rejoint des clubs d’équitation et a participé à des petits tournois. Après avoir obtenu son diplôme, Mme Slawik a appris à monter et à entraîner diverses races de chevaux aux États-Unis. Elle est ensuite devenue journaliste à la télévision, s’éloignant de son premier amour, jusqu’à ce qu’un jour, on le lui rappelle.

« Le travail a évincé tous mes amis à quatre pattes jusqu’à ce que je me retrouve dans une écurie pour un reportage », explique Mme Slawik. « Le mâchonnement silencieux et le doux reniflement atteignaient mes oreilles, ça sentait le foin. J’ai jeté toute ma carrière par-dessus bord et j’ai réorganisé ma vie autour des chevaux. »

Le risque en a valu le coup. Aujourd’hui, Mme Slawik travaille avec une quarantaine de maisons d’édition internationales, et ses livres ont été publiés en quatre langues. En outre, cette native de Würzburg, qui a été primée, a également reçu des éloges pour son travail et c’est une des photographes équestres les plus en vue. Ses photos étonnantes figurent sur des centaines de couvertures et des vingtaines de calendriers chaque année.

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Mais le succès n’a pas frappé à la porte tout simplement. Mme Slawik a donné beaucoup d’elle-même, travaillé et pris des risques.

Elle explique que, malgré la domestication, le cheval est toujours un animal sauvage à l’intérieur, et quiconque se trouve régulièrement en contact avec eux sait comment ils peuvent soudain avoir un « comportement imprévisible ».

« Il faut toujours garder ça à l’esprit, lorsqu’on les prend en photo », déclare Mme Slawik. « Souvent on sous-estime complètement cet aspect. Un cheval peut arracher un câble du mur sur un coup de tête, et personne ne peut tenir un poney Shetland lorsqu’il essaie de s’enfuir. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Étant la plupart du temps allongée sur le sol pour capturer une photo, c’est parfois un peu risqué, et elle perd du matériel. C’est un risque à prendre pour avoir un rendu particulier. Mais grâce à son approche prudente, Mme Slawik s’est toujours assurée que rien n’arrivait au cheval ou au cavalier.

La transition d’un passe-temps à un travail à temps plein comporte un certain nombre de défis : certaines séances photo ne lui permettent pas d’être aussi créative, et les heures de travail sont parfois énormes.

Cependant, « s’asseoir à nouveau quelque part dans un champ, entourée de chevaux curieux qui me touchent délicatement avec leur nez doux et me soufflent de l’air chaud au visage, bien sûr, ça compense tout. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Pour Mme Slawik, la race, la couleur et la taille du cheval importent peu, qu’il s’agisse d’un cheval de concours hors de prix ou d’un cheval sauvé de l’abattoir.

« Les chevaux ne sont rien de moins que les créatures les plus étonnantes que je connaisse. Même si nous ne parlons aucune langue commune : la passion et l’amour qu’inspirent ces animaux font que nous nous comprenons parfaitement à un autre niveau. »

Pour Mme Slawik, cette passion pour la découverte de races inconnues dans leur environnement d’origine a non seulement donné lieu à certaines des photographies équestres les plus époustouflantes au monde, mais aussi à des liens profonds avec des personnes de cultures et de traditions différentes.

« Il existe encore de nombreux pays où les chevaux font partie de la vie quotidienne, indéboulonnables pour le transport, le travail ou des raisons religieuses. L’intérêt que je leur porte mène aux racines de ces cultures, ouvre le cœur de leurs propriétaires et offre des possibilités qui restent refusées à la plupart des touristes. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Bien qu’ils ne parlent pas une langue commune, l’amour pour ces animaux, selon Mme Slawik, transcende toutes les barrières de la communication. Partout où elle va, Mme Slawik s’assure de savoir monter tous types de chevaux et de poser des questions adéquates sur l’équipement spécifique à chaque pays.

« Par exemple, le chef d’une famille bédouine dans le Sahara remarque que je peux manier son étalon aussi bien que lui, puis il me permet aussi de créer des photographies inhabituelles », dit-elle. « C’est ce qui s’est passé en Tunisie, entre autres. Bien des années plus tard, j’ai reçu un appel téléphonique très émouvant. Ils ont voulu me dire que le vieil homme était mort mais que mes photos maintenaient sa présence dans les tentes. »

C’est ainsi qu’elle crée des liens vraiment personnels dans tous les pays.

Mme Slawik a appris la photographie à l’époque de l’analogique et elle ne compte pas sur Photoshop, mais uniquement sur ses compétences photographiques. Elle a donc beaucoup de connaissances dans ce domaine.

Actuellement, elle photographie avec différents boîtiers de la série Canon EOS 1 DX et partage que les objectifs sont vraiment importants pour son type de photographies. Elle n’utilise jamais de trépied, car elle estime qu’ils sont « beaucoup trop lents et rigides pour un cheval en liberté. »

Elle fournit surtout à ses sujets de grands espaces où ils peuvent se déplacer librement et se soustraire à toute pression.

« Mais ils ne veulent pas du tout de ça ! » s’exclame Mme Slawik. « Les chevaux sentent que j’ai une idée derrière la tête. Parfois, j’ai l’impression de pouvoir transférer mes projets aux animaux et de les imprégner de mon enthousiasme. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

En retour, selon Mme Slawik, la curiosité du cheval et sa joie de se présenter comme vigoureux et fort, l’emportent.

« Ces moments spéciaux et ludiques, au cours desquels un cheval me dit aussi dans sa propre langue : ‘Je suis le plus grand et le plus invincible’, sont ce qui m’inspire le plus en tant que photographe. »

En photographiant un cheval, Mme Slawik obtient également un aperçu inégalé de son caractère.

« Je regarde leur visage et je sais immédiatement ce qu’ils ressentent. Vous pouvez les étudier comme un livre ouvert par leurs expressions et leur langage corporel. En même temps, l’animal sent mon intérêt et mon excitation. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

Mme Slawik apprécie toutes les facettes de ces animaux. « Leur esprit à la fois sauvage et doux, leur innocence et leur curiosité, et leur étonnante volonté de plaire aux gens. Leur attrait et leur charisme, leur énergie et leur élégance », explique-t-elle. « Les chevaux sont infiniment patients, attentifs, et toujours prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. »

Au fil des ans, Mme Slawik a créé des moments inoubliables. L’un d’entre eux se distingue par le fait d’avoir photographié le Lusitanien Xeique au Portugal. Partageant plus de détails sur la séance, elle raconte qu’il avait plu pendant deux jours. Elle s’est rendue dans une écurie l’après-midi, comme prévu, et les Lusitanos l’attendaient, fraîchement lavés et coiffés. Cependant, l’arène, qui était leur lieu de tournage, était complètement sous l’eau et ressemblait même à une fosse de boue.

Il y avait 30 centimètres d’espace sans flaque d’eau directement au bord, où les chevaux pouvaient se déplacer librement.

« Propre comme un sou neuf, l’étalon gris arrive en flottant, vérifie la situation et s’écroule sur place exprès », dit-elle. « Je me jette aussi dans la boue pour pouvoir prendre des photos au même niveau. Je ne peux obtenir qu’un peu de fourrure propre et un regard espiègle. »

Sur l’image obtenue, on ne voit pas de cheval gris, mais sous la couche de boue « retenti un grommellement de plaisir. »

(Avec l’aimable autorisation de Christiane Slawik)

En plus de prendre des photos étonnantes, Mme Slawik a également réussi à relancer la photographie équestre avec ses publications de chevaux exotiques Marwari en Inde.

« Il existe maintenant plusieurs prestataires de safaris équestres avec des possibilités de photos, et les collègues photographes indiens ont aussi enfin commencé à photographier leurs chevaux indigènes », dit-elle. « N’est-ce pas formidable ? »

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