Contes des pratiques de la médecine : Le manque de tolérance nuit gravement à la santé

22 septembre 2016 10:33 Mis à jour: 25 septembre 2016 20:06

Une patiente que j’appellerai Rita est venue vers moi pour traiter sa maladie de Parkinson. Dans la médecine traditionnelle chinoise, la maladie de Parkinson est appelée « paralysie tremblante ».

Rita avait été orientée vers moi par un médecin occidental. Elle souffrait de cette maladie depuis trois ans. Ses deux mains tremblaient, mais la droite plus fortement que la gauche.

Quand Rita essayait de manger, la nourriture tombait toujours par terre avant d’atteindre sa bouche, tant les tremblements étaient importants. Bien qu’il y ait eu des améliorations après que je l’ai traitée pendant un temps, elles étaient toujours suivies de rechutes.

Après plusieurs rechutes, j’ai commencé à sérieusement l’interroger sur les évènements récents dans sa vie. Elle m’a alors parlé de choses qui la tourmentaient depuis les trois dernières années.

Alors qu’elle me racontait son histoire, son humeur changeait, passant de la tranquillité à l’agitation, puis à la colère, suivie du chagrin. C’est alors que j’ai compris la cause réelle de sa maladie et comment le mal s’était installé.

« Mon mari est moi possédons et dirigeons une entreprise de transports de conteneurs, nous avons aussi une villa sur une île. Avec nos voisins, nous étions les seuls habitant de l’île et nous partagions une route privée commune. Comme la route était abîmée, nous leur avions proposé de partager les dépenses pour la faire réparer, mais ils ont refusé et nous n’avions pas d’autre choix que de le faire nous-mêmes. »

« Nous n’aurions jamais imaginé que l’entrepreneur qui a réparé la route laisserait par inadvertance un tas de pierres au milieu et qui gênait grandement les voisins quand ils empruntaient la route. »

« Ils ont pensé que nous avions agi sous la colère et que nous lui avions demandé exprès. Alors ils ont fermé le portail de leur propriété, bloquant ainsi la portion de route que nous utilisions pour arriver à notre villa. Nous devions alors à conduire plusieurs kilomètres en plus pour accéder à notre maison. »

Faites un pas en arrière, la mer est vaste et le ciel immense.

« Mon mari a commencé a parlé de leur comportement de façon grossière et puis, sous la colère, il a coupé leur arrivée d’eau. Nous avions fait installé le système d’eau courante, et les voisins s’y étaient connecté pour s’épargner les dépenses. »

« Ils sont presque devenus fous de rage et ont cimenté un tas de pierre au milieu de la route, bloquant ainsi totalement le passage vers notre maison. Cela nous a coûté 2 000 dollars de réparations et nous sommes devenus des ennemis irréconciliables. Pour couronner le tout, la chose la plus insupportable, nous avons tous dû faire appel à une assistance juridique, ce qui nous a finalement coûté 2 millions ! »

« Depuis les trois dernières années, nous n’avons pas pu vivre dans la villa et les voisins ne peuvent plus habiter dans leur maison non plus. Notre conflit en est arrivé à un point de lutte à mort. Comme la cour n’a pas rendu de verdict, nous ne pouvons pas vendre la villa et nous ne pouvons pas y vivre, mais nous devons continuer d’entretenir la maison. […] »

Alors qu’elle parlait, je pouvais voir qu’elle tremblait de colère. Son visage était rouge et elle semblait être sur le point de s’effondrer.

En voyant sa douleur et sa colère, je pouvais voir l’origine des rechutes récurrentes. La colère s’attaque au foie, causant ainsi une inflammation et un surcroit de colère. Quand cet état s’installe, il crée un inconfort, affaiblissant la circulation de l’énergie, l’esprit et le corps.

Il ne lui est pas apparu que le conflit avec ses voisins était sans importance en comparaison de sa propre vie. En fait, avec juste une pensée, le conflit aurait pu facilement être désamorcé, mais à présent, par étroitesse d’esprit, la dispute se poursuit sans fin, avec toujours plus d’argent gaspillé et toujours plus de souffrance.

Je savais que sa maladie ne pourrait pas être soignée uniquement par la médecine, mais qu’elle devrait plutôt être soignée par la racine. Alors j’ai parlé à Rita de la tolérance, lui expliquant ses principes.

Je lui ai dit : « Faites un pas en arrière et vous verrez, la mer est vaste et le ciel est immense, puis prenez un peu sur vous, car même une fleur s’épanouit dans l’ombre du saule. »

Après m’avoir écouté, Rita a dit que si elle avait entendu ses mots trois ans plus tôt, elle n’aurait jamais laissé la situation en arriver là où elle en est aujourd’hui.

Je lui ai parlé des principes de « Zhen, Shan, Ren » (vérité, compassion et tolérance) et à propos du Falun Dafa, une pratique de méditation et d’exercices. Je lui ai aussi parlé au sujet de la réincarnation et des effets de causalité du karma.

C’était la première fois qu’elle avait entendu parlé de ces principes. « Oh ! Est-ce vrai que c’est parce que nous avons dérivé si loin de la vérité, de la compassion et la tolérance que de tels évènements nous tombent dessus ? Est-ce parce que nous avons fait tellement de mauvaises choses dans nos vies passées que maintenant nous payons nos dettes envers les autres ? » a-t-elle demandé.

« Est-ce que c’est pour ça que nous souffrons de telles rétributions ? Peut-on penser qu’elles sont comme des avertissements pour nous ? Peut-être que Dieu nous permet d’être humain pour que nous puissions faire preuve de bonté envers les autres. »

Ses mains ont arrêté de trembler. En partant, elle m’a dit : « Docteur, vous avez apaisé mes trois années de dépression et de ressentiment. »

Je n’ai rien dit de plus mais l’ai seulement regardée s’éloigner avec un profond soulagement.

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Tiré de Zhengjian.org 

Version anglaise : Traditional Chinese Medicine Tales From the Practice of Medicine: Lack of Forbearance Can Ruin Health

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