France: un commissaire européen prône une «réflexion» sur le maintien de l’ordre

5 juillet 2023 13:40 Mis à jour: 5 juillet 2023 13:49

Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders s’est inquiété mercredi du « niveau de violence très élevé » en France et prôné « une réflexion » sur l’organisation du maintien de l’ordre, dans une interview sur la radio La Première (RTBF).

« En France, ce qui a été très frappant au fil des années, vous avez vu les gilets jaunes, la réforme des retraites, maintenant ces émeutes, chaque fois il y a un niveau de violence très élevé », a déclaré le commissaire belge.

Il était interrogé sur les violences urbaines survenues en France depuis la mort le 27 juin d’un jeune de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier.

« Le niveau de violence très élevé, on doit vraiment l’examiner parce que cela pose problème, parfois dans le comportement d’un certain nombre de policiers, on le voit à travers des situations dramatiques qui ont pu intervenir, et à travers aussi le comportement de personnes, qui ont le droit de manifester librement – c’est un droit fondamental –, mais pas de piller de magasins, pas de détruire des commerces, pas de détruire du matériel public », a ajouté Didier Reynders.

« Donc c’est là qu’il y a vraiment une réflexion à avoir, aussi sur la manière d’organiser le maintien de l’ordre », a-t-il poursuivi.

« De la prévention » plutôt « qu’une confrontation directe »

« À Bruxelles par exemple, il y a probablement deux à trois manifestations par jour, mais il y a une manière de gérer ces manifestations – qui ne sont pas toutes violentes fort heureusement – qui passe peut-être plus par de la prévention, par des arrestations administratives quand il le faut, plutôt que par une confrontation directe », a-t-il ajouté.

La Commission européenne présente ce mercredi son quatrième rapport sur l’État de droit dans les 27 pays de l’UE, qui examine le fonctionnement de la justice, la lutte contre la corruption, le pluralisme et la liberté des médias ainsi que l’équilibre des pouvoirs dans chaque État membre.

Ce rapport adresse un certain nombre de recommandations à chaque pays. La question du maintien de l’ordre et des droits fondamentaux n’est toutefois pas abordée dans ce cadre.

Deux pays, la Pologne et la Hongrie, sont dans le collimateur de Bruxelles pour des « déviances très fortes par rapport à l’État de droit », a commenté Didier Reynders.

Ces deux États membres ont notamment été privés de fonds européens en attendant des réformes destinées à améliorer l’indépendance de la justice et à lutter contre la corruption.

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