Gaza: les négociations sont «dans l’impasse» alors que les bombardements intenses se poursuivent

Par Epoch Times avec AFP
2 décembre 2023 14:00 Mis à jour: 2 décembre 2023 14:46

Les négociations pour une nouvelles trêves ont été interrompues a annoncé Israël. L’armée israélienne bombarde samedi la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l’expiration d’une trêve avec le mouvement terroriste palestinien Hamas qui avait permis la libération d’otages et l’acheminement d’une aide d’urgence.

Les négociateurs israéliens, qui poursuivaient au Qatar les discussions sur une nouvelle trêve avec l’organisation terroriste du Hamas, sont rentrés en Israël car le dialogue était « dans l’impasse », indique samedi le bureau du Premier ministre israélien.

« Plus de 400 cibles » militaires du Hamas frappées

« Nous frappons actuellement des cibles militaires du Hamas à travers l’ensemble de la bande de Gaza », a déclaré tôt samedi Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée israélienne, qui a indiqué avoir frappé « plus de 400 cibles » depuis vendredi dans le petit territoire, illuminé dans la nuit par les fusées éclairantes tirées par l’armée israélienne.

L’armée israélienne a confirmé tard vendredi la mort de cinq otages dans la bande de Gaza, en donnant leurs noms, ajoutant avoir « informé les familles de leur décès ». À la frontière nord d’Israël, les échanges de tirs ont repris entre l’armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, un allié du Hamas. Le Hezbollah, qui a revendiqué des attaques contre Israël, a déploré la mort de deux de ses membres dans des bombardements israéliens dans le sud du Liban, où un civil a également été tué.

Les tirs de roquettes palestiniens ont repris depuis la bande de Gaza ; les villes israéliennes sont en état d’alerte.

Deux combattants pro-Hezbollah tués

Israël a mené des frappes aériennes samedi près de la capitale syrienne Damas, a indiqué le ministère syrien de la Défense. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a affirmé que deux combattants pro-Hezbollah ont été tués dans ces frappes contre des « sites du Hezbollah ». Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’avait pas commenté ces frappes. Selon l’agence palestinienne Wafa, les forces israéliennes ont mené des opérations nocturnes dans différents secteurs de la Cisjordanie occupée, où le Hamas compte aussi des soutiens.

Après la libération de 110 otages depuis le début du conflit, dont 105 pendant la trêve, en majorité des femmes et des mineurs, il reste 136 otages à Gaza aux mains du Hamas et d’autres groupes affiliés, ont indiqué les autorités israéliennes.

Le Croissant-Rouge palestinien a toutefois indiqué samedi avoir « réceptionné des camions d’aide » via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza, les premiers depuis l’expiration de la trêve. Les besoins sont immenses dans le territoire déjà soumis à un blocus israélien, où plus de la moitié des logements du territoire ont été endommagés ou détruits, et où 1,7 million de personnes – sur 2,4 millions – ont été déplacées par la guerre d’après l’ONU.

Samedi, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé que l’hôpital al-Awda, l’un des rares à être encore opérationnels dans le nord de la bande de Gaza, avait été en partie touché par une frappe vendredi.

« À tous, nous demandons un nouveau dispositif »

Vendredi, des parents et des soutiens des otages se sont rassemblés sur une place de Tel-Aviv, désormais connue comme la Place des Otages, avec des rouleaux de la Torah, représentant le nombre d’otages restant à Gaza. « On nous a fait entrevoir une chance que les gens sortent, nous rejoignent et reprennent leur vie d’avant », a témoigné, ému, Ilan Zecharya, l’oncle de l’otage Eden Yerushalmi, âgée d’une vingtaine d’années. « À tous, à notre pays, nous demandons un nouveau dispositif » pour la « libération de tout le monde », a-t-il imploré.

Au lendemain d’une visite en Israël, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dit que les États-Unis, principaux alliés d’Israël, restaient « focalisés » sur la libération des otages. « Nous continuons de travailler avec Israël, l’Égypte et le Qatar afin de remettre la trêve sur les rails », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. Le Qatar, émirat qui avait annoncé la trêve, a appelé la communauté internationale à agir car la reprise des bombardements « exacerbe la catastrophe humanitaire » à Gaza.

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