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Acte 32 : de Marseille à Saint-Malo, blocages et rassemblements des « gilets jaunes »

juin 22, 2019 18:28, Last Updated: juillet 12, 2019 14:26
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« Pour cet acte 32, la participation est en hausse par rapport à la semaine dernière, s’établissant autour de 40.000 manifestants à 15h30 partout en France avec plusieurs dizaines de filtrages ou blocages », selon le syndicat France Police-Policiers en colère.

Les rassemblements ont eu lieu de Saint-Malo à Bordeaux en passant par Marseille, où un appel national avait été lancé. A Paris, la manifestation aurait réuni quelques milliers de participants.

Dans le cortège, Pascal, 58 ans, venu du Val-de-Marne : « J’ai du temps libre depuis que je me suis fait licencier au bout de 30 ans de travail. J’en profite pour éveiller les consciences ».

A Marseille, les « gilets jaunes » ont défilé depuis le Vieux-Port, encadrés par des forces de l’ordre plus visibles et nombreuses que les samedis précédents.

Le cortège a défilé sans heurt majeur, et à 17H00, la police faisait état de 12 interpellations, dont quatre pour des jets de projectiles, et huit de personnes ayant le visage masqué et casquées.

« On avait un peu levé le pied, et là on est revenus. On n’a rien contre les riches, mais le partage doit se faire », a ajouté cette retraitée de 63 ans, aux côtés de son mari Paul. Cette assistante maternelle ne touche que 1.000 euros de pension mais explique devoir payer 1.400 euros de loyer et être contrainte de continuer à faire des heures.

Derrière les « gilets jaunes », quelques dizaines de militants CGT, dont son chef de file dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu. « La persistance des manifestations, c’est l’illustration du décalage entre les politiques, leurs annonces et le ressenti réel. La vie chère, c’est une réalité pour tous ».

Parmi les autres rassemblements, pour cet « acte 32 », des « gilets jaunes » ont rejoint la manifestation de soutien aux salariés de General Electric à Belfort. 300 d’entre eux ont ensuite tenté de brûler une palette devant le site industriel.

Ils étaient un millier à Toulouse, « remontés contre les grandes enseignes » et 750 selon la préfecture à Bordeaux.

Des incidents ont éclaté à Charleville-Mézières (Ardennes), où la manifestation, non déclarée, a donné lieu à « des violences » envers les forces de l’ordre, selon la préfecture : « jets de pierres, de projectiles divers, de gros pétards », « plusieurs dégradations ont été commises » et 13 personnes ont été interpellées.

Dans l’Oise, le sous-préfet de Clermont Michaël Chevrier, venu sur le péage de Chamant, près de Senlis, ou avait lieu une « opération péage gratuit » organisée par des « gilets jaunes », a été victime de « tentatives d’intimidations », sans agression physique, a indiqué la préfecture confirmant une information du Parisien.

Dans plusieurs départements comme l’Hérault (200 manifestants au total dans ce département), des rassemblements ont aussi eu lieu sur des ronds-points ou des barrières de péage, des « gilets jaunes » tentant des opérations péage gratuit.

40 à 50 « gilets jaunes » ont bloqué le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) dans la matinée et le trafic des ferries a été perturbé. La gendarmerie a arrêté six personnes, notamment pour « entrave à la circulation », à Frouard (Meurthe-et-Moselle).

Le matin, un automobiliste d’une quarantaine d’années avait été placé en garde à vue après avoir forcé un barrage sur un rond-point de Saint-Avold (Moselle), et blessé légèrement un « gilet jaune », selon la police.

Avec AFP

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