Être entouré de ses grands-parents n’est pas seulement amusant, la science montre que c’est excellent pour tout le monde

Par Robert Jay Watson
31 août 2019 15:52 Mis à jour: 31 août 2019 15:52

Il n’y a pas si longtemps, avoir trois générations sous un même toit – ce que les chercheurs appellent des ménages intergénérationnels – était tout à fait normal aux États-Unis et en Europe.

Mais avec la croissance des banlieues, beaucoup de nouvelles familles ont abandonné leurs parents pour se concentrer sur leurs enfants. En 1980, seulement 12 % des Américains vivaient avec leurs grands-parents dans la maison.

Mais, après la Grande Récession de 2007-2009, de nombreuses familles ont eu besoin de réunir tout le monde pour des raisons financières. Cependant, aujourd’hui, comme le décrit l’écrivaine Eliza Broadbent, de nombreux chercheurs et mamans soulignent l’impact étonnant que « la présence d’un grand-parent » peut avoir.

En tant que mère de trois garçons qui ont des troubles d’apprentissage, Eliza Broadbent a expliqué, dans un article pour Scary Mommy, à quel point la participation de sa mère dans leur vie a été importante.

« Mon mari et moi avons vécu avec les enfants pendant neuf ans sans famille à proximité. Nous ne sommes sortis en tête-à-tête que deux fois pendant tout ce temps. Essayez de trouver des gardiennes d’enfants pour trois garçons avec TDAH. »

Puis sa mère a déménagé dans leur ville et tout a changé. Mme Broadbent et son mari, qui n’avaient pas de famille dans un rayon de 950 km sur laquelle ils pouvaient vraiment compter en situation de crise, ont eu tout à coup une autre adulte qui pouvait s’occuper de leurs enfants. « Comme nous avons un grand-parent à proximité, et qui est prêt à participer, mon mari et moi avons du temps pour nous. Cela aide considérablement notre mariage », souligne M. Broadbent.

Les grands-parents ne se contentent pas d’aider à la garde des enfants, ils soutiennent la relation des parents. « Certains soirs, nous sommes épuisés et fatigués et voilà ma mère qui arrive avec du poulet et des pâtes. » Comme le souligne Mme Broadbent, sa mère ne fait que perpétuer une longue tradition dans leur famille, celle des générations qui se soutiennent mutuellement.

« L’aide d’un grand-parent est inestimable pour une famille. Vous n’êtes tout à coup plus seul au monde. Vous n’êtes plus à la dérive. Il y a une main qui se tend. Bien sûr, ces avantages s’appliquent aux petits-enfants qui reçoivent beaucoup d’amour et d’attention. Vos enfants ont plus d’une personne dans leur vie qui se soucie d’eux, ça vaut plus que tout. »

Mais ce n’est pas seulement l’expérience de Mme Broadbent. Les avantages (pour toutes les générations) de la participation des grands-parents sont vraiment impressionnants.

(Illustration – Pixabay | MarjonBesteman)

Diverses études ont démontré de façon concluante que la participation de grands-parents, ou plus exactement une participation à temps partiel, est très bénéfique.

Lisez ci-dessous ce que les chercheurs ont découvert et qui incite à la réflexion :

1. Les grands-parents qui gardent les enfants ont tendance à vivre plus longtemps. Les grands-parents qui s’occupaient de la garde d’enfants avaient un sens et un but à la vie, ce qui se traduisait par un risque de mortalité beaucoup plus faible (37 %) que les autres retraités.

2.  Les grands-parents qui sont proches de leurs petits-enfants les rendent plus heureux. Les enfants qui ont eu des interactions avec leurs grands-parents et qui se sentent proches d’eux sont moins susceptibles de souffrir de symptômes de dépression lorsqu’ils vieillissent.

3.  Les grands-parents qui aident à élever les petits-enfants restent plus vifs. Le fait d’être impliqué avec les enfants garde les grands-parents sur leurs alertes et leur permet de mieux s’en sortir sur le plan cognitif.

Cependant, une trop grande participation ou une garde d’enfants à temps plein peut mettre à rude épreuve la santé physique et le bien-être émotionnel des grands-parents.

Comme le fait remarquer Eliza Broadbent, « cela ne veut pas dire que les grands-parents n’ont pas leur propre vie. Pas du tout, ils ont des emplois, des passe-temps, des animaux de compagnie, etc. Et quand ils viennent vous voir, vous êtes là pour eux ».

Mais, pour Mme Broadbent, ce qui est bien est que la relation n’est pas fondée sur l’obligation, mais sur l’appréciation mutuelle. « Vous ne le faites pas parce que vous devez le faire. Vous le faites parce que vous les aimez. »      

(Illustration – Unsplash | Nikoline Arns)

  

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