Coronavirus : la pilule anti-Covid de Merck autorisée bientôt dans toute l’Europe ?

Par Epoch Times avec AFP
5 novembre 2021 07:40 Mis à jour: 5 novembre 2021 22:26

Jeudi 4 novembre, le régulateur européen a déclaré qu’il était prêt à conseiller les États membres de l’Union européenne (UE) sur l’utilisation en cas d’urgence de la pilule contre le virus du Covid-19 de Merck, désormais autorisée au Royaume-Uni.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) essaie par ailleurs d’accélérer l’examen lancé la semaine dernière sur le médicament avant une éventuelle mise sur le marché dans l’UE, alors que l’Europe connaît une vague massive de contaminations.

« Nous essaierons d’accélérer notre évaluation pour obtenir une autorisation dans les plus brefs délais », a déclaré lors d’une conférence de presse Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale à l’EMA, ajoutant qu’il ne pouvait pas encore donner de date.

« Nous sommes également prêts à conseiller les États membres de l’Union européenne afin qu’ils puissent mettre ce nouvel antiviral oral à disposition en cas d’urgence, avant son autorisation », a poursuivi M. Cavaleri.

Le Royaume-Uni, premier pays à autoriser le molnupiravir

Le Royaume-Uni est devenu jeudi le premier pays à autoriser le molnupiravir, ce traitement comprimé du laboratoire américain Merck.

« C’est un jour historique pour notre pays, car le Royaume-Uni est désormais le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre le Covid-19 », a déclaré le ministre de la Santé, Sajid Javid, dans un communiqué. « Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire ».

Autorisation État par État

Le régulateur, basé à Amsterdam, n’a pas le pouvoir de prendre une décision centrale sur l’utilisation du médicament en cas d’urgence dans l’ensemble de l’UE. Il ne peut donc conseiller les États qu’individuellement, a-t-il expliqué.

Commercialisé sous le nom Lagevrio, le molnupiravir a été autorisé par l’agence du médicament britannique, la MHRA (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency), pour une utilisation chez les personnes souffrant d’un Covid léger à modéré et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave (obésité, plus de 60 ans, diabète, maladies cardiaques).

Leur application peut être double : à la fois permettre aux personnes déjà atteintes de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas développer la maladie.

Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d’hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.

Le gouvernement britannique, confronté à des taux de contaminations au Covid-19 parmi les plus élevés au monde, a annoncé le 20 octobre avoir commandé 480.000 traitements de molnupiravir. Il a aussi signé un contrat pour 250.000 traitements de ritonavir, un autre antiviral du laboratoire américain Pfizer déjà utilisé contre le VIH, dont l’efficacité contre le coronavirus fait l’objet d’essais cliniques.

La France commande 50.000 doses

Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d’hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.

La France a commandé 50.000 doses de la pilule anti-Covid 19 du laboratoire américain Merck. « 50.000 doses de ce médicament vont être livrées à la France à compter des derniers jours de novembre ou des premiers jours de décembre, c’est-à-dire dès que les traitements sortiront des chaînes de production », avait déclaré M. Véran lors d’une audition au Sénat le 26 octobre dernier.

 


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