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Dette : le gouverneur de la Banque de France appelle à « un vrai débat public »

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Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors du Forum économique mondial de Davos, le 22 janvier 2025.

Photo: FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le gouverneur de la Banque de France appelle mardi à « un vrai débat public » sur la dette et les mesures pour en sortir, prônant un effort « juste et partagé ».
Dans cette interview à Sud 0uest, François Villeroy de Galhau appelle également l’Europe à « mobiliser ses ressources » face au protectionnisme américain.
Pour le gouverneur, « il doit y avoir un vrai débat public sur les mesures à prendre » contre la dette. « Nous ne pourrons pas sortir sans effort de cette situation difficile », estime-t-il. « L’important, c’est que cet effort soit le plus juste et partagé possible ».
Il refuse néanmoins de se prononcer sur l’annonce par le Premier ministre François Bayrou, lundi, qu’il engagerait le 8 septembre la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, ou sur le mouvement « Bloquons tout » annoncé pour le 10 septembre.
« La Banque de France n’a pas à se prononcer sur un vote politique, ni sur un mouvement social. Elle peut juste rappeler une réalité économique : la solution à nos divers défis passe d’abord par notre travail et sa qualité, notre destin économique est entre nos mains ».
Un appel à « mobiliser ses ressources »
Interrogé sur les droits de douane américains, M. Villeroy de Galhau estime que l’accord signé par l’Europe sur une taxation générale de 15% de ses produits « était peut-être inévitable mais ne peut être considéré comme positif ».
« De la même manière que nous, Français, avons notre destin en main dans la bataille de la réduction de la dette et du déficit budgétaire, l’Europe a aussi les clés permettant de diminuer l’effet du protectionnisme américain », selon lui.
Il l’appelle à « mobiliser enfin ses ressources, à compter sur ses propres forces », mais « trouve que cette mobilisation tarde trop ».
« Il y a 25 ans, l’Europe a su conquérir sa souveraineté monétaire en adoptant l’Euro. Elle doit aujourd’hui gagner sa souveraineté économique et financière, dépendre plus de l’épargne des Européens et moins de la finance américaine ».