Emmanuel Macron promet de «se battre jusqu’au dernier quart d’heure» pour Valdunes

Par Epoch Times avec AFP
13 mai 2023 09:40 Mis à jour: 13 mai 2023 09:42

Emmanuel Macron a promis vendredi dans un entretien à la Voix du Nord de « se battre jusqu’au dernier quart d’heure pour Valdunes », dernier fabricant en France de roues de trains, lâché la semaine dernière par son actionnaire chinois.

« Le ministre de l’Industrie sera à leurs côtés pour trouver un repreneur et une aide. Le combat, c’est matin, midi et soir », a-t-il lancé dans cet interview, accordée après une visite à Dunkerque (Nord), où il a annoncé d’énormes investissements étrangers dans les batteries électriques pour un total de 6,7 milliards d’euros. « Ce n’est pas parce qu’on crée des emplois à côté qu’on ne va pas se battre jusqu’au dernier quart d’heure pour Valdunes », a-t-il assuré.

Plus de 330 employés touchés

Le 5 mai, l’unique actionnaire chinois MA Steel, qui avait acquis Valdunes en 2014 à l’issue d’un redressement judiciaire, a annoncé qu’il n’y injecterait plus d’argent. Ses deux sites français, situés à Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger (Nord), emploient 336 personnes.

En veste de travail et casque sur la tête, des salariés de l’entreprise ont participé vendredi à un rassemblement organisé par des opposants à la réforme des retraites, en marge de la visite du chef de l’État à Dunkerque, pour montrer « qu’ils ne veulent pas mourir comme ça », a déclaré à l’AFP Olivier Bournisien, responsable méthode au sein de la forge.

La nationalisation temporaire écartée

Les délégués syndicaux de l’entreprise ont rencontré jeudi à Bercy le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, à qui ils ont suggéré sans succès une nationalisation temporaire. « Nationaliser, ce n’est pas leur stratégie : ils veulent retrouver quelqu’un de sérieux pour commencer à négocier s’ils vont mettre ou pas de l’argent pour aider le nouvel actionnaire », avait regretté le secrétaire CGT du CSE, Maxime Savaux.

Mercredi soir sur France 3 Hauts-de-France, Roland Lescure avait souhaité que la continuité des activités soit assurée « jusqu’à la fin de l’année », le temps de rechercher un repreneur avec l’actionnaire. Il avait aussi pointé « une surcapacité à Valdunes ».

Selon la CGT, Roland Lescure et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ont prévu de se rendre sur le site de Trith-Saint-Léger, où des responsables politiques de gauche et du RN ont défilé pour soutenir les salariés, en grève depuis le 5 mai.

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