Au sujet du féminisme : là où ça ne va pas

Par Cid Lazarou
20 octobre 2018 20:32 Mis à jour: 30 mai 2021 06:27

James Brown a chanté : « C’est un monde d’hommes, mais ce ne serait rien sans une femme ou une fille. » La chanson se poursuit en proclamant que l’homme fait des voitures, des routes, des trains, des lumières électriques, et d’autres inventions. Pourtant, il serait perdu dans le désert sans une femme ou une fille.

Lorsque nous enlevons nos lunettes teintées d’idéologies, cette chanson incarne profondément la relation historique entre les hommes et les femmes.

De nos jours, l’égalitarisme est tout à fait d’actualité et considéré comme un absolu. Mais peu importe combien cela puisse faire souffrir certaines personnes de l’admettre, les hommes et les femmes ne sont pas égaux quand on il est question de leurs différentes façons de fonctionner intrinsèques et les résultats. L’égalité des chances est un peu plus réaliste, mais lorsque nous supposons que nous sommes tous pareils, alors nous nous attendons inévitablement à l’uniformité. C’est là que les féministes se trompent.

Vive la différence

Les hommes et les femmes ne sont pas pareils, mais aucun n’est meilleur ou pire. Si nous considérons la chanson de J. Brown, il se peut que nous puissions donner un sens à ces différences sans ressentir l’indignation automatique que beaucoup ressentent aujourd’hui à ce sujet. Les hommes sont les bâtisseurs des civilisations, créant d’étonnants exploits technologiques d’ingénierie, et réaliser ces exploits ennuierait n’importe lequel de ces hommes s’il ne le faisait pas par dévouement.

Bien sûr, il y a toujours des exceptions – et c’est bien aussi car l’égalité des opportunités tant souhaitée signifie que le mérite, en théorie, devrait passer en premier. Toutefois, bien sûr, les exceptions n’établissent pas la règle.

Vous trouverez toujours des femmes et des filles qui aiment l’ingénierie. Cependant, si elles ont le choix, la plupart d’entre elles préfèrent les gens aux choses. Cela signifie qu’elles aiment travailler avec les gens plutôt qu’avec des concepts abstraits comme la science, et quand elles travaillent dans le domaine des sciences, il s’agit habituellement soit de sciences douces comme la psychologie, soit de professions de soins comme la médecine.

Cette dernière réalité est un fait important à comprendre quand on nous dit que la raison pour laquelle il n’y a pas assez de femmes dans les domaines des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) est due au sexisme qui empêche les femmes d’accéder à ces professions. Il s’agit là d’une plainte du courant féministe qui montre aussi où le féminisme fait erreur.

Peut-être que les féministes pourraient apprendre une chose ou deux de la chanson de James Brown. Ce n’est pas que les hommes conspirent pour maintenir les femmes au bas de l’échelle. Au contraire, le but même d’être un homme est l’amour et la protection des femmes. Encore une fois, des exceptions s’appliquent, mais jusqu’où serions-nous allés en tant qu’espèce si les hommes avaient décidé qu’ils n’avaient pas besoin de femmes ?

D’autre part, jusqu’où serions-nous allés si les femmes estimaient qu’elles n’avaient pas besoin d’hommes ?

Une citation de Gloria Steinem, icone du féminisme, nous propose : « Une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette. » Elle ne pouvait pas avoir plus tort. En réalité, les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres. C’est l’une des relations les plus précieuses de la nature, en particulier entre les êtres humains. On pourrait même dire que c’est sacré.

Que faut-il pour que les femmes croient que les hommes les méprisent, leur en veulent ou même les détestent – que les hommes préfèrent leur propre sexualité au respect, à l’amour et à la compagnie des femmes ? Ce serait une idée déformée par des expériences négatives qui rendent les femmes et les filles vulnérables à l’endoctrinement : la fille maltraitée par un parent masculin ; la mère qui empoisonne sa fille contre son père pendant un divorce acrimonieux ; ou la fille intimidée par des garçons à l’école.

Ces expériences, et d’autres, peuvent affecter une femme pour toujours. Certaines peuvent s’en sortir avec un soutien psychologique et un développement personnel. Mais dans une culture de politique identitaire, elles seront rarement encouragées à se départir de leurs conceptions erronées.

Dans cette culture, les femmes et les filles apprennent que la masculinité est synonyme de privilège et de toxicité, et que les hommes empêchent les femmes de dépasser une barrière invisible ou d’atteindre la présidence des États-Unis. Il en résulte des femmes qui perçoivent les hommes comme des adversaires et une société qui traite la masculinité comme une pathologie.

Non seulement c’est destructeur à la fondation qui rend la civilisation possible, mais cela nuit au cycle même de la vie.

Présomption d’innocence

Abstraction faite de l’impossibilité d’obtenir des résultats identiques, l’égalité devant la loi est une autre question. Encore une fois, les féministes se sont trompées dans l’ensemble, surtout en ce qui concerne la présomption d’innocence. On nous dit qu’il faut toujours croire les femmes, malgré les preuves. De récents événements de 2018 ont démontré pourquoi c’est de la folie.

Au Royaume-Uni, lors de l’émission de télé-réalité Big Brother, la concurrente Roxanne Pallett a été tapée à l’épaule par son concurrent Ryan Thomas lors d’une interaction ludique. Par la suite, elle a joué la victime en laissant entendre qu’elle avait été maltraitée, à la suite de quoi le public a été largement consterné par cette interprétation erronée.

La conclusion à laquelle beaucoup sont parvenus était que, si la scène s’était produite sans caméras, la vie de l’homme aurait pris un mauvais tournant.

Aux États-Unis, le juge Brett Kavanaugh a dû tolérer que son nom soit traîné dans la boue lorsque Christine Blasey Ford l’a accusé d’une agression sexuelle présumée qui aurait eu lieu voici déjà plus de 35 ans lors d’une fête à domicile. Après une audience et une enquête du FBI, aucune preuve crédible ni aucun témoin n’ont été trouvés. Pourtant, certains estiment que l’absence de preuves n’absout pas le soi-disant comportement du juge Kavanaugh.

Ils affirment que la parole de la victime ne doit jamais être mise en doute (sauf dans le cas de Bill Clinton), et se demandent pourquoi Mme Ford mentirait ? La réponse à cette question est simple : les femmes sont humaines et les humains peuvent mentir, surtout pour des raisons politiques, comme empêcher le président Trump de choisir un deuxième membre de la Cour suprême.

Peu importe ce que le féminisme était censé représenter, c’est aujourd’hui une autre partie du cycle perpétuel de la victimisation qui anime notre climat politique actuel – le monstre tentaculaire du marxisme culturel qui prend plusieurs formes.

Comme dans tout mouvement, le risque est toujours que les éléments extrêmes prennent le dessus et marginalisent les modérés, qui finissent par partir avec dégoût.

Ce que les féministes et le Parti démocrate ont essayé de faire au juge Kavanaugh – le procès par les médias et la destruction de la présomption d’innocence – c’est ce que nous avons vu sous le communisme : des procès où les protections juridiques et les droits étaient secondaires aux paroles d’une femme qui ne pouvait apporter aucune preuve à l’encontre de l’accusé.

Si, même dans un pays démocratique, certains s’en prennent ainsi à nos protections juridiques pour tirer des avantages politiques, est-il surprenant que cela arrive de plus belle dans les sociétés communistes ?

Cid Lazarou est un blogueur, écrivain et journaliste indépendant du Royaume-Uni.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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