Un Forum examine les progrès du mouvement de démission du Parti communiste chinois

Par Mandy Thompson
27 décembre 2019 20:17 Mis à jour: 27 décembre 2019 20:17

WASHINGTON – Le mouvement de démission du Parti communiste chinois a marqué la Journée internationale des droits de l’homme par un forum tenu au Capitole le 10 décembre.

Parrainé par le Global Tuidang Center (« tuidang » signifie « quitter le Parti »), les conférenciers qui ont passé en revue les progrès de ce mouvement populaire ont raconté les persécutions subies aux mains du Parti communiste chinois (PCC) et ont parlé de la réponse de la Commission américaine de la liberté religieuse internationale (USCIRF) aux persécutions en Chine.

Le mouvement pour quitter le PCC est le plus grand mouvement de désobéissance civile au monde. Selon les informations disponibles sur le site Web du Centre Tuidang, 350 millions de personnes ont renoncé à leur association avec le PCC et ses organisations affiliées.

Le Dr Charles Lee, un représentant du Centre Tuidang, a déclaré que les « Neuf commentaires sur le Parti communiste chinois », une série éditoriale publiée pour la première fois par Epoch Times en 2004, aide les gens à bien connaître la vraie nature du PCC, les amenant à décider de se retirer de ses organisations. Le mouvement de retrait du Parti aide également les Chinois à se réapproprier la culture et les croyances traditionnelles chinoises, que le PCC a cherché à éradiquer au cours des six dernières décennies, a-t-il dit.

Les membres actifs du mouvement Tuidang sont des pratiquants du Falun Gong, une discipline spirituelle chinoise qui, depuis 1999, a été soumise à ce que le Dr Charles Lee a appelé « la plus brutale, la plus cruelle et la plus répandue des violations des droits de l’homme » dans le monde aux mains du régime chinois.

Le Falun Gong consiste à faire des exercices de méditation et à vivre selon des enseignements basés sur les principes d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. Enseigné pour la première fois au public chinois en 1992, le Falun Gong a rapidement été adopté par des dizaines de millions de personnes et comptait, selon les estimations, entre 70 et 100 millions de pratiquants en 1999.

Le Dr Charles Lee prend la parole lors d’un forum organisé par le Global Tuidang Center au Capitole des États-Unis le 10 décembre 2019. (Lynn Lin/Epoch Times)

En juillet 1999, le Parti communiste a interdit le Falun Gong et a soumis ses pratiquants à une persécution nationale d’une ampleur jamais vue depuis la Révolution culturelle (1966-1976).

L’effort pacifique des pratiquants de Falun Gong pendant vingt ans pour s’opposer à la persécution a établi « l’étalon-or pour que les gens choisissent entre le bien et le mal, la vérité et le mensonge, la compassion et la haine, la tolérance et la destruction… le ciel et l’enfer », a dit le Dr Charles Lee. Soutenir le Falun Gong signifie se tenir avec la vérité et la justice, et se tenir à l’écart du Parti communiste, a dit le Dr Charles Lee.

Mme Yijie Zhang, une ancienne chef de division du ministère du Commerce chinois, est une pratiquante de Falun Gong depuis 1994. Elle a fait part de son expérience en tant que victime de la persécution du PCC au cours des vingt dernières années.

Parce qu’elle n’a pas renoncé à sa croyance, Mme Zhang a été rétrogradée et licenciée par le ministère. Son mari, qui est également un fonctionnaire de rang moyen au ministère du Commerce, n’a pas pu obtenir de promotion et son évolution de carrière a été affectée par la persécution de sa femme. Les enfants de Mme Zhang ont également été victimes de discrimination.

Mme Zhang a été arrêtée sept fois par le PCC et torturée jusqu’à frôler la mort alors qu’elle était emprisonnée illégalement. Elle s’est finalement échappée aux États-Unis en octobre 2017, avec l’aide du Congrès américain et de la communauté internationale. Mme Zhang a appelé les personnes du monde entier qui tiennent la justice en haute estime pour aider à mettre fin au PCC et à sa persécution du Falun Gong.

Yijie Zhang offre un discours lors d’un forum organisé par le Centre Global Tuidang au Capitole des États-Unis le 10 décembre 2019. (Lynn Lin/Epoch Times)

Gary L. Bauer, président de American Values (Valeurs américaines – ndlt) et commissaire de la Commission américaine de la liberté religieuse internationale (USCIRF) a dit qu’il était « toujours inspiré et impressionné » par la « dignité et le courage des pratiquants de Falun Gong face à un tel mal » pour traverser toutes les difficultés et la menace de mort en Chine.

L’un des rôles de l’USCIRF, a dit M. Bauer, est d’identifier les régimes qui violent les droits humains fondamentaux des gens, y compris la liberté de croyance et de religion. Si sa commission devait réduire son budget et ses ressources pour pouvoir surveiller un seul régime dans sa pratique des droits de l’homme, ce serait la Chine communiste, a dit M. Bauer, parce que le régime communiste a « incroyablement étendu la violation des droits fondamentaux de l’homme [en ce qui a trait au droit de] rechercher le sens de la vie ».

Alors qu’il travaillait comme sous-secrétaire à l’éducation et assistant du président Reagan pour l’élaboration des politiques, M. Bauer a déclaré qu’il y avait eu beaucoup de débats à la fin des années 1980 à Washington sur la question de savoir si les États-Unis devaient continuer à promouvoir le commerce avec la Chine pour apporter des changements positifs au pays.

« Je suis fier de dire que j’ai été l’un de ceux qui ont soutenu que cela ne changerait pas la Chine, a dit M. Bauer, en fait, une augmentation des échanges commerciaux avec la Chine finirait par changer les États-Unis. »

Malheureusement, comme les gens l’ont vu, a dit M. Bauer, si de nombreux Américains comprennent ce qui se passe en Chine, ils ont moins intérêt à briser le statu quo ; les gens qui font des affaires sont plus intéressés par les profits en Chine que par le fait d’être la voix du peuple chinois et de ses droits humains. La situation complique encore plus le défi que les États-Unis doivent relever aujourd’hui avec la Chine.

M. Bauer a cité les paroles du président Reagan en disant que « le monde ne pourrait pas survivre à moitié esclave et à moitié libre ». Pour changer pour un monde meilleur, a-t-il dit, le président Reagan s’est consacré à mettre fin à l’esclavage dans l’ancienne Union soviétique.

Nommé à l’USCIRF par le président des États-Unis Donald Trump, M. Bauer est convaincu que ce dernier comprend les questions relatives aux droits de l’homme en Chine et qu’il continuera à s’y intéresser dans le cadre de ses travaux sur les questions de commerce et de sécurité nationale.

Ont également pris la parole lors du forum : le membre du Congrès Steve King (R-Iowa) ; le dissident chinois Chen Guangcheng ; Chris Chappell, hôte de l’émission de la chaîne NTDVT « China Uncensored » (littéralement, la Chine sans censure); et le Dr Wang Zhiyuan, président de l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong.

Le Centre Global Tuidang organise un forum au Capitole des États-Unis pour sensibiliser aux atrocités actuelles des droits de l’homme contre les pratiquants de Falun Gong et le mouvement massif de Tuidang le 10 décembre 2019. De gauche à droite : Le dissident chinois Chen Guangcheng, le président de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong, le Dr Wang Zhiyuan, l’hôte du programme NTD « China Uncensored » Chris Chappell, et l’hôte du forum, le Dr Sen Nieh. (Lynn Lin/Epoch Times)
Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.