Être bon envers nous-même: gagner la liberté par la vérité et la bonté divine

Atteindre l'intérieur : ce que l'art traditionnel offre comme réflexion sur nous-même

Par Eric Bess
3 septembre 2022 16:07 Mis à jour: 3 février 2023 15:57

Nos journées sont remplies, tout réclame notre attention. Notre travail, notre famille et nos amis demandent de notre temps. Sans compter les nouveaux passe-temps qui nous intéressent ou les activités secondaires que nous aimerions entreprendre. Tout réclame notre temps.

Mais qu’en est-il de notre épanouissement spirituel ? Reçoit-il l’attention dont il a besoin et qu’il mérite ?

Les affaires de notre vie quotidienne peuvent nous distraire de ce qui est le mieux pour nous. Il est facile d’oublier que nous ne pouvons être bon dans notre travail et pour notre famille et nos amis que si nous sommes tout d’abord bon envers nous-même.

Pour moi, le tableau de David Teniers Le Jeune, Salle de garde avec la délivrance de saint Pierre, nous rappelle qu’il faut être bons envers nous-mêmes.

La salle de garde avec la délivrance de saint Pierre

Pour comprendre le tableau de Teniers, il faut en connaître l’histoire. Pierre, l’un des premiers disciples de Jésus, a été arrêté et emprisonné par le roi Hérode pour avoir répandu la vérité et la bonté de Dieu. En prison, un ange visite Pierre et lui dit de s’évader. Pierre suit l’ange jusqu’à l’entrée de la prison et sort sans que personne ne le remarque.

Teniers montre le moment où Pierre s’évade de la prison. Nous pouvons voir Pierre et l’ange tout au fond, sur le côté droit du tableau. L’ange montre la sortie et les mains de Pierre sont jointes en prière.

Détail de la La salle de garde avec la délivrance de saint Pierre, vers 1645-47, par David Teniers Le Jeune. Huile sur bois, dimensions : 60 cm sur 76 cm. Metropolitan Museum of Art, à New York. (Domaine public)

Le reste du tableau est rempli de gardes ignorant l’évasion de Pierre. Il y a trois gardes à gauche, quatre au milieu et quatre à droite près de Pierre et de l’ange.

Détail de la La salle de garde avec la délivrance de saint Pierre, vers 1645-47, par David Teniers Le Jeune. Huile sur bois, dimensions : 60 cm sur 76 cm. Metropolitan Museum of Art, à New York. (Domaine public)

À gauche, un garde est assis et repose sa tête contre une colonne de soutien tandis qu’un autre garde fume sa pipe et avance sa main vers le feu devant lui pour se réchauffer. Le troisième garde se tient derrière eux et regarde le groupe de gardes au milieu qui jouent à un jeu de dés.

Les quatre gardes à droite fixent quelque chose en dehors du plan de l’image. Un chien en bas à droite regarde une pile d’objets désordonnés en bas à gauche. Dans cette pile, il y a une armure, des armes, des vêtements et un tambour, et leur disposition désordonnée crée un sentiment subtil d’agitation.

S’évader de notre prison

Comment le tableau de Teniers peut-il nous rappeler d’être bon envers nous-même ?

Je pense qu’il est utile de considérer les personnages de ce tableau comme les multiples aspects d’une seule personne. Toutes ces personnes représentent certaines façons dont nous divisons notre attention.

Parfois, nous sommes captivés par le plaisir de jouer à un jeu avec des amis comme les hommes du milieu. Parfois, nous sommes attirés par le confort de la vie représenté par les hommes à gauche, qui dorment et se réchauffent près du feu.

Et, parfois, la curiosité prend le dessus comme le groupe d’hommes à droite, qui sont distraits par ce qui est caché derrière le mur.

À première vue, ces hommes semblent poser des gestes de tous les jours. Aucun n’est mauvais en soi. Cependant, poussés à l’extrême, ils peuvent nous amener à négliger notre bien-être spirituel.

Notre bien-être spirituel, bien sûr, est représenté par Pierre et l’ange. Pierre est emprisonné par les personnages qui représentent nos distractions. Ici, c’est la distraction par le confort, par le divertissement et par la curiosité qui emprisonne notre côté spirituel.

Comment Pierre se libère-t-il de cette prison ? Comment pouvons-nous être bon envers nous-même ? Pierre joint ses mains en prière, ce qui nous permet de savoir qu’il a la foi. C’est grâce à la foi en Dieu de Pierre que l’ange vient à lui et lui ouvre le chemin de la liberté.

Teniers suggère-t-il que la foi de Pierre est la clé de sa liberté ? Teniers peint le gant d’une armure pointant vers une clé au bas de la composition. Personne dans le tableau ne prête attention à la clé. Veut-il que nous la remarquions ?

Je pense que Teniers veut que nous sachions que la clé matérielle n’est pas la véritable clé de la liberté de Pierre. Ici, la clé matérielle est inutile et ignorée. Au contraire, la foi est la clé ; les mains jointes de Pierre représentent sa foi inébranlable en Dieu, et c’est elle qui le libère.

Détail de la La salle de garde avec la délivrance de saint Pierre, vers 1645-47, par David Teniers Le Jeune. Huile sur bois, dimensions: 60 cm sur 76 cm. Metropolitan Museum of Art, à New York. (Domaine public)

Alors, comment prendre soin de nous ? Comment nous assurer que nous veillons à notre bien-être spirituel ?

La clé est une foi solide dans la vérité et la bonté divine. Ainsi, peu importe à quel point nos vies sont occupées, combien de personnes ou de choses réclament notre attention, ou à quel point nous sommes confortables, nous devons nous assurer de trouver du temps pour la vérité et la bonté divine.

Même si elle est à l’arrière-plan de nos vies comme Teniers l’a représentée à l’arrière-plan de son tableau, notre croyance en Dieu est toujours au cœur de nos histoires.

La vérité et la bonté divine sont les clés qui nous libèrent des nombreuses exigences de la vie. C’est ainsi que nous prenons soin de nous.

Les arts traditionnels contiennent souvent des représentations et des symboles spirituels dont la signification peut être perdue pour nos esprits modernes. Dans notre série « Atteindre l’intérieur : ce que l’art traditionnel offre comme réflexion sur nous-mêmes », nous interprétons les arts visuels d’une manière qui peut être moralement perspicace pour nous aujourd’hui. Nous ne prétendons pas fournir des réponses absolues aux questions auxquelles les générations ont été confrontées, mais nous espérons que nos questions inspireront un voyage de réflexion dans le but de devenir des êtres humains plus authentiques, plus compatissants et plus courageux.

Eric Bess est un artiste figuratif en exercice et est candidat au doctorat à l’Institut d’études doctorales en arts visuels (IDSVA).

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