Chapitre 12. Le sabotage de l’éducation (2e partie)

Le spectre du communisme n'a pas disparu avec la désintégration du Parti communiste en Europe de l'Est

Par L'équipe éditoriale des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste »
21 août 2021 01:43 Mis à jour: 13 septembre 2021 17:57

Epoch Times publie, sous forme de série, un nouvel ouvrage, Comment le spectre du communisme dirige le mondetraduit du chinois et écrit par les auteurs des Neuf Commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières (suite du chapitre 12)

2. Les éléments communistes dans l’enseignement primaire et secondaire
a. Réduire les exigences académiques pour affaiblir les étudiants
b. La nature destructrice de l’éducation progressiste
c. L’éducation : un moyen de corrompre les élèves
d. Manipulation psychologique
e. L’infiltration de l’éducation
3. Le but : détruire l’éducation à l’Est comme à l’Ouest
Conclusion : retour à l’éducation traditionnelle
Références

* * *

2. Les éléments communistes dans l’enseignement primaire et secondaire

Bien que le communisme soit surtout influent au niveau universitaire, il impacte également l’enseignement primaire et secondaire. Son influence a miné le développement intellectuel et la maturité des enfants, les rendant plus réceptifs à l’influence de l’extrême gauche au niveau universitaire. Il est à l’origine de la baisse constante des connaissances et des capacités de raisonnement critique de plusieurs générations d’élèves depuis plus de cent ans. Le mouvement d’éducation progressiste initié par John Dewey est à l’origine de cette tendance. Les réformes ultérieures de l’éducation se sont généralement inscrites dans la même direction.

En plus d’inculquer aux élèves l’athéisme, la théorie de l’évolution et l’idéologie communiste, l’enseignement primaire et secondaire aux États-Unis s’inscrit dans une manipulation psychologique qui va détruire les croyances et la morale traditionnelles des élèves. Il inculque le relativisme moral et des concepts modernes propres à engendrer un état d’esprit corrompu face à la vie. Cela se produit dans tous les secteurs de l’éducation. Les mesures sophistiquées qui sont utilisées font qu’il est presque impossible pour les élèves et le public de se prémunir de cette tendance.

a. Réduire les exigences éducatives pour affaiblir les étudiants

Les États-Unis sont un pays démocratique ; des présidents aux législateurs, en passant par les maires et les membres des comités de district scolaire (ndlr : administration gérant un territoire scolaire), tous sont élus par des électeurs. La question de la légitimité et du bien-fondé d’une politique démocratique dépend non seulement du niveau moral du peuple, mais aussi de son niveau d’éducation et de compréhension : si les électeurs ne connaissent pas bien l’histoire, ni les systèmes politiques et économiques ou les questions d’ordre social du pays, il leur sera difficile de discerner quels élus seront le plus à même d’élaborer des programmes scolaires sur le long terme, et de travailler en accord avec les intérêts fondamentaux du pays et de la société. C’est ainsi mettre le pays dans une situation dangereuse.

En 1983, un groupe d’experts, mandaté par le ministère de l’Éducation américain a publié un rapport intitulé A Nation at Risk (une nation en danger) soldant dix-huit mois de recherches. Voici ce que dit le rapport :

« Pour que notre pays fonctionne, les citoyens doivent être en mesure d’arriver par eux-mêmes à certaines compréhensions générales sur des questions complexes, dans des délais souvent très courts et sur la base de preuves contradictoires ou incomplètes. L’éducation aide les gens à former ces conceptions, un point que Thomas Jefferson a fait valoir il y a longtemps dans une phrase devenue célèbre : « Je ne connais aucun dépositaire sûr des pouvoirs ultimes de la société, si ce n’est les gens eux-mêmes ; et si nous pensons qu’ils ne sont pas assez éclairés pour exercer ce contrôle avec une saine vigilance, alors le remède consiste non pas à le leur enlever, mais à aiguiser cette vigilance. »

Les personnes ayant un niveau de connaissances peu élevé et une capacité d’esprit critique faible seront incapables d’y voir clair dans les mensonges ou les duperies. L’éducation joue un rôle énorme, et lorsque des éléments communistes s’infiltrent à tous les niveaux du système éducatif, ils limitent les élèves et les rendent ignorants et donc facilement manipulables.

Le rapport A Nation At Risk ajoute : « Les fondements éducatifs de notre société sont en proie à un processus d’érosion et à une véritable marée montante de médiocrité, ce qui constitue une menace pour notre avenir en tant que nation et en tant que peuple. […] Si une puissance étrangère hostile avait tenté d’imposer à l’Amérique les performances éducatives aussi médiocres que ce que nous avons maintenant, cela aurait été pris comme un acte de guerre. […] Nous avons même dilapidé ce que nous avions gagné dans la foulée du défi Spoutnik. De plus, nous avons démantelé les systèmes de soutien essentiels qui contribuaient à rendre ces gains possibles. Nous avons, en effet, commis un acte de désarmement éducatif unilatéral et irréfléchi. » [1]

L’analyste Paul Copperman cité dans le rapport explique que « pour la première fois dans l’histoire du pays, les compétences éducatives d’une génération ne dépasseront pas celles de leurs parents, ne les égaleront pas, et ne s’en approcheront même pas ».

Le rapport cite des conclusions alarmantes : non seulement les notes des élèves américains sont souvent au plus bas de l’échelle des examens internationaux, mais on estime à 23 millions le nombre d’adultes américains analphabètes fonctionnels, c’est-à-dire ne maîtrisant que les compétences de base les plus élémentaires, et s’avérant incapables de répondre aux besoins complexes de la vie moderne et du travail. Le taux d’analphabétisme fonctionnel est de 13 % chez les jeunes de 17 ans et peut atteindre 40 % au sein des minorités. De 1963 à 1980, les notes du Test d’aptitude scolaire (SAT), généralement passé en fin de lycée, ont connu une chute spectaculaire, avec une note moyenne en langues accusant une perte de plus de 50 points, et une note moyenne en mathématiques accusant environ 40 points en moins. « Beaucoup de jeunes de 17 ans ne possèdent pas les compétences intellectuelles de niveau supérieur (selon le descriptif du barème) que l’on serait pourtant en droit d’attendre d’eux. Près de 40 % d’entre eux ne savent pas faire d’inférences sur des documents écrits ; seulement un élève sur cinq est capable de rédiger un essai personnel ; et seulement un élève sur trois sait résoudre un problème mathématique nécessitant plusieurs étapes. » [2]

Au sortir des années 1980, des personnes travaillant dans le domaine de l’éducation aux États-Unis, lucides sur la situation, ont lancé une campagne appelée Back to Basics (retour aux bases), mais a-t-elle vraiment contribué à enrayer le déclin de l’éducation américaine ? En 2008, Mark Bauerlein, professeur d’anglais à l’université d’Emory, a publié un livre intitulé La Génération la plus bête (The Dumbest Generation). Le premier chapitre du livre compile divers résultats d’examens et enquêtes menés soit par le ministère de l’Éducation soit par des organisations non gouvernementales. Ils font tous le constat des lacunes des élèves américains en histoire, en éducation civique, en mathématiques, en sciences, en technologie, en beaux-arts et dans d’autres domaines. Lors de l’examen d’histoire de 2001 du National Education Progress Assessment, ou NEAP (évaluation des progrès dans l’éducation de la nation), 57 % des élèves ont obtenu une note « inférieure au niveau de base » et seulement 1 % ont réussi le niveau dit « avancé ». Étonnamment, à la question de savoir quel pays avait été l’allié des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, 52 % ont répondu soit l’Allemagne, le Japon ou l’Italie, plutôt que l’Union soviétique. Les résultats dans d’autres domaines ont été tout aussi décevants. [3]

Le déclin de la qualité de l’éducation américaine saute aux yeux. Depuis les années 1990, l’expression « nivellement par le bas » est apparue dans de nombreux ouvrages américains d’éducation et est même devenu un concept que les éducateurs américains ne peuvent plus ignorer. John Taylor Gatto, enseignant reconnu et chercheur en éducation à New York, a écrit : « Prenez un manuel de mathématiques ou de rhétorique de [CM2] de 1850 et vous verrez que les textes présentés à l’époque vous semblent maintenant d’un niveau universitaire. » [4]

Pour éviter de donner une mauvaise image du système éducatif américain, le bureau en charge des tests pédagogiques (l’Educational Testing Service ou ETS) a dû réajuster les résultats des tests d’entrée à l’université, les SAT, en 1994. Lorsque le SAT a commencé à adopter la forme moderne qu’on lui connaît maintenant, en 1941, la note moyenne de l’examen en langues était de 500 points (le maximum de points étant fixé à 800 points). Dans les années 1990, le score moyen avait chuté à 424 points ; pourtant le bureau responsable des tests pédagogiques a décidé que 424 équivaudrait maintenant à 500 points. [5]

Le déclin de la qualité de l’éducation ne se reflète pas seulement dans le déclin du niveau des élèves. En raison du manque de connaissances élémentaires, la capacité qu’ont les élèves américains de penser de façon critique a fortement baissé. L’intellectuel Thomas Sowell l’a souligné dans les années 1990 : « Le problème n’est pas tant que Franck ne sache pas lire, ou même que Franck ne sache pas penser. Le problème, c’est que Franck ne sait pas ce que penser veut dire, parce que penser est trop souvent assimilé au ressentir au sein de nombreuses écoles publiques. » [6]

Contrairement aux leaders des rébellions estudiantines des années 1960, qui pouvaient parler avec éloquence, les jeunes d’aujourd’hui qu’on retrouve dans les manifestations, une fois interviewés par des journalistes de la télévision, savent rarement s’exprimer avec clarté dans leurs revendications. Ils manquent de bon sens et de rationalité.

La raison de la baisse des notes n’est pas que les élèves d’aujourd’hui ne sont plus aussi intelligents qu’avant, mais vient du fait que le communisme mène tranquillement une guerre contre la génération future, et qu’il utilise le système éducatif comme une arme. Charlotte Thomson Iserbyt, auteur du livre The Deliberate Dumbing Down of America: A Chronological Paper Trail (la volonté de niveler l’Amérique par le bas : une chronologie), et ancienne conseillère politique principale au département de l’Éducation des États-Unis dans les années 1980, a déclaré : « La raison pour laquelle les Américains ne comprennent pas cette guerre, c’est qu’elle est menée en secret dans les écoles de notre pays, en ciblant nos enfants, captifs de ces salles de classe. » [7]

b. La nature destructrice de l’éducation progressiste

Les attaques contre la tradition dans les écoles primaires et secondaires américaines ont commencé avec le mouvement d’éducation progressiste du début du XXe siècle. Les générations suivantes d’éducateurs progressistes ont organisé toute une série de théories et de discours trompeurs qui ont permis de modifier les programmes d’études, d’édulcorer le matériel pédagogique et de baisser les normes scolaires. Cela a causé d’énormes dégâts à l’éducation traditionnelle.  

De Rousseau à Dewey

John Dewey est le père de l’éducation progressiste américaine, il a été grandement influencé par les idées du philosophe français du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau.

Pour Rousseau, les gens sont bons par nature et les maux de la société sont la raison du déclin moral. Selon lui, les hommes sont libres et égaux à la naissance, et pour peu qu’ils aient un environnement naturel, chacun sera en mesure de jouir de ses droits innés. L’inégalité, les privilèges, l’exploitation ou la perte de la bonté innée de l’homme sont, pour lui, tous des produits de la civilisation. Pour l’éducation des enfants, Rousseau préconise un modèle « naturel » dans lequel ils seraient livrés à eux-mêmes. Cette éducation ne devrait aborder ni le religieux, ni la moralité, ni le culturel.

En fait, l’humanité est douée à la fois de bienveillance et de méchanceté. Sans nourrir la bienveillance, les aspects méchants de la nature humaine prédomineront, au point où les gens ne reculeraient devant aucune bassesse ni aucun péché. Avec sa rhétorique élégante, Rousseau a attiré de nombreux partisans mal avisés. Il est difficile de surévaluer l’influence délétère que sa théorie pédagogique a eue sur l’éducation occidentale.

Environ un siècle plus tard, Dewey reprend là où Rousseau s’est arrêté et poursuit son œuvre destructrice. Selon Dewey, qui a été influencé par la théorie de l’évolution de Darwin, les enfants devraient être coupés de la tutelle traditionnelle de leurs parents, de la religion et de la culture, et devraient avoir la liberté de s’adapter à leur environnement. Dewey était un pragmatique et un relativiste moral. Il croyait qu’il n’y avait pas de morale immuable et que les gens étaient libres d’agir et de se comporter comme bon leur semblait. Le concept de relativisme moral est un premier pas essentiel pour éloigner l’humanité des règles morales établies par Dieu.  

Dewey fait partie des 33 personnes qui ont signé le Manifeste humaniste, écrit en 1933. Contrairement aux humanistes de la Renaissance, l’humanisme du XXe siècle est une sorte de religion séculière enracinée dans l’athéisme. Basé sur des concepts modernes tels que le matérialisme et la théorie de l’évolution, il considère l’être humain comme une machine, ou comme la somme d’un processus biochimique.

Selon cette conception, l’éducateur devient le façonneur et le guide de ceux qu’il éduque, ce qui n’est pas fondamentalement différent du « nouvel homme socialiste » de Marx. Dewey lui-même était socio-démocrate.

Pour le philosophe américain Sidney Hook, « Dewey a fourni au marxisme l’épistémologie et la philosophie sociale que Marx n’avait vues qu’à moitié et qu’il n’avait esquissées qu’à moitié dans ses premières œuvres mais sans jamais vraiment les expliciter totalement ». [8]

En 1921, alors que la guerre civile faisait rage en Russie, les Soviétiques n’en ont pas moins pris la peine de publier une brochure de 62 pages dans laquelle figuraient des extraits de Démocratie et éducation, le livre de Dewey. En 1929, le recteur de la deuxième université d’État de Moscou, Albert P. Pinkerich, a écrit : « Dewey se rapproche infiniment de Marx et des communistes russes. » Le biographe Alan Ryan écrit que Dewey « a fourni les armes intellectuelles d’un marxisme socio-démocrate, non totalitaire et acceptable ». [10]

Les éducateurs progressistes ne cherchent pas à masquer leur but : transformer le regard des sur la vie. Pour atteindre cet objectif, ils ont renversé tous les aspects de l’apprentissage, y compris la structure de la classe, le matériel et les méthodes pédagogiques, ainsi que les relations entre les enseignants et les élèves. Le point de départ de l’éducation est passé de l’enseignant aux élèves (ou aux enfants). L’expérience personnelle a été promue à un rang supérieur à celui des connaissances tirées des livres. Les cours magistraux ont cédé la place aux projets et aux activités.

Le magazine américain conservateur Human Events a classé Démocratie et Éducation de Dewey en cinquième position dans sa liste des dix livres les plus nocifs des XIXe et XXe siècles. Il fait remarquer que Dewey « a dénigré une école qui mettait l’accent sur le développement du caractère traditionnel et qui donnait aux enfants des connaissances concrètes, et il a privilégié au contraire l’enseignement des ‘compétences’ de la pensée ». [11]

Dès le début, des critiques avisés ont dénoncé le courant progressiste que prenait l’éducation. Le livre de 1949 And Madly Teach : A Layman Looks at Public School Education (un enseignement fou : un profane se penche sur l’éducation à l’école publique) fournit une réfutation précise et complète des principes importants que pose l’éducation progressiste. Les éducateurs progressistes ont rejeté ces arguments, leur reprochant d’être « réactionnaires », et ils ont utilisé divers moyens pour les faire passer sous silence quand ils ne les ont pas tout simplement ignorés.

Dewey a été professeur titulaire à l’Université de Columbia pendant plus de 50 ans. Au cours de la période où il dirigeait le Teacher’s College (l’université de formation des enseignants), au moins un cinquième de tous les enseignants du primaire et du secondaire avait suivi une formation ou obtenu un diplôme d’études supérieures à Columbia. Depuis, l’éducation progressiste s’est répandue au-delà des frontières des États-Unis.  

Contrairement à des personnages comme Marx, Engels, Lénine, Staline ou Mao Zedong, Dewey n’avait aucune aspiration à devenir un gourou révolutionnaire ou à conquérir le monde. Il est toujours resté universitaire et enseignant, mais le système d’éducation qu’il a créé est devenu l’un des outils les plus puissants du communisme.  

Aller dans le sens du ressenti des élèves

Selon la théorie de l’éducation de Rousseau, les humains naissent bons et libres, c’est la société qui les rend mauvais. Par conséquent, la meilleure méthode d’éducation est de donner carte blanche aux enfants et les laisser s’épanouir comme ils l’entendent.

Sous l’influence de la pensée rousseauiste, les pédagogues progressistes depuis Dewey se font souvent l’écho d’idées telles que : on ne devrait pas imposer les valeurs des parents ou des enseignants aux élèves ; en grandissant les enfants devraient être autorisés à faire leurs propres jugements et décisions. Le poète anglais Samuel Taylor Coleridge a un jour donné avec élégance la réplique suivante à ce genre de remarques :

« Thelwall trouvait très injuste d’influencer l’esprit d’un enfant en lui inculquant quelque opinion avant qu’il n’ait atteint une maturité propre au discernement et qu’il ne sache choisir par lui-même. Je lui ai montré mon jardin et lui ai dit que c’était là mon jardin botanique. Quoi donc, me dit-il, mais il est recouvert de mauvaises herbes ! […] Ah !, ai-je répondu, c’est juste qu’il n’a pas encore atteint l’âge de raison. Les mauvaises herbes, voyez-vous, ont pris la liberté de pousser, et j’ai pensé qu’il serait injuste de privilégier les roses et les fraises. » [14]

Le poète utilise avec intelligence le principe de l’analogie pour transmettre à son ami un principe : l’éthique et la sagesse sont cultivées avec soin, tout comme on le fait pour un jardin. Ne pas surveiller un jardin causera une abondance de mauvaises herbes. Abandonner des enfants, c’est comme les livrer aux forces omniprésentes du désordre. Il s’agit d’une négligence et d’une irresponsabilité extrêmes. Le bien et le mal sont simultanément présents dans la nature humaine. Bien que les enfants soient par comparaison plus simples et purs, ils sont aussi sensibles à la paresse, à la jalousie, à la combativité, à l’égoïsme et à d’autres traits négatifs. La société est une grande cuve de teinture. Si les enfants, avec leurs mauvais penchants naturels (et leurs bons), ne sont pas correctement élevés, alors quand ils auront atteint l’âge de raison ils auront été contaminés depuis longtemps par de mauvaises pensées et de mauvaises habitudes. Il sera alors trop tard pour les éduquer.

Cette tolérance excessive envers les jeunes atteint son apogée avec l’ouvrage pédagogique publié en 1960, Summerhill: A Radical Approach to Education (Summerhill : une approche radicale de l’éducation). L’auteur du livre, A.S. Neill, a fondé en 1921 un pensionnat anglais, le Summerhill School, qui accueillait des enfants âgés de 6 à 16 ans. L’école a donné aux enfants une autonomie complète. Les enfants pouvaient décider s’ils voulaient aller en classe ou pas du tout, ou s’ils voulaient aller dans une classe mais pas dans une autre. La théorie éducative de Neil a été fortement influencée par le philosophe de l’école de Francfort Wilhelm Reich, un ardent partisan de la liberté sexuelle, et les deux penseurs ont d’ailleurs entretenu une correspondance étroite.

En dehors des connaissances enseignées, l’école était aussi extrêmement laxiste en matière d’éthique, de discipline et de relations hommes-femmes. Tout n’était qu’anti-tradition. Les garçons et les filles avaient la possibilité d’entretenir des relations amoureuses ou de vivre ensemble ; l’école ne s’interposait pas, voire même facilitait ces arrangements. Neil autorisait que le personnel comme les élèves puisse nager nus ensemble dans une piscine extérieure. Son beau-fils de 35 ans enseignait la céramique et ramenait souvent les filles les plus âgées à la maison. [15]

Dans son livre, Neil indique : « Chaque élève qui connaît bien Summerhill sait de par les conversations que nous avons pu avoir ensemble, ou en ayant lu mes livres, que je suis en faveur d’une vie sexuelle épanouie pour tous ceux qui le désirent, quel que soit leur âge. » [16] Il a même laissé entendre que si la loi ne l’interdisait pas, il aurait permis aux garçons et aux filles de coucher ensemble. [17] Quand Summerhill a été publié, c’est rapidement devenu un best-seller. Rien que dans les années 1960, il s’en est vendu plus de trois millions d’exemplaires, devenant ainsi un « classique » dont les enseignants des universités de formation des professeurs exigeaient la lecture.

Un ancien dicton chinois dit : « Un professeur strict produit des élèves exceptionnels. » Des Occidentaux avisés et expérimentés ont également constaté que les enseignants stricts obtiennent les meilleurs résultats en classe. Ils ont également une influence plus positive sur le comportement de leurs élèves. [18]

Malheureusement, aux États-Unis et dans les autres pays occidentaux, sous l’influence du progressisme et de l’autonomie éducative, des lois ont été votées pour limiter le champ d’action des parents ou des enseignants dans la gestion des élèves. Cela a amené les enseignants à avoir peur de discipliner les élèves. Les mauvaises habitudes des élèves ne sont pas corrigées en temps, ce qui entraîne un déclin précipité de leur sens moral et de leur rendement scolaire.

Une éducation centrée sur l’élève

La fonction la plus importante de l’éducation est le maintient et la transmission de la culture traditionnelle de l’histoire humaine. Les enseignants sont la plaque tournante qui nous relie au passé afin de construire l’avenir. « Un professeur doit transmettre le Tao, transmettre les enseignements et dissiper la confusion », selon un proverbe chinois. La pensée éducative progressiste de Dewey a supprimé l’autorité des enseignants et a diminué leurs rôles. C’est une position qui s’oppose à la logique et au bon sens, qui par essence s’oppose au principe d’éducation.

Pour les défenseurs de l’éducation progressiste, l’éducation doit mettre les élèves au centre du système, les laisser explorer par eux-mêmes et trouver leurs propres réponses. Pourtant, dans les livres de cours de la tradition, on trouvait la somme des milliers d’années de la civilisation humaine. Comment de jeunes étudiants encore ignorants pourraient-ils explorer autant de choses si rapidement ? La véritable intention de l’éducation progressiste est de couper le lien qui unit les élèves à leur culture traditionnelle. Nier l’autorité des enseignants à participer au processus éducatif revient à nier le rôle qu’ils ont dans la transmission de la connaissance de cette civilisation. C’est le but ultime du communisme.

Daisy Christodoulou a publié un livre appelé Les Sept contre-vérités sur l’éducation, dans lequel elle analyse et réfute sept idées fausses largement répandues. On y trouve notamment l’affirmation selon laquelle enseigner des choses factuelles empêchent de comprendre ; qu’un enseignant qui dirige son cours met les élèves dans une situation de passivité ; que les projets et les activités sont la meilleure façon d’apprendre ; que transmettre les savoirs c’est endoctriner, etc… [19] La plupart de ces mythes sont issus de l’éducation progressiste, mais après avoir été transmis à plusieurs générations, ils sont devenus un véritable fléau pour le monde de l’éducation. Daisy Christodoulou est anglaise, et la plupart de ses œuvres utilisent des exemples du Royaume-Uni, d’où il ressort que les concepts éducatifs progressistes ont affecté le monde entier.

Prenons la première idée fausse, par exemple. L’éducation américaine moderne a dénigré les méthodes traditionnelles qui accordaient de l’importance à la mémorisation et à la lecture à haute voix en les affublant de termes ou des descriptions dépréciatives tels que « apprentissage mécanique », « apprendre sans réfléchir » ou « répéter jusqu’à ce que ça rentre ». Nombreux sont ceux qui connaissent ces critiques. Rousseau s’est attaqué à la mémorisation ou aux leçons verbales dans son roman Émile, et les éducateurs progressistes de Dewey ont développé ses théories.

En 1955, le psychopédagogue américain Benjamin Bloom proposa une taxonomie devenue célèbre et portant maintenant son nom ; elle divise la cognition humaine en six niveaux, de bas en haut : se souvenir, comprendre, appliquer, analyser, évaluer, créer. Les trois derniers niveaux sont considérés comme relevant d’une pensée d’ordre supérieur parce que ces capacités impliquent une analyse complète. Nous n’analyserons pas les forces et les faiblesses de la classification de Bloom en elle-même, mais nous nous contenterons de souligner que depuis que le système de classification a été introduit, les éducateurs progressistes ont utilisé le prétexte de vouloir cultiver une « pensée d’ordre supérieur » pour affaiblir l’enseignement du savoir dans les écoles.

Quiconque ayant du bon sens sait que le fait d’avoir certaines connaissances de base est le fondement de toute tâche intellectuelle. Sans une réserve considérable de connaissances, la pensée dite d’ordre supérieur, la pensée critique ou la pensée créative sont trompeuses à la fois pour soi et pour les autres. Le système de classification de Bloom fournit une justification apparemment scientifique aux méthodes difficilement évaluables des éducateurs progressistes.

L’un des points centraux de la théorie de l’enseignement centré sur l’élève est que ce sont les élèves qui choisissent eux-mêmes ce qu’ils veulent apprendre ou pas, en fonction de leurs propres intérêts. La théorie dit aussi que les enseignants n’enseignent aux élèves que ce qui les intéresse. Cette idée semble recevable, mais ce n’est pas forcément le cas. Tous les enseignants souhaitent que les élèves apprennent d’une manière agréable, mais les enfants ont des connaissances superficielles et une vision limitée des choses et ils sont incapables d’évaluer ce qu’il est important d’apprendre et ce qui ne l’est pas. Les enseignants doivent prendre la responsabilité de guider les élèves afin qu’ils puissent transcender leurs intérêts superficiels et élargir leur vision et leur compréhension du monde. Le simple fait de répondre aux intérêts superficiels des étudiants ne fera qu’aboutir à une infantilisation sans fin. En adoptant un enseignement centré sur l’élève, les éducateurs trompent ainsi les élèves et les parents, ce qui revient à être irresponsable envers la société.

Des études indiquent que dans la société américaine, les adultes ont tendance à rester dans une sorte d’adolescence plus longtemps que les autres populations. En 2002, l’Académie nationale des sciences (National Academy of Sciences) a défini l’adolescence comme une période comprise entre 12 et 30 ans. La Fondation MacArthur est allée encore plus loin et a soutenu qu’une personne est considérée comme adulte à 34 ans. [20] Le système éducatif et les médias portent la responsabilité de cette longue période d’adolescence dans laquelle se sont trouvés de nombreux adultes.

L’une des excuses qu’utilise l’éducation progressiste pour baisser les exigences en matière d’enseignement est qu’avec la démocratisation de l’éducation, plus de gens se retrouvent dans les écoles secondaires et postsecondaires, et que par conséquent le niveau moyen de réussite ne peut être aussi élevé que par le passé. C’est une compréhension erronée. Adapter l’éducation à une société démocratique est censé permettre à ceux qui n’avaient pas la possibilité de recevoir une éducation avant d’en recevoir une maintenant, et non d’abaisser les normes, ni de faire en sorte que tous reçoivent une éducation de qualité inférieure en en baissant la qualité.

Le progressisme prétend remplacer les cours classiques inutiles comme le grec et le latin par des cours plus actuels, mais en fin de compte, la plupart des écoles ne les remplacent pas par des cours exigeants ou utiles à la vie moderne, comme par exemple des cours approfondis en mathématiques, en économie ou en histoire moderne. Au contraire, les éducateurs progressistes font la promotion de cours comme la conduite, la cuisine, les soins esthétiques et la prévention des accidents, qui n’ont rien à voir avec les études. Les réformes des programmes et des méthodes d’enseignement préconisées par les éducateurs progressistes trompent les élèves qui ne sont pas encore bien informés, ainsi que les parents qui s’en remettent aux écoles, aux enseignants et aux prétendus experts.

Si on se focalise sur des méthodes pédagogiques que propose le progressisme, on pourra trouver que certaines d’entre elles ne sont pas forcément inutiles à certaines matières ou domaines d’apprentissage. Mais en réalité, lorsqu’on se penche sur ce mouvement pédagogique progressiste, sur son contexte spécifique et sur ses résultats, il apparaît clairement que l’éducation progressiste rentre en opposition avec l’éducation traditionnelle et qu’elle a pour conséquence la mutation et, finalement, la destruction de l’éducation. Contrairement à Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong, Dewey n’avait ni l’ambition d’un révolutionnaire, ni l’arrogance de se lancer dans une révolution mondiale. Si l’on regarde sa vie, on voit une vie simple d’universitaire et de professeur, mais le mouvement éducatif qu’il a fait naître est devenu l’un des outils les plus utiles du communisme pour saper la société humaine.

c. L’éducation : un moyen de corrompre les élèves

Le 20 avril 1999, deux élèves du lycée de Columbine au Colorado assassinent dix élèves, un enseignant, et blessent plus de 20 personnes au cours d’un massacre soigneusement élaboré. La tragédie a bouleversé les États-Unis. On s’est demandé pourquoi ces deux élèves avaient pu commettre une telle attaque de sang-froid, tuer des camarades de leur classe et un professeur qu’ils connaissaient depuis des années.

En comparant les phénomènes sociaux de différentes périodes historiques, les éducateurs ont remarqué que jusqu’aux années 1960, les problèmes de comportement des élèves américains étaient mineurs ; ils étaient en retard, ils parlaient en classe sans permission ou bien ils mâchaient du chewing-gum en classe. Après les années 1980, les problèmes sont devenus plus graves, comme la consommation d’alcool excessive, l’abus de drogues, les relations sexuelles avant le mariage, la grossesse adolescente, le suicide, les gangs et même les fusillades. Cette chute vertigineuse en a inquiété beaucoup, mais peu en connaissent véritablement les racines, et personne n’est en mesure d’y proposer un remède.

Cette distorsion et cette chute vertigineuse des normes morales au sein de la jeunesse américaine n’est pourtant pas un accident.

Athéisme et évolution

Frederick Charles Schwarz, auteur du livre You Can Trust The Communists… to Be Communists (vous pouvez faire confiance aux communistes : pour qu’ils soient communistes), et pionnier des campagnes anticommunistes américaines, fait remarquer que « Les trois principes fondamentaux du communisme sont l’athéisme, l’évolution et le déterminisme économique. Les trois principes fondamentaux du système scolaire public américain sont l’athéisme, l’évolution et le déterminisme économique ». [21] En d’autres termes, des éléments clés de l’idéologie communiste ont été implémentés dans les écoles publiques américaines.

Le divin a créé l’humanité et établi les normes morales qui doivent régir la vie humaine. Croire en l’existence des divinités est la base de la moralité des sociétés, et cette croyance sous-tend l’existence du monde humain. Le communisme a imposé l’athéisme et la théorie de l’évolution dans les écoles pour détruire la moralité. C’est quelque chose qui était prévisible dans des États communistes comme la Chine ou l’ex-Union soviétique, mais aux États-Unis, cela s’est fait de façon coercitive.

Sous prétexte de séparation de l’Église et de l’État, les activistes d’extrême-gauche se sont opposés à l’enseignement du créationnisme dans les écoles publiques américaines, alors qu’eux-mêmes promouvaient la théorie de l’évolution. Les écoles publiques n’osent pas transgresser ces limites. Cette éducation conduit inévitablement au déclin du nombre de croyants religieux, car les enfants sont endoctrinés et incités à voir dans la théorie de l’évolution une vérité scientifique qui ne peut être remise en question.

Depuis les années 1960, les tribunaux américains ont mis fin à la possibilité des études bibliques au sein des écoles publiques, invoquant systématiquement la séparation de l’Église et de l’État. Un tribunal a statué que les étudiants jouissaient de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, à condition que celle-ci ne soit pas utilisée pour parler du religieux, sous peine d’inconstitutionnalité. [22]

En 1987, on a demandé aux élèves des écoles publiques de l’Alaska de ne pas utiliser le terme anglais « Christmas » (Noël) car il est formé à partir du mot « Christ ». En 1987, un tribunal fédéral de Virginie a statué que les journaux homosexuels pouvaient être distribués sur le campus d’un lycée, mais que les journaux religieux étaient interdits. En 1993, un professeur de musique d’une école primaire de Colorado Springs a été empêché d’enseigner des chants de Noël en raison de violations présumées des règles de séparation de l’Église et de l’État. [23]

Les programmes des enseignements et des examens aux États-Unis sont surveillés avec une minutie qui touche au ridicule, tellement est grande l’influence de l’antithéisme sur le système éducatif, auquel s’ajoutent des décennies de politiquement correct. En 1997, Diane Ravitch, historienne de l’éducation, a participé à l’examen minutieux du contenu des examens, dans un bureau du département de l’Éducation des États-Unis. À sa grande surprise, la maxime selon laquelle « Dieu aide ceux qui s’aident eux-mêmes » a été changée en « Les gens devraient essayer de se débrouiller seuls chaque fois que c’est possible » à raison du mot « Dieu » qui apparaissait dans l’original. [24]

D’un côté, le système d’éducation publique américain a banni la croyance en Dieu des écoles sous prétexte de défendre la séparation de l’Église et de l’État. Et d’un autre côté, la théorie de l’évolution, avec ses lacunes non résolues, a été promue au rang de vérité absolue à d’inculquer à des enfants incapables mentalement de faire la part des choses et de résister. Les enfants font généralement confiance à l’autorité de leurs enseignants.

Les parents ayant des principes religieux apprennent à leurs enfants à respecter les autres, mais les enfants baignés dans la théorie de l’évolution risquent de remettre en question l’éducation religieuse de leur famille. Au minimum, ils ne prendront plus au sérieux l’instruction religieuse de leurs parents. Il en résulte que l’éducation éloigne les enfants de leurs parents qui ont des principes religieux. C’est le plus gros problème éducationnel que rencontrent les familles ayant des principes religieux, et c’est l’aspect le plus pernicieux du système éducatif antithéiste.

L’idéologie communiste

Le chapitre cinq de cette série a décrit la nature du politiquement correct : agir telle une police de la pensée communiste, en utilisant un système de valeurs politiques biaisées propre à remplacer les valeurs morales authentiques. Depuis les années 1930, le communisme est progressivement entré dans les écoles américaines. Dès lors, le politiquement correct a joué un rôle prépondérant dans le système éducatif américain. Une fois qu’il est mis en place, il peut prendre diverses formes, dont certaines sont trompeuses à l’extrême.

Merrill Root, auteur du livre Brainwashing in the High Schools (le lavage de cerveau au cœur des lycées), publié dans les années 1950, s’est penché sur 11 supports d’enseignement de l’histoire américaine utilisés en classe dans l’État de l’Illinois entre 1950 et 1952. L’histoire y est représentée comme une lutte de pouvoir entre les riches et les pauvres, entre une poignée de privilégiés et le reste des défavorisés. C’est là l’essence même du déterminisme économique marxiste. Ce matériel pédagogique favorise le développement d’un gouvernement mondial qui met l’accent sur les préoccupations mondiales au détriment du peuple et qui, en fin de compte, mène au socialisme international. [25]

En 2013, un district scolaire du Minnesota a adopté un projet intitulé All for All (tous pour tous), qui veut recentrer les pédagogies sur l’égalité raciale – le terme d’égalité faisant ici directement référence aux politiques identitaires. Cette idéologie attribue les mauvais résultats des élèves de certains groupes ethniques minoritaires à un système de discrimination raciale, qui implique que des efforts soient entrepris pour démanteler le « privilège blanc ». Le projet nécessitait que toute activité d’enseignement soit fondée sur l’égalité raciale, et que seuls ceux parmi les enseignants et les administrateurs qui ont une conscience aiguë de ces choses puissent enseigner aux élèves.

Le projet commençait dans les maternelles. Quant aux cours de littérature des classes correspondant à nos classes de Seconde en France, ils se focalisaient sur des questions liées à colonisation et à la migration, ou sur la race, la classe et le sexe comme construction sociale. Le cadre d’étude de l’année suivante annonçait que d’ici à la fin de l’année, les élèves « [auraient] […] appris à regarder la littérature sous un angle marxiste [sic], féministe, post-colonialiste et psychanalytique… » [26]

En juillet 2016, la Californie a adopté un nouveau cadre d’étude pour l’enseignement des sciences sociales dans les écoles primaires et secondaires. Le cadre originel déjà imprégné d’idées classées à l’extrême-gauche a été conçu d’une manière telle que les programmes tournent à la propagande. Le contenu, qui doit retenir l’attention des professeurs d’histoire et de sciences sociales, vise à minimiser, édulcorer voire ignorer l’esprit fondateur de l’Amérique, son histoire militaire, sa politique et sa diplomatie. En revanche, la contre-culture des années 1960 est mise en valeur avec passion et présentée comme un principe fondateur de la nation.

Le programme défendait également des perspectives sur le sexe et la famille clairement opposées à la tradition. Prenons l’exemple des cours de première. Le programme se définissait comme mettant l’accent sur le mouvement de défense des droits dans les domaines de la race, de la tribu et de la religion quand celles-ci sont minoritaires, ainsi que les femmes et la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) aux États-Unis. En fait, les religions sont rarement traitées, mais on écrit beaucoup sur les minorités sexuelles. En particulier, les groupes LGBT ont été inclus en début d’année, et représentent une part importante du cours d’histoire en première. Les cours sur les LGBT sont rédigés dans un discours clairement favorable à la « libération sexuelle » puisque, par exemple, dans la partie sur le SIDA, il est suggéré que la peur des gens face au SIDA avait nui à la libération sexuelle. [27]

Des aspects sexuels étaient développés dans de nombreux chapitres, reléguant à la marge des contenus nettement plus nécessaires pour les jeunes. Par exemple, dans le cours sur la Première Guerre mondiale, les élèves sont à peine mis au courant du rôle crucial qu’a joué l’armée américaine ; en revanche, ils apprennent que les soldats américains trouvent très à leur goût les coutumes sexuelles des Européens. [28] Ce cadre d’extrême-gauche bourré de malhonnêteté et de préjugés pousse les élèves à haïr leur propre pays. Bien que ce programme ne s’applique qu’à la Californie, son impact a été national. [29]

d. Manipulation psychologique

Une autre façon de corrompre la moralité des élèves est d’introduire dans l’éducation une sorte de conditionnement psychologique, et de leur injecter le sens du relativisme moral.

En mars 1984, des centaines de parents et d’enseignants ont assisté à des audiences dont le but était de statuer sur la protection du droit des élèves. Sept villes étaient concernées, dont Washington, Seattle et Pittsburgh. Les témoignages entendus au cours des audiences totalisent plus de 1 300 pages. La militante conservatrice Phyllis Schlafly a cité certains de ces témoignages dans son livre Child Abuse in the Classroom (maltraitance des enfants dans la salle de classe), publié en août 1984.

Elle résume les différents thèmes élaborés par les participants, et notamment comment « faire de l’éducation une thérapie ». Contrairement à l’éducation traditionnelle, qui vise à transmettre des connaissances, l’éducation en tant que thérapie se concentre sur les manières de changer les émotions et les attitudes des élèves. Ce type d’éducation se sert de l’enseignement pour mener des expériences psychologiques sur les élèves. On leur demande de répondre à des enquêtes sur des questions d’ordre personnelle, et on les oblige à prendre des décisions en adultes, en insistant particulièrement sur des questions comme le suicide ou le meurtre, le mariage ou le divorce, l’avortement ou l’adoption. [30]

En fait, de tels cours ne sont pas mis en place dans l’intérêt de la santé psychologique des élèves. Ils visent à changer les valeurs des élèves par le biais d’un conditionnement psychologique.

Psychologie et éducation

L’éducation moderne est fortement ancrée dans la philosophie et la psychologie. Outre l’éducation progressive de John Dewey, qui a eu un impact énorme sur le système éducatif américain, il y a aussi la psychanalyse de Sigmund Freud et la psychologie humaniste de Carl Rogers. La théorie critique de l’école de Francfort combine les théories de Marx et de Freud. Herbert Marcuse, théoricien de l’école de Francfort, a appelé à l’élimination de toutes les inhibitions, afin que les jeunes puissent donner libre cours à leurs instincts naturels et à leurs caprices personnels. C’est cette pensée qui a contribué à accélérer la naissance de la contre-culture dans les années 1960.

Profondément influencé par le rapport que ces écoles de pensée entretiennent avec la psychologie, le premier directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, un psychologue canadien, Brock Chisholm, a déclaré dans un de ses discours en 1946 :

« Quelle est cette distorsion psychologique qui se trouve au fondement de toute civilisation… ? Il faut que ce soit une force qui décourage la capacité des hommes à voir et à reconnaître l’évidence des faits […] quelque chose qui produise de l’infériorité, de la culpabilité et de la peur. […] La seule force psychologique capable de produire ces perversions, c’est la morale, ou le concept du bien et du mal. […] Cette infériorité, cette culpabilité et cette peur sont imposées aux hommes de façon artificielle, et on les appelle communément des ‘péchés’ […] Ils sont la source d’un nombre important d’inadaptations sociales et de malheurs dans le monde. […] La liberté de se mettre à l’abri de la morale signifie qu’il y a liberté d’observer, de penser et de se comporter de manière réfléchie. […] Si la race humaine peut être libérée de ce fardeau écrasant du bien et du mal, ce seront les psychiatres qui devront en assumer la relève. » [32]

En se fondant sur de fausses idées, Chisholm propose une théorie choquante : pour libérer un individu de la douleur psychologique, il est nécessaire que le concept de moralité, du bien et du mal, soit neutralisé. Ce psychologue s’est donc lancé dans une croisade contre la morale. Vraisemblablement influencé par les idées de Chisholm, Carl Rogers, psychologue humaniste, a quant à lui mis au point un système de classes dites de « clarification des valeurs », dont le but est d’éradiquer les valeurs traditionnelles et les concepts de bien et de mal.

Au bout du compte, le relativisme moral de Dewey d’une part, le rejet des inhibitions par l’école de Francfort d’autre part, associés aux théories psychologiques de Chisholm, tout cela a œuvré de concert pour attaquer et saper les valeurs traditionnelles. Ces théories ont détruit les fortifications morales des écoles publiques aux États-Unis.

Le relativisme moral

Les Américains qui étaient sur les bancs de l’école vers la fin des années 1970 se souviennent sans doute du scénario fictif que de nombreux enseignants soumettaient à leurs élèves. L’histoire commençait ainsi : après le naufrage d’un navire, le capitaine, plusieurs enfants, une femme enceinte et un homme gay montent dans un canot de sauvetage. Celui-ci est surchargé et il faut débarquer une personne. Les enseignants demandaient aux élèves de décider qui devait quitter le canot de sauvetage, c’est-à-dire devait renoncer à sa vie. L’enseignant n’était pas censé faire de commentaires ni juger de ce que disent les élèves.

Cette histoire a été utilisée à de maintes reprises lors de sessions de « clarification de valeurs » dans les années 1970. En plus d’être utilisées pour clarifier les valeurs, ces classes servaient à enseigner la prise de décision, l’éducation affective, le programme de prévention de la toxicomanie ainsi que l’éducation sexuelle.

Pour William Kilpatrick, auteur de Why Johnny Can’t Tell Right from Wrong and What We Can Do about It (pourquoi Johnny n’arrive pas distinguer le bon du mauvais et ce que nous pouvons faire à ce sujet), ces cours ont « transformé les discussions de classe en débats d’opinions sans qu’aucune conclusion n’en soit jamais tirée […] On se retrouve avec des enseignants qui sont comme des animateurs de talk-shows, et des cours dans lesquels on propose de débattre de l’échangisme, du cannibalisme ou de l’enseignement de la masturbation auprès des enfants. Pour les élèves, cela entraîne une confusion morale totale : ils apprennent à remettre en question les valeurs qu’ils ont à peine acquises, désapprennent les valeurs enseignées à la maison, et en concluent que les questions du bien et du mal ne sont que des notions subjectives. On a créé une génération d’analphabètes moraux : des élèves qui connaissent leurs propres sentiments mais ne connaissent pas leur culture ». [33]

Pour l’universitaire Thomas Sowell ces séances utilisent des mesures identiques à celles des lavages de cerveau dans les pays totalitaires, notamment « le stress ou le choc émotionnel ou la désensibilisation dans le but de détruire toute résistance intellectuelle et émotionnelle ; isoler la personne, physiquement ou émotionnellement, de toute source habituelle de soutien émotionnel qui pourrait aider la personne à résister ; passer au crible les valeurs déjà existantes, méthode souvent associée à une manipulation et une pression du ressenti des autres élèves du groupe à l’encontre des valeurs de la personne ; éliminer les défenses normales telle que la réserve, la dignité, le besoin de préserver sa vie privée ou la possibilité de refuser de participer ; récompenser l’acceptation de nouvelles attitudes, valeurs et convictions. » [34]

Sowell note que les séances ont en commun d’encourager les élèves à se rebeller contre les valeurs morales traditionnelles enseignées par leurs parents et par la société. Les cours se déroulent de manière neutre ou « sans jugement ». En d’autres termes, l’enseignant ne fait pas de distinction entre le bien et le mal, mais cherche ce qui fait du bien à un individu. Il se concentre sur « les sentiments de l’individu, plutôt que sur les exigences propres au bon fonctionnement d’une société, ou sur les exigences liées à l’analyse intellectuelle ». [35]

Éducation sur la mort et prévention de la toxicomanie

En septembre 1990, ABC a diffusé une émission qui a inquiété beaucoup de téléspectateurs. Une école a emmené des élèves à la morgue dans le cadre de son nouveau programme « éducation à la mort. » Les élèves voyaient et touchaient des cadavres. [36]

Les activités courantes de ces classes d’éducation à la mort incluent le fait de demander aux élèves d’écrire leurs propres épitaphes, de choisir leurs propres cercueils, d’organiser leurs propres funérailles et d’écrire leur propre nécrologie. Un questionnaire sur l’éducation à la mort comprenait les éléments suivants : [37]

« Comment allez-vous mourir ? »

« Quand allez-vous mourir ? »

« Avez-vous déjà connu quelqu’un qui est mort violemment ? »

« Quand avez-vous pleuré la mort de quelqu’un pour la dernière fois ? Cela s’est-il fait avec des larmes ou la douleur était-elle silencieuse ? Avez-vous fait votre deuil seul ou avec quelqu’un d’autre ? »

« Croyez-vous en une vie après la mort ? »

De toute évidence, ces questions n’ont rien à voir avec l’enseignement. Elles ont pour but de sonder le point de vue que les élèves portent sur la vie, sonder leurs croyances religieuses et leur personnalité. Certaines des questions visent à susciter des réactions spécifiques et peuvent avoir un impact négatif sur les adolescents.

Ils prétendent que l’éducation à la mort peut aider les élèves à adopter une bonne attitude face à la mort. Cependant, des adolescents ayant participé à ces cours se sont suicidés à travers tout le pays. Bien qu’une relation de cause à effet n’ait pu être établie scientifiquement, il est plus que probable, pour les parents des victimes, que cette exposition directe à la mort et au suicide ait pu déclencher chez des élèves psychologiquement immatures une tendance à la dépression ou au désespoir, facteurs pouvant contribuer au suicide.

L’éducation en matière de prévention de la toxicomanie est également devenue très populaire dans les écoles. Toutefois, selon une enquête de l’université Stanford, menée par le Dr Richard Blum en 1976, et qui s’est penchée sur une période de quatre ans sur un cours d’éducation et de prévention de la toxicomanie appelé Decide, il s’est avéré que le groupe ayant participé à ce cours démontrait une plus faible capacité de résistance aux drogues que le groupe témoin qui n’avait pas suivi le cours.

Entre 1978 et 1985, le professeur Stephen Jurs a mené un projet de recherche visant à comparer le taux de tabagisme et d’abus de substances parmi les étudiants qui avaient suivi un cours intitulé Quest (littéralement, « quête » ou « but ») et ceux qui ne l’avaient pas suivi. Les résultats ont montré que ceux qui n’ont pas suivi le cours ont maintenu un taux de tabagisme ou d’abus de substances stable voire moindre. [38]

Ni l’éducation à la mort, ni l’éducation préventive sur la toxicomanie n’ont produit les résultats escomptés, alors quel en était le véritable but ? Le but était de polluer les jeunes. Les enfants sont très curieux, mais ont un fondement moral immature. Des contenus nouveaux et étranges vont stimuler leur curiosité et peuvent les conduire à s’aventurer sur un chemin tortueux. En même temps, cette éducation tend à désensibiliser les élèves en leur faisant croire que la violence, la pornographie, la terreur ou la décadence morale sont des éléments normaux de la vie. Leur tolérance au mal augmente à son tour. Tout cela fait partie d’un usage malfaisant de l’art, de la violence et de la pornographie dont le but est le déclin moral.

L’éducation sexuelle à caractère pornographique

Traditionnellement, en Orient comme en Occident, le sexe est un sujet tabou. Selon ces deux traditions, le divin a établi que la conduite sexuelle ne doit avoir lieu qu’au sein du mariage, toutes les autres formes de conduite sexuelle étant considérées comme des actes de promiscuité et de péché, qui violent les normes divines de la moralité. Cela rend le sexe et le mariage inséparables, et le sexe ne peut faire l’objet d’un débat public dans une société qui fonctionne correctement. Dans la société traditionnelle, les jeunes ne recevaient qu’une éducation en physiologie, et l’éducation sexuelle que nous avons aujourd’hui n’était pas nécessaire.

Le concept moderne d’éducation sexuelle a été introduit pour la première fois par Georg Lukács, fondateur de l’école de philosophie et de théorie sociale de Francfort. Son but était de renverser complètement les valeurs occidentales traditionnelles. En 1919, Lukács était commissaire du peuple pour l’éducation et la culture sous le bref régime bolchevique hongrois. Il a développé un programme radical d’éducation sexuelle qui enseignait aux élèves l’amour libre, les rapports sexuels et à quel point le mariage était « désuet ». [39]

La révolution sexuelle des années 1960 a annihilé ces valeurs occidentales traditionnelles. Les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses adolescentes ont commencé à augmenter rapidement. Dans ces circonstances, ceux qui cherchaient à résoudre ces nouveaux problèmes sociétaux se tournaient vers l’éducation aux rapports sexuels. Mais dans ce système éducatif où les enseignements moraux traditionnels ont été écartés, l’éducation sexuelle a choisi de mettre l’accent sur la protection (prévention des maladies et des grossesses) et s’est déconnectée du mariage, suivant ainsi le modèle de l’éducation sexuelle de Lukács et ignorant tous les aspects moraux des rapports sexuels.

Cette forme d’éducation est ensuite devenue un outil de destruction visant la jeunesse. Celle-ci a également été familiarisée avec une autre pratique extraconjugale qu’est la promiscuité homosexuelle, normalisant ainsi ce comportement. Le résultat de tout cela est que la jeune génération s’adonne à ce qu’elle croit être la liberté, mais qui est en réalité un chemin qui dévie des normes ordonnées par Dieu. Ce type d’éducation sexuelle dès l’école primaire a déjà détruit les valeurs traditionnelles de la famille, de la responsabilité individuelle, de l’amour, de la chasteté, du sentiment de honte, de la maîtrise de soi, de la loyauté et plus encore.

L’éducation progressive de John Dewey, qui consiste à « apprendre par la pratique, » est une arme bien pratique pour les marxistes. Le programme d’éducation sexuelle Focus on Kids, largement promu par les CDC ou Centres de contrôle et de prévention des maladies, recommande l’organisation d’une « course au préservatif ». Chaque élève doit mettre un préservatif sur un godmiché puis l’enlever. Le premier à avoir fini a gagné. [40]

Un autre programme d’éducation sexuelle approuvé par les CDC et promu par Planned Parenthood et d’autres organisations éducatives, Be Proud! Be Responsible! (soyez fiers ! soyez responsables !) requiert de placer les élèves dans un jeu de rôle, par exemple, deux élèves de sexe féminin en train de discuter de rapports sexuels sûrs. Centrer l’enseignement sur l’élève vient également du progressisme. Dans ce programme, les enseignants demandent aux élèves de discuter de questions liées à l’intimité entre partenaires sexuels. Pour la majorité des gens qui ont encore des valeurs traditionnelles dans leur cœur, il est difficile de faire une distinction entre cette soi-disant éducation et la pédopornographie.

Le principal promoteur du programme est Planned Parenthood (qui peut se traduire par « planification familiale »), le plus important fournisseur d’éducation sexuelle et de livres sur le sujet aux États-Unis. Ils ont des succursales dans 12 pays et promeuvent également le droit à l’avortement. Le groupe s’appelait autrefois la Ligue américaine de contrôle des naissances ou Birth Control League. Sa fondatrice, Margaret Sanger, était une socialiste progressiste qui vouait un véritable culte à la Russie de Staline. Elle y a même voyagé pour lui rendre hommage. C’était aussi une ardente partisane du mouvement de libération sexuelle. Elle a déclaré que les affaires extraconjugales l’avaient « vraiment libérée ». [42] Selon elle, les femmes ont le droit de devenir mères et d’être célibataires, et elle a même un jour écrit à sa petite-fille de 16 ans pour lui parler de sexe, lui disant : « trois fois par jour c’est probablement un bon rythme ». [43] Elle a fondé la Birth Control League en raison, selon elle, de son style de vie et de la promiscuité dans laquelle elle vivait. Dans les cours modernes d’éducation sexuelle créés par cette organisation, il n’est pas difficile de voir que la libération sexuelle trouve ses origines dans le communisme.

Perfectly Normal est un manuel d’éducation sexuelle qui a été traduit en 30 langues différentes et s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. Le livre a utilisé près d’une centaine de dessins animés de nus pour décrire divers mouvements normaux et anormaux, sentiments et sensations physiques de masturbation entre les sexes opposés et entre homosexuels, ainsi que les méthodes contraceptives et abortives. L’auteur a affirmé que les enfants avaient le droit de connaître toutes ces informations. Le thème principal du livre est que cette variété de comportements sexuels est tout à fait « normale » et qu’aucun ne devrait être soumis au jugement moral.

Dans un manuel d’éducation sexuelle largement utilisé dans les écoles secondaires, l’auteur dit aux enfants que certaines religions croient que les relations sexuelles hors mariage sont un péché et dit : « Vous devrez décider par vous-même à quel point ces messages sont importants pour vous. » Pour résumer en une phrase, cette vision du monde dit essentiellement que toutes les valeurs sont relatives, et que c’est aux enfants de décider par eux-mêmes ce qui est bien ou mal. [45]

Aujourd’hui, les écoles publiques américaines proposent essentiellement deux types de cours d’éducation sexuelle. La structure fortement promue par les organisations éducatives a été décrite plus tôt : le programme complet d’éducation sexuelle, qui comprend l’éducation sur le comportement sexuel, le contrôle des naissances, la prévention des maladies sexuellement transmissibles, et ainsi de suite. L’autre type d’enseignement propose aux jeunes de contrôler leur désir sexuel ; il ne leur parle pas de contraception et les encourage à repousser l’acte sexuel jusqu’au mariage.

Il est indéniable que la morale sociale, et en particulier l’ensemble des attitudes liées à la sexualité, s’est généralement écartée de la morale traditionnelle qui est fondée sur la foi. Les médias et Internet sont inondés de contenus pornographiques qui entraînent les enfants au bord de l’abîme.

Dans le domaine de l’éducation d’aujourd’hui, contrôlée par l’athéisme, la plupart des écoles publiques qui suivent la « neutralité des valeurs » ne veulent pas ou n’osent pas enseigner aux enfants que les relations sexuelles hors mariage sont dégradantes et immorales, et elles n’enseignent pas aux enfants à discerner le bien du mal sur la base des principes moraux traditionnels.

L’éducation sexuelle reste un sujet sensible dans la société d’aujourd’hui. Il existe de nombreux débats au sein de différents secteurs de la société sur la question de la prévention des risques liés à l’activité sexuelle, et qui se penchent sur le nombre de grossesses adolescentes ou sur le niveau d’infection lié aux maladies sexuellement transmissibles. Cependant, le fait que les écoles publiques donnent aux adolescents des cours sur les comportements sexuels aura pour conséquence d’augmenter le nombre de rapports sexuels en dehors du mariage, allant ainsi à l’encontre de la morale sexuelle traditionnelle. Même quand il n’y a pas de problèmes de grossesses chez les adolescentes ni de maladies sexuellement transmissibles, est-ce que cela signifie pour autant que la promiscuité entre adolescents est acceptable ?

En Europe, où la culture sexuelle est encore plus laxiste qu’aux États-Unis, le taux de grossesses chez les adolescentes est deux fois moins élevé qu’aux États-Unis, grâce à une éducation sexuelle « qui marche ». Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent. Indépendamment de ces chiffres, quand l’attitude décadente à l’égard de la conduite sexuelle se répand dans la société, on peut dire que le communisme atteint son but, qui est de détruire la moralité humaine.

Estime de soi et égocentrisme

Depuis les années 1960, un nouveau dogme a été fortement promu dans le domaine de l’éducation aux États-Unis, et il est responsable d’une baisse importante de la qualité de l’éducation : c’est le culte de « l’estime de soi ».

À première vue, l’estime de soi devrait se définir comme un sentiment de confiance en soi et de respect de soi qui tirerait ses propres fondements des capacités et réussites de la personne. Cependant, l’estime de soi promue dans les écoles américaines est quelque chose de complètement différent. Dans son livre The Feel-Good Curriculum (curriculum du bien-être : la baisse de niveau des jeunes américains au nom de l’estime de soi), Maureen Stout, Ph.D., parle d’un phénomène très fréquent dans les écoles américaines actuelles : les élèves se soucient de leurs notes, mais ne se soucient pas de ce qu’ils ont appris ni des efforts qu’ils ont déployés. Pour satisfaire aux attentes des élèves en quête de meilleures notes, les enseignants n’ont d’autres choix que de réduire la difficulté des examens et les exigences imposées. Mais cela ne fait que diminuer les efforts des élèves qui ont déjà des résultats médiocres. Les collègues de l’auteur semblent habitués à ce phénomène et vont même jusqu’à penser que l’école doit être à l’image du ventre maternel, c’est-à-dire isolée du monde extérieur, ce qui fait que les élèves y gagnent sur le plan émotionnel, mais y perdent sur le plan du développement intellectuel ou de la résilience. L’accent semble être mis sur les sentiments des élèves, et non sur l’ensemble de leur croissance. [46]

Comme de nombreux commentateurs l’ont souligné, le dogme de l’estime de soi confond cause et effet. L’estime de soi est le résultat de nos efforts et non une condition préalable au succès. En d’autres termes, se sentir bien ne mène pas au succès, mais après avoir réussi, on se sent bien.

Cette conception erronée de l’estime de soi est le sous-produit de l’approche psychothérapeutique dans l’éducation, développée depuis les années 1960. L’éducation psychothérapeutique a fini par faire rentrer dans la tête d’un grand nombre de jeunes qu’ils devaient défendre leur droit et se poser en victime. Pour le Dr Stout, cet état d’esprit répandu peut être mis en des mots extrêmement simples : « Je veux faire ce que je veux, comme je veux et quand je veux, et rien ni personne ne m’en empêchera. »

L’éducation américaine sur-exagère les idées de liberté et d’égocentrisme au nom d’une estime de soi sentimentale. Ce style d’éducation produit une génération de jeunes qui ne valorisent pas la moralité et n’assument pas leurs responsabilités. Ils ne se soucient que de leurs propres sentiments et très peu de ceux des autres. Ils recherchent le plaisir, mais cherchent à éviter l’effort, le sacrifice et la souffrance. Cela a ravagé la moralité de la société américaine.

e. L’infiltration de l’éducation

Contrôle exercé sur l’enseignement primaire et secondaire américain

Longtemps après la fondation des États-Unis, le gouvernement fédéral restait en dehors du domaine de l’éducation. Celle-ci était laissée à la discrétion de l’Église et des différents États. En 1979, le gouvernement fédéral crée le département d’Éducation (DE). Entre-temps, sa compétence a été élargie. Actuellement, le pouvoir qu’exerce le DE sur les directives éducatives ainsi que l’allocation des budgets dépasse de loin son pouvoir passé. Les parents, les districts scolaires et les gouvernements des États, qui autrefois avaient leur mot à dire sur les questions éducatives, sont de plus en plus contraints d’obéir aux ordres des fonctionnaires du gouvernement fédéral. Les parents et les districts scolaires ont progressivement perdu leur pouvoir de décider de ce qui doit être enseigné et de la façon de l’enseigner dans les écoles.

Le pouvoir est neutre, c’est à ceux qui l’exercent que revient le choix de faire le bien ou le mal. La centralisation du pouvoir en soi n’est pas nécessairement une mauvaise chose. La question est de savoir de quelle façon la personne ou l’institution utilise ces pouvoirs et quels en sont les objectifs. Si la centralisation du pouvoir dans l’éducation américaine est un problème majeur, c’est parce que le marxisme a infiltré tous les niveaux des agences gouvernementales, et en particulier la bureaucratie centrale. Dans de telles circonstances, une fois qu’une mauvaise décision est prise, l’impact est considérable, et ce ne sont pas quelques personnes lucides qui pourront à elles seules inverser la tendance.

Comme l’explique B. K. Eakman, l’un des effets de la centralisation du pouvoir dans l’éducation américaine a été que ceux qui en tiennent les reines ne sont pas toujours en mesure, sur une période de temps aussi courte, de voir comment leurs politiques éducatives vont se développer dans le temps ni de voir quel impact celles-ci peuvent avoir sur le long terme. La plupart des gens n’ont qu’un champ d’activité limité. Et même certaines situations peuvent les troubler, la plupart d’entre eux n’ont ni le temps, ni l’énergie, les ressources ou le courage d’analyser les faits par eux-mêmes. Même si leurs soupçons sont éveillés dans certains cas, tant qu’ils ne possèdent pas les autres pièces du puzzle, ils ne peuvent guère qu’obéir à ce que leurs supérieurs leur disent. Ainsi, chacun devient partie intégrante de cette gigantesque machine. Il devient difficile pour tout un chacun de voir les conséquences que leurs décisions vont avoir sur les élèves et sur la société et, par conséquent, leur responsabilité morale en est atténuée. [48] Le communisme peut profiter des faiblesses de ce système et briser les défenses de la société une à une.

De plus, les écoles de formation des enseignants, les maisons d’édition, les organismes d’accréditation de l’éducation ou les établissements d’accréditation des enseignants ont tous un impact décisif sur l’éducation et deviennent donc tous des cibles de l’infiltration.

Le rôle des syndicats d’enseignants

Le chapitre 9 de cette série traite de la façon dont le communisme manipule et utilise les syndicats. Les syndicats d’enseignants ont fini par devenir l’une des raisons principales de l’échec de l’éducation américaine. Ces syndicats ne se soucient en aucun cas d’améliorer la qualité de l’éducation. Ils ne sont rien d’autre que des organismes professionnels récompensant l’échec, protégeant l’incompétence et sacrifiant les enseignants consciencieux qui cherchent à faire de leur métier une contribution au bien commun, ou qui se consacrent véritablement à l’enseignement.

Tracey Bailey est professeur de sciences en lycée et lauréate du Prix national du professeur de l’année 1993. [49] À l’époque, le chef de l’AFT (la fédération américaine des enseignants) s’est déclaré heureux qu’un membre de leur syndicat ait remporté cet honneur prestigieux. En vérité, Tracey Bailey n’était déjà plus membre de l’AFT. Elle jugeait que les grands syndicats d’enseignants étaient précisément la raison de l’échec de l’éducation publique américaine et qu’ils faisaient partie du problème plutôt que de la solution. Pour elle, les syndicats ne sont qu’un groupe d’intérêts particuliers qui protège le statu quo et qui est le pilier d’un système dans lequel la médiocrité et l’incompétence sont récompensées. [50]

Les principaux syndicats d’enseignants américains disposent de fonds importants et d’une immense influence. Ils sont considérés comme l’un des groupes de pression politiques les plus importants du pays. Les syndicats d’enseignants sont devenus l’obstacle principal à toute réforme minime au sein du système éducatif. Si l’on prend l’exemple de la California Teachers Association (CTA) dans le cadre de l’AFT, le CTA dispose de fonds importants qui proviennent de ses membres, et qu’elle peut utiliser pour faire des dons pour soutenir telle ou telle législation ou mesure politique. En 1991, la Californie a tenté d’insérer la Proposition 174 dans sa constitution d’État, qui aurait permis aux familles d’utiliser des coupons scolaires fournis par le gouvernement de l’État et de choisir eux-mêmes les écoles de leurs enfants. Cependant, la CTA a bloqué la Proposition 174 et a même forcé une école à révoquer le contrat commercial que celle-ci avait signé avec une franchise de hamburgers qui avait fait un don de 25 000 $ en faveur de cette proposition. [51]

L’exclusion de l’influence de la famille dans l’éducation des enfants

Un autre objectif clé du communisme est de retirer l’enfant à ses parents dès sa naissance pour qu’il soit élevé par la communauté ou la nation. Ce n’est pas une mince affaire, mais les choses évoluent silencieusement dans cette direction.

Dans les pays communistes, les élèves sont encouragés à rompre avec leurs parents quand ceux-ci appartiennent à la bourgeoisie. En outre, le temps que les élèves passent à l’école est prolongé grâce à une éducation centrée sur les examens, de manière à réduire l’impact des parents sur leurs enfants. Dans les pays occidentaux, différentes approches sont utilisées pour exclure l’influence de la famille dans l’éducation des enfants. Il s’agit notamment de maximiser le temps scolaire des élèves, de réduire l’âge requis pour accéder à l’école, d’empêcher les élèves d’apporter des manuels et du matériel scolaire à la maison et de décourager les élèves à partager avec leurs parents les sujets controversés qu’ils ont abordés en classe.

Des cours tels que la Clarification des valeurs veulent séparer les élèves de leurs parents. Un parent d’élève d’une classe Quest a commenté : « On a l’impression que les parents sont toujours présentés sous un mauvais jour. Si par exemple l’histoire est celle d’un père et de son fils, alors le père est toujours autoritaire, toujours trop strict, toujours injuste. » Souvent, la ligne directrice de ces cours est que « vos parents ne vous comprennent pas, mais nous on vous comprend ». [52]

Parfois, pour des raisons de légalité, les élèves doivent d’abord faire signer un consentement parental avant de pouvoir participer à certaines activités. Dans de telles situations, les enseignants ou le personnel administratif de l’école peut souvent utiliser des expressions trompeuses et ambigües et ainsi rendre toute connaissance des détails très difficile pour les parents, ce qui fait qu’ils ne savent pas trop ce pour quoi ils donnent leur accord. Si les parents se plaignent, les administrations scolaires ou le district scolaire ont différents moyens de régler la chose : tergiverser, se dérober à leurs responsabilités ou faire semblant d’agir. Par exemple, ils pourront dire que les parents n’ont pas les connaissances professionnelles en matière d’éducation, que d’autres districts scolaires font la même chose, que seule votre famille se plaint, etc.

La plupart des parents n’ont ni le temps ni les ressources nécessaires pour se lancer dans de longues discussions avec l’institution. De plus, lorsque l’élève va grandir et d’ici quelques années, il quittera l’école. Les parents choisissent généralement de garder le silence. Pourtant, avant que cela n’arrive, l’enfant est quasiment pris en otage par l’école, et ses parents n’osent pas se mettre les autorités scolaires à dos. Ils n’ont pas d’autre choix que de se taire. Lorsque les parents contestent les pratiques scolaires, l’institution peut les étiqueter extrémistes, fauteurs de troubles, fanatiques religieux, fanatiques tout court, fascistes, etc. Ce faisant, les autorités scolaires dissuadent les autres parents d’exprimer leur opposition. [53]

Un jargon éducatif trompeur et obscur

Nous avons déjà cité le livre de Charlotte Thomson Iserbyt. Elle pointe du doigt le problème dès le début de son livre :

La raison pour laquelle les Américains ne comprennent pas cette guerre, c’est qu’elle est menée dans le secret. Dans les écoles de notre pays, ciblant nos enfants qui sont prisonniers dans les salles de classe. Les enjeux de cette guerre utilisent des outils très sophistiqués et efficaces : 

– La dialectique hégélienne (terrain d’entente, consensus et compromis)

– Le gradualisme (deux pas en avant, un pas en arrière)

– La manipulation sémantique (redéfinir les termes pour obtenir un accord sans compréhension)

Phillis Schlafly a elle aussi écrit sur ce phénomène. Dans l’avant-propos de son livre cité plus haut, elle indique que les classes de psychothérapie utilisent un ensemble de termes spécifiques qui empêchent les parents d’accéder au but véritable et aux méthodes concrètes de ces cours. On y parle de « modification du comportement », de « pensée critique d’ordre supérieur », de « raisonnement moral », etc. [54]

Pendant des décennies, les éducateurs américains ont créé tout un éventail clinquant de termes : constructivisme, apprentissage coopératif, apprentissage par l’expérience, compréhension approfondie, résolution de problèmes, éducation fondée sur l’enquête et les résultats, apprentissage personnalisé, compréhension conceptuelle, compétences procédurales, apprentissage continu, enseignement interactif élèves-enseignants, etc. Ils sont trop nombreux pour être énumérés. D’un certain point de vue, certains concepts semblent raisonnables, mais l’examen du contexte de ces termes et de ce à quoi ils conduisent révèle que leur but est de discréditer l’éducation traditionnelle et de promouvoir l’affaiblissement de l’éducation. Ce sont des exemples de langue ésopienne ou orwellienne, qui renversent les significations. [55]

Des changements profonds dans les matières et les manuels scolaires

Un autre livre, Personne n’ose parler de trahison, publié dans les années 1960, analyse le contenu de la réforme des manuels scolaires dans les années 1930. Cette réforme associait des contenus de différentes disciplines, telles que l’histoire, la géographie, la sociologie, l’économie et les sciences politiques, au sein de tout un ensemble de manuels scolaires. Cet ensemble rejette les contenus, les systèmes de valeurs et la manière qui ont codifiés les manuels scolaires traditionnels. « Les préjugés antireligieux étaient si prononcés, la propagande en faveur du contrôle socialiste de la vie des hommes était tellement assumée »[56] que les manuels rabaissaient les héros américains ou la Constitution.

Ces manuels englobaient beaucoup de choses et n’entraient dans le champ d’application d’aucune discipline traditionnelle ; par conséquent, les spécialistes des diverses disciplines n’y ont pas prêté beaucoup attention. Bien des années plus tard, lorsque le public s’est rendu compte du problème et a voulu s’y opposer, cinq millions d’élèves avaient déjà appris à utiliser ce type de matériel. De nos jours, dans les écoles primaires et secondaires, l’histoire, la géographie, l’éducation civique, etc, entrent dans la catégorie des « études sociales », et l’idée qui les sous-tend est la même.

Si les changements apportés aux manuels scolaires avaient été transparents, les experts et les parents les auraient remis en question et y auraient résisté. Les manuels nouvellement édités, qui mélangent plusieurs matières, n’appartiennent à aucune catégorie claire, de sorte que les experts ont du mal à en juger le contenu au-delà de leur propre profession, et qu’il sera relativement facile pour ces manuels scolaires de passer au travers des systèmes de sélection et ainsi être acceptés par l’institution et par la société.

Après 10 ou 20 ans, certains verront peut-être la conspiration qui s’est cachée derrière cet ensemble de manuels scolaires. Cependant, lorsqu’ils seront prêts à dénoncer cette situation, les élèves auront grandi et les enseignants se seront habitués aux nouveaux manuels scolaires et aux nouvelles méthodes d’enseignement. Il est alors impossible de remettre les manuels scolaires dans leur forme traditionnelle. Même si un petit nombre de personnes se rendent compte des graves défauts des manuels scolaires, leur voix n’est pas entendue par le public et elles ont peu de chance d’avoir un impact sur les processus décisionnels. Si les voix contestataires se font davantage entendre, ce sera l’occasion de lancer une vague supplémentaire de réformes et diluer toujours davantage les contenus traditionnels en y insérant des idées d’extrême-gauche. Avec plusieurs cycles successifs de réformes, la nouvelle génération d’étudiants est alors coupée de la tradition, ce qui rend tout retour en arrière pratiquement impossible.

La modification des manuels scolaires américains s’est faite très rapidement. Certains disent que c’est parce que le savoir s’est développé à un rythme accéléré. Cependant, dans les faits, les connaissances de base à acquérir dans l’enseignement primaire et secondaire ne changent pas beaucoup. Alors pourquoi tant de manuels scolaires différents sont-ils publiés et réimprimés en permanence ? La raison superficielle serait que les éditeurs se font concurrence : afin de réaliser des profits, ils cherchent à ce que les élèves n’utilisent pas toujours le même manuel sur de nombreuses années ; mais à un niveau plus profond, tout comme la réorganisation du contenu des manuels, ce processus est le moyen de déformer le matériel pédagogique à destination de la prochaine génération.

Réforme de l’éducation : une lutte dialectique

Depuis les années 50 et 60, l’éducation américaine a connu toute une série de réformes. Mais ces réformes n’ont pas apporté les améliorations qualitatives attendues. En 1981, les résultats des élèves américains au SAT, les tests d’entrée à l’université, se sont retrouvés à un nouveau record de médiocrité, qui justifia la publication du rapport Une nation en danger et le mouvement « back to basics » (retour aux sources). Afin de changer cette situation embarrassante que connaissait l’éducation aux États-Unis, plusieurs gouvernements successifs à partir des années 90 ont lancé des réformes éducatives à grande échelle, mais elles n’ont eu que peu d’effet. Non seulement elles n’ont pas apporté d’amélioration, mais en plus elles ont généré des problèmes encore plus difficiles à résoudre. [57]

On peut partir du principe que la plupart des personnes qui étaient impliquées dans cette réforme de l’éducation avaient sincèrement à cœur de faire de bonnes choses pour les élèves et pour la société ; mais en raison de l’influence de diverses idées fausses, leurs intentions se sont souvent retournées contre elles. Le résultat de beaucoup de ces réformes a été de promouvoir les idées communistes. Tout comme les réformes dans d’autres domaines, infiltrer l’éducation en y proposant des réformes ne veut pas dire que la bataille va se gagner tout de suite. Le succès d’une réforme n’est pas son but. En fait, toute réforme est vouée à l’échec dès le début de sa conception, et ce afin de fournir une excuse pour la prochaine réforme. Chaque réforme est une déviation plus profonde, chacune écartant davantage les gens de la tradition. C’est la dialectique de la lutte, un pas en arrière, puis deux en avant. De cette manière, les gens ne regretteront pas l’effondrement de la tradition, mais au lieu de ça se demanderont : la tradition, qu’est-ce que c’est au juste ?

3. Le but : détruire l’éducation à l’Est comme à l’Ouest

Afin de corrompre l’éducation en Occident, le communisme peut attendre des centaines d’années s’il le faut, et atteindre son but après des générations et des générations de réformes progressistes dans le monde éducatif. La Chine, elle, a 5 000 ans de traditions culturelles enracinées. Cependant, en raison des conditions historiques spécifiques à l’époque à laquelle les communistes sont arrivés au pouvoir, ils ont pu utiliser le désir de succès rapide et d’avantages immédiats que recherchait le peuple chinois. Cela a incité le peuple chinois à adopter des moyens radicaux qui l’ont rapidement séparé de sa tradition en l’espace de quelques décennies. De cette manière, le communisme a atteint son objectif de corrompre l’éducation et l’humanité en Chine.

Au début du XXe siècle, alors que l’éducation progressiste de Dewey commençait à s’attaquer aux États-Unis, les éducateurs d’origine chinoise qui adhéraient à cette théorie une fois retournés en Chine sont devenus les pionniers de l’éducation chinoise moderne. Les canons britanniques avaient détruit l’estime de soi du peuple chinois, et les intellectuels étaient désireux de trouver un moyen de renforcer la nation. Les communistes ont exploité cette situation pour mettre en place un soi-disant mouvement de nouvelle culture qui a répudié les traditions de la Chine.

Le mouvement s’est attaqué à la culture et a été comme un avant-goût de la Révolution culturelle des années 1960. Le Mouvement pour la culture nouvelle compte trois représentants majeurs : le disciple de Dewey, Hu Shi ; Chen Duxiu, un des fondateurs du Parti communiste chinois ; et Lu Xun, que Mao Zedong saluera par la suite comme « le commandant en chef de la révolution culturelle chinoise ». Li Dazhao, autre fondateur du Parti communiste chinois, a également joué un rôle important dans les dernières années de ce mouvement culturel.

En critiquant la Chine et en s’attaquant aux défauts de sa tradition, le Mouvement pour la culture nouvelle a attribué la faiblesse accumulée par la Chine au cours des cent dernières années à la culture confucianiste traditionnelle et a demandé que soit aboli le confucianisme. La culture traditionnelle était considérée comme une « ancienne culture », tandis que toute culture occidentale était considérée comme nouvelle. Les croyances traditionnelles ont été critiquées, car elles avaient le défaut de ne pas adhérer aux idées de la science et de la démocratie. Ce mouvement a été le précurseur du mouvement violent du 4 mai qui a amorcé la première vague de subversion en profondeur de l’éthique et des valeurs traditionnelles. En même temps, elle a jeté les bases du marxisme pour envahir la Chine par l’Occident, lui permettant de prendre racine, de germer et de grandir.

Dans le domaine de l’éducation, l’un des plus grands torts causés par le Mouvement pour la culture nouvelle a été la campagne pour promouvoir la refonte du chinois écrit. Comme le demandait Hu Shi, l’enseignement de la langue chinoise dans les écoles primaires a été remplacé par l’enseignement du chinois écrit en langue remaniée. En conséquence, après une génération, la majorité des Chinois étaient à peine capables de lire et de comprendre le chinois classique. Cela signifiait que le Livre des transformations, les Annales du printemps et de l’automne, Dao de jing, le Classique interne de l’empereur Jaune (Huangdi Nei Jing), et d’autres livres traditionnels étaient maintenant devenus inaccessibles à l’étudiant ordinaire. Pire que cela, ils ont été relégués au rang d’écrits ésotériques destinés à la recherche spécialisée des chercheurs. Les 5 000 ans de civilisation glorieuse de la Chine ont été transformés en simple décoration.

Dans le développement de la culture chinoise, il a été arrangé par les divinités que la langue chinoise classique écrite soit distincte de la langue parlée. En Chine, au cours de l’histoire, il y a eu de nombreuses et vastes assimilations de population venant de différents groupes ethniques, et le centre culturel de la Chine a changé maintes fois d’endroit, de sorte que la langue parlée a constamment changé. Mais en raison de la séparation entre la langue parlée et le chinois classique utilisé dans l’écriture, le chinois classique est resté largement inchangé. Les élèves de la dynastie Qing pouvaient encore lire et comprendre les classiques de la dynastie Song, de la dynastie Tang et même de la dynastie pré-Qin. Cela a permis à la culture et à la littérature traditionnelles chinoises de se transmettre sans interruption pendant des milliers d’années.

Cependant, le communisme a poussé le peuple chinois à rompre avec ses racines culturelles en s’attaquant à la langue. En même temps, en combinant la langue écrite avec la langue parlée, il devenait plus facile d’y faire rentrer des mots et des phrases déviants, ce qui éloignait encore plus le peuple chinois de la tradition.

Les campagnes d’alphabétisation et de vulgarisation de la culture dans l’enseignement primaire entreprises par le Parti communiste chinois (PCC) avant et après sa création ont soumis leur public captif à un lavage de cerveau direct et explicite. Par exemple, les premières phrases apprises par les élèves lors des cours d’alphabétisation et en première année du primaire étaient de la pure propagande comme « vive le président Mao », « la mauvaise vieille société » ou « le démon de l’impérialisme américain », des phrases qui illustrent parfaitement l’éthique de la lutte des classes, dont les fondements sont la haine dont le Parti se nourrit.

Comparé aux idées déviantes de l’éducation progressiste dans les livres pour enfants (comme Heather a deux mamans), et bien que les deux mouvements diffèrent considérablement sur le plan de la méthode, l’un et l’autre sont essentiellement une forme d’endoctrinement idéologique imposée aux jeunes. Les enfants chinois ainsi éduqués grandissent pour défendre de leur propre initiative le régime tyrannique du PCC, en vilipendant et en dénigrant les gens qui parlent de valeurs universelles. Les enfants éduqués dans l’environnement occidental se transforment en foules d’étudiants en colère qui empêchent les orateurs de parler des valeurs traditionnelles et les accusent de discrimination.

Peu de temps après que le PCC a établi son régime, il a lancé sa campagne de réforme de la pensée contre les intellectuels, en se concentrant sur les campus universitaires et les lycées. Son principal objectif était de réformer les perspectives philosophiques des intellectuels, de les forcer à abandonner les principes moraux traditionnels et de renoncer à la philosophie qui veut qu’il soit nécessaire de s’améliorer d’abord, puis de l’étendre à sa famille, à l’état et au monde. Le Parti a utilisé une vision marxiste du monde et de la vie, basée sur la classe sociale, et du point de vue de la classe prolétarienne.

Les professeurs de l’ancienne génération, en particulier, doivent constamment s’auto-critiquer, avouer leurs fautes et accepter d’être dénoncés, surveillés, critiqués par leurs collègues ou leurs élèves. Ils ont même été amenés à reconnaître et à éliminer les « pensées contre-révolutionnaires » dans leur propre subconscient, ce qu’on appelait des agressions contre la classe prolétarienne. Bien sûr, c’était beaucoup plus intense que la formation au politiquement correct d’aujourd’hui. Certains ont été incapables de supporter l’humiliation et le stress et se sont suicidés. [58]

Par la suite, le PCC a commencé à réformer le corps professoral et les départements des universités. Il a considérablement réduit, fusionné ou éliminé des départements comme ceux de philosophie, de sociologie et de sciences humaines, laissant de nombreuses universités polyvalentes avec seulement des facultés de sciences et d’ingénierie à la soviétique. En effet, le PCC n’était pas en mesure de tolérer la menace qui pesait sur son pouvoir tyrannique, quelles que puissent être les perspectives idéologiques indépendantes sur les questions politiques et sociales. Celles-ci étaient associées aux facultés des sciences humaines, qui jouissaient pourtant de la liberté académique du temps de la république de Chine. En même temps, la politique et la philosophie marxistes sont devenues obligatoires pour tous les étudiants. L’ensemble du processus s’est déroulé en deux ou trois ans. En Occident, il aura fallu toute une génération pour que le communisme établisse de nouvelles disciplines qui servent à l’endoctrinement idéologique et à l’introduction de la pensée marxiste dans les universités. Bien que la vitesse des réformes ait été inégale, les résultats ont été similaires.

En 1958, le PCC a entamé sa révolution de l’éducation, qui présentait entre autres de telles caractéristiques : tout d’abord, l’éducation est un outil au service du prolétariat. Sous la direction du Comité du Parti, des étudiants étaient répartis en groupe et préparaient les programmes et le matériel pédagogique. Dans le département de langue chinoise de l’université de Pékin, 60 étudiants ont passé 30 jours à écrire un traité de 700 000 caractères intitulé Histoire de la littérature chinoise. [59]

Cela illustre parfaitement ce qu’est l’éducation progressiste : les méthodes d’enseignement doivent être « centrées sur l’étudiant », centrées sur « l’apprentissage exploratoire » et « l’apprentissage coopératif » – c’est-à-dire, ce qu’il faut apprendre et comment l’apprendre, tout cela doit être discuté et décidé par les étudiants eux-mêmes. L’objectif était d’éliminer clairement les « croyances superstitieuses » associées aux figures d’autorité (ce qui visait à inculquer une attitude opposée à la tradition), de magnifier l’égocentrisme des étudiants et de jeter les bases de la rébellion pour la Révolution culturelle à venir.

Deuxièmement, l’accent devait être mis sur l’union entre l’éducation et le travail productif. Chaque école avait sa propre usine et, au plus fort du Grand Bond en avant, les enseignants et les élèves fondaient l’acier et travaillaient la terre. Même une université qui s’était auparavant concentrée sur les disciplines sociales, comme l’université Renmin de Chine, possédait 108 usines. En théorie, il s’agissait que les élèves « apprennent par la pratique », mais en fait, les élèves n’apprenaient rien.

Lors de la Révolution culturelle qui a suivi, les étudiants se sont mobilisés pour détruire toutes les formes de patrimoine culturel associées à la culture traditionnelle, qu’elles soient matérielles ou immatérielles (voir chapitre 6 pour plus de détails). Cela fait encore une fois écho au mouvement de la contre-culture qui a eu lieu en Occident. Après le début de la Révolution culturelle, Mao Zedong estimait que la situation des « intellectuels bourgeois » au pouvoir dans les écoles ne pouvait plus durer. Le 13 juin 1966, le PCC a publié un avis de réforme des admissions à l’université et a lancé la « campagne de mesures correctives » : les examens d’entrée à l’université ont été abolis et un grand nombre d’étudiants « ouvriers-paysans-soldats » ont été inscrits.

Le film Breaking with Old Ideas (Rompre avec les idées anciennes), produit pendant la Révolution culturelle, reflétait la raison d’être de cette réforme : « Un jeune qui a grandi dans une ferme pauvre n’est pas suffisamment instruit, mais la corne qu’il a sur les mains à cause du dur labeur à la ferme le qualifie pour l’inscription. » Un directeur d’école dit : « Pouvez-vous nous tenir responsables de leur faible niveau d’alphabétisation ? Non ! Cette dette devrait être réglée par les nationalistes, les propriétaires terriens et la classe capitaliste [les oppresseurs] ! »

En Occident, un professeur a publié un article affirmant que les examens de mathématiques conduisent à de la discrimination raciale (parce que les élèves de certains groupes ethniques minoritaires ont des résultats en mathématiques inférieurs à ceux des élèves blancs). [60] Un autre professeur a publié un article selon lequel les normes mathématiques fondées sur les meilleurs résultats obtenus par les étudiants masculins entraînent une discrimination sexuelle à l’égard des femmes lorsque celles-ci sont évaluées selon les mêmes critères. [61] Qualifier les étudiants pour le niveau universitaire sur la base de la corne qu’ils ont et attribuer des résultats inférieurs en mathématiques à la discrimination raciale et sexuelle sont deux méthodes que le communisme utilise pour embrouiller les étudiants et retarder leur développement intellectuel.

Après la Révolution culturelle, la Chine a repris ses examens d’entrée à l’université. Dès lors, cet examen est devenu un élément clé du système éducatif et l’objectif ultime de l’enseignement primaire et secondaire. Dans ce système d’éducation utilitariste, beaucoup d’élèves sont devenus des machines qui apprennent uniquement comment réussir aux examens, mais sans capacité autonome de réflexion ni capacité à distinguer le bien du mal. En même temps, la philosophie, la politique et l’économie marxistes sont et restent des sujets d’examen obligatoires.

Dans l’esprit des étudiants coupés de la tradition, le droit et le déviant ainsi que le bien et le mal sont tous évalués selon les normes communistes : ainsi, après l’attaque terroriste du 11 septembre 2001, de nombreux étudiants ont applaudi. Les élèves du primaire déclarent vouloir devenir des fonctionnaires corrompus quand ils seront grands. Des étudiantes universitaires se prostituent et deviennent mères porteuses d’enfants pour de l’argent. Le communisme a pris en otage la jeune génération.

Conclusion : retour à l’éducation traditionnelle

Le système éducatif assure l’avenir d’un pays, d’une nation et de la civilisation humaine. Il s’agit d’une entreprise à long terme dont l’impact s’étend sur des siècles, voire des millénaires. Si l’on regarde les cent dernières années, le système éducatif américain a été détruit par l’infiltration et l’influence de l’idéologie communiste. Les parents et les enseignants ont été rendus impuissants et ne peuvent plus transmettre une bonne éducation aux élèves. Les écoles auraient dû faire fructifier le talent des élèves ; au lieu de ça, elles les ont livrés à eux-mêmes et elles les égarent. Toute la société est profondément inquiète du manque de moralité des élèves, de leur faible niveau de compétence, de leur fragilité psychologique et de leurs mauvaises habitudes, mais également inquiète des nouvelles tendances chaotiques, anti-traditionnelles et antisociales dans lesquelles ils sont empêtrés. Cela revient à regarder impuissant les forces du mal dévorer les descendants de l’humanité ainsi que son avenir. 

Parmi les 45 objectifs énumérés dans le classique de 1958 The Naked Communist (le communiste nu), les objectifs de l’éducation sont les suivants : « Prenez le contrôle des écoles. Utilisez-les comme courroies de transmission du socialisme et de la propagande communiste actuelle. Assouplissez les programmes d’études. Prenez le contrôle des associations d’enseignants. Mettez la ligne du Parti dans les manuels scolaires. » [62]

Si l’on regarde l’éducation américaine, non seulement ces objectifs ont été atteints, mais la situation a gravement empiré. En raison de la force politique et économique des États-Unis, la culture américaine est l’objet de l’admiration et de l’émulation des pays du monde entier. La plupart des pays utilisent les États-Unis comme modèle de réforme de l’éducation. Les concepts d’enseignement, le matériel didactique, les méthodes d’enseignement et les pratiques de gestion scolaire des États-Unis ont touché de nombreux pays. Donc, dans une certaine mesure, changer l’éducation américaine équivaut à changer l’éducation dans le monde entier.

Tant au début de la Création qu’au moment où la civilisation humaine devient corrompue, il y a des êtres éclairés ou des saints qui naissent. Justement, ces êtres éclairés ou ces saints sont aussi appelés « maîtres ». Par exemple, Socrate, le fondateur de la civilisation grecque antique, était un éducateur. Dans les Évangiles, Jésus s’est lui-même appelé maître. Le Bouddha Shakyamuni a dix noms, dont celui de « maître du ciel et de l’homme ». Confucius était un éducateur, et Lao Zi était le professeur de Confucius. Ils disent aux gens comment être hommes, comment respecter Dieu, comment s’entendre avec les autres et comment la moralité pouvait être améliorée.

Ces êtres éclairés et ces saints sont les plus grands éducateurs de l’humanité. Leurs paroles ont façonné les grandes civilisations et sont devenues les classiques au cœur de toutes les civilisations. Les valeurs qu’ils enseignent et les façons dont ils s’y prennent pour améliorer la moralité permettent à chaque individu d’atteindre la transcendance spirituelle et un corps sain. Les personnes ayant un esprit sain sont essentielles à la santé sociale. Il n’est pas étonnant que ces plus grands éducateurs en soient arrivés à une conclusion semblable : le but de l’éducation est de cultiver un bon caractère.

L’éducation classique orientale et occidentale, pratiquée depuis des milliers d’années, hérite de la culture que Dieu a donnée aux hommes et a en elle des expériences et ressources tellement précieuses. Selon l’esprit de l’éducation classique, le talent et l’intégrité sont des critères importants pour juger du succès de l’éducation. Dans le processus de renaissance de la tradition de l’éducation humaine, le trésor de l’éducation classique mérite d’être préservé, exploré et appris.

Les personnes ayant des valeurs morales élevées sont capables d’être autonomes. C’est la norme sociale que les pères fondateurs américains espéraient. Ceux qui sont moralement nobles recevront les bénédictions de Dieu, et par la diligence et la sagesse, obtiendront l’abondance matérielle et la satisfaction spirituelle. Plus important encore, les personnes ayant une haute moralité permettent à la société de proliférer et de durer pendant des générations. C’est la révélation des êtres éclairés et des saints, les plus grands éducateurs de l’humanité, pour que les hommes d’aujourd’hui puissent revenir à la tradition.

Lire la suite : Chapitre 13 – S’emparer des médias

Sommaire

 

Références

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[2] Ibid.
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[23] John Taylor Gatto, The Underground History of American Education: A Schoolteacher’s Intimate Investigation into the Problem of Modern Schooling (The Odysseus Group, 2000), Chapter 14.
[24] Diane Ravitch, “Education after the Culture Wars,” Dædalus 131, no. 3 (Summer 2002), 5–21.
[25] Steven Jacobson, Mind Control in the United States (1985), 16, https://archive.org/details/pdfy-6IKtdfWsaYpENGlz.
[26] “Inside a Public School Social Justice Factory,” The Weekly Standard, February 1, 2018, https://www.weeklystandard.com/katherine-kersten/inside-a-public-school-social-justice-factory.
[27] History Social-Science Framework (Adopted by the California State Board of Education, July 2016, published by the California Department of Education, Sacramento, 2017), 431, https://www.cde.ca.gov/ci/hs/cf/documents/hssfwchapter16.pdf.
[28] Ibid., p. 391.
[29] Stanley Kurtz, “Will California’s Leftist K-12 Curriculum Go National?” National Review, June 1, 2016, https://www.nationalreview.com/corner/will-californias-leftist-k-12-curriculum-go-national/.
[30] Phyllis Schlafly, ed., Child Abuse in the Classroom (Alton, Illinois: Pere Marquette Press, 1984), 13.
[31] Herbert Marcuse, Eros and Civilization: A Philosophical Inquiry into Freud (Boston: Beacon Press, 1966), 35.
[32] B. K. Eakman, Cloning of the American Mind: Eradicating Morality through Education (Lafayette, Louisiana: Huntington House Publishers, 1998), 109.
[33] William Kilpatrick, Why Johnny Can’t Tell Right from Wrong and What We Can Do about It (New York: Simon & Schuster, 1992), 16–17.
[34] Thomas Sowell, Inside American Education: The Decline, the Deception, the Dogmas (New York: The Free Press, 1993), 36.
[35] Ibid., Chapter 3.
[36] “Death in the Classroom,” 20/20, ABC Network, September 21, 1990, https://www.youtube.com/watch?v=vbiY6Fz6Few.
[37] Sowell, Inside American Education: The Decline, the Deception, the Dogmas, 38.
[38] Kilpatrick, Why Johnny Can’t Tell Right from Wrong and What We Can Do about It, 32.
[39] “We Teach Children Sex … Then Wonder Why They Have It,” Daily Mail, August 1, 2004, http://www.dailymail.co.uk/debate/article-312383/We-teach-children-sex–wonder-it.html.
[40] “Focus on Youth with ImPACT: Participant’s Manual,” Centers for Disease Control and Prevention, https://effectiveinterventions.cdc.gov/docs/default-source/foy-implementation-materials/FOY_Participant_Manual.pdf?sfvrsn=0.
[41] Robert Rector, “When Sex Ed Becomes Porn 101,” The Heritage Foundation, August 27, 2003, https://www.heritage.org/education/commentary/when-sex-ed-becomes-porn-101.
[42] Norman K. Risjord, Populists and Progressives (Rowman & Littlefield, 2005), 267.
[43] Madeline Gray, Margaret Sanger (New York: Richard Marek Publishers, 1979), 227–228.
[44] Rebecca Hersher, “It May Be ‘Perfectly Normal,’ But It’s Also Frequently Banned,” National Public Radio, September 21, 2014, https://www.npr.org/2014/09/21/350366435/it-may-be-perfectly-normal-but-its-also-frequently-banned.
[45] Kilpatrick, Why Johnny Can’t Tell Right from Wrong and What We Can Do about It, 53.
[46] Maureen Stout, The Feel-Good Curriculum: The Dumbing Down of America’s Kids in the Name of Self-Esteem (Cambridge, Massachusetts: Perseus Publishing, 2000), 1–3.
[47] Ibid., 17.
[48] B. K. Eakman, Educating for the ‘New World Order’ (Portland, Oregon: Halcyon House, 1991), 129.
[49] “Teacher of the Year Ceremony,” C-Span, https://www.c-span.org/video/?39846-1/teacher-year-ceremony.
[50] Sol Stern, “How Teachers’ Unions Handcuff Schools,” The City Journal, Spring 1997, https://www.city-journal.org/html/how-teachers%E2%80%99-unions-handcuff-schools-12102.html.
[51] Troy Senik, “The Worst Union in America: How the California Teachers Association Betrayed the Schools and Crippled the State,” The City Journal, Spring 2012, https://www.city-journal.org/html/worst-union-america-13470.html.
[52] Kilpatrick, Why Johnny Can’t Tell Right from Wrong and What We Can Do about It, 39.
[53] Samuel Blumenfeld and Alex Newman, Crimes of the Educators: How Utopians Are Using Government Schools to Destroy America’s Children (Washington D. C.: WND Books, 2015), Chapter 14.
[54] Schlafly, Child Abuse in the Classroom, 14.
[55] Valerie Strauss, “A serious Rant about Education Jargon and How It Hurts Efforts to Improve Schools,” Washington Post, November 11, 2015, https://www.washingtonpost.com/news/answer-sheet/wp/2015/11/11/a-serious-rant-about-education-jargon-and-how-it-hurts-efforts-to-improve-schools/?utm_term=.8ab3d85e9e45.
[56] Stormer, None Dare Call It Treason, 104–106.
[57] Regarding the criticism of “common core,” see Duke Pesta, “Duke Pesta on Common Core – Six Years Later,” https://www.youtube.com/watch?v=wyRr6nBEnz4, and Diane Ravitch, “The Common Core Costs Billions and Hurts Students,” New York Times, July 23, 2016, https://www.nytimes.com/2016/07/24/opinion/sunday/the-common-core-costs-billions-and-hurts-students.html.
[58] There are many such cases. For examples, readers to refer to Zhou Jingwen, Ten Years of Storm: The True Face of China’s Red Regime [風暴十年:中國紅色政權的真面貌], (Hong Kong: shi dai pi ping she [時代批評社], 1962). Web version available in Chinese at https://www.marxists.org/chinese/reference-books/zjw1959/06.htm#2.
[59] Luo Pinghan, “The Educational Revolution of 1958,” Literature History of the Communist Party, Vol. 34.
[60] Robert Gearty, “White Privilege Bolstered by Teaching Math, University Professor Says,” Fox News, October 24, 2017, http://www.foxnews.com/us/2017/10/24/white-privilege-bolstered-by-teaching-math-university-professor-says.html.

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