En Italie, le pass sanitaire sera exigé pour toucher le RSA et avoir accès à Pôle emploi

Par Emmanuelle Bourdy
24 janvier 2022 19:26 Mis à jour: 24 janvier 2022 19:26

Afin de contraindre les non-vaccinés à se faire piquer, le gouvernement italien a mis un tour de vis supplémentaire. À partir du 1er février prochain, le pass sanitaire sera exigé pour que les Italiens puissent toucher l’allocation destinée aux demandeurs d’emploi les plus démunis, soit l’équivalent du RSA français. Même chose pour pouvoir accéder aux services publics.

En Italie, le gouvernement de Mario Draghi mène la vie dure aux antivax. À partir du 1er février prochain, ces derniers ne pourront plus prétendre au revenu de citoyenneté qui est l’allocation des demandeurs d’emploi les plus démunis, s’ils ne sont pas en possession d’un pass sanitaire. Cela concerne aussi bien les Italiens que les Européens basés en Italie. Par ailleurs, les non-vaccinés ne pourront plus entrer dans les agences pour l’emploi ni dans les services publics, rapporte le quotidien italien La Repubblica.

Environ 100 000 non-vaccinés concernés

À l’heure actuelle en Italie, d’après les restrictions en vigueur qui devraient rester en place jusqu’au 15 juin 2022 minimum, le passe vaccinal, nommé « passe sanitaire renforcé », est obligatoire dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires, les congrès, les piscines et les salles de sport.

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Emploi, environ 100 000 non-vaccinés bénéficient du revenu de citoyenneté en Italie. Si ces personnes ne peuvent justifier qu’elles ont été vaccinées, elles devront alors soit présenter un test négatif de moins de 48 heures et dont le coût sera à leur charge, soit justifier d’une guérison du virus de moins de six mois.

Des mesures durcies pour les plus de 50 ans !

Pour les plus de 50 ans, la peine est très lourde également puisque les personnes non-vaccinés de cette tranche d’âge auront non seulement une amende de 100 €, mais elles seront exclues de leur travail et leur salaire suspendu après cinq jours d’absence qui sera considérée comme non justifiée. Dans les plus de 50 ans, les chômeurs sont également visés par ce décret. Le 5 janvier dernier, le gouvernement italien avait déjà instauré l’obligation vaccinale pour toutes les personnes âgées de plus de 50 ans.

Afin d’éviter des discriminations envers les non vaccinés, Amnesty International Italia a exhorté le gouvernement italien à revenir sur certains aspects de sa politique sanitaire. Le 14 janvier dernier, l’ONG a en effet appelé le gouvernement italien à mettre en place d’autres mesures (test, port du masque) afin d’éviter toute discrimination envers les personnes non-vaccinées. « Le gouvernement doit continuer à veiller à ce que l’ensemble de la population puisse jouir de ses droits fondamentaux, tels que le droit à l’éducation, au travail et aux traitements médicaux, en accordant une attention particulière aux patients non covidés qui ont besoin d’une intervention chirurgicale urgente », avait déclaré l’ONG dans un communiqué.


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