Il y a moins de césariennes lorsque les accouchements à faible risque sont effectués par des sages-femmes

Par La Gran Epoca
20 novembre 2019 19:38 Mis à jour: 20 novembre 2019 19:38

Selon une étude menée aux États-Unis, les femmes enceintes avec de faibles risques qui accouchent à l’hôpital et reçoivent des soins de sages-femmes ont moins d’interventions et moins de césariennes que les femmes présentant les mêmes conditions qui reçoivent des soins obstétricaux.

Après avoir analysé plus de 23 000 accouchements dans 11 hôpitaux du Nord-Ouest par des femmes sans complications médicales ou facteurs de risque connus, les chercheurs ont constaté que le taux de césariennes était de 30 % inférieur chez les femmes qui accouchent pour la première fois et de 40 % inférieur chez celles qui avaient déjà accouché, comparativement à celles qui étaient sous la supervision d’un gynécologue-obstétricien.

« Dans le groupe de patientes qui ont reçu des soins d’une sage-femme, le taux d’interventions était plus faible », a déclaré la Dre Vivienne Souter, directrice de recherche au Obstetrical Care Outcomes Assessment Program, un multi-centre collaboratif pour l’amélioration de la qualité de la Fondation pour la qualité des soins de santé, une organisation indépendante sans but lucratif basée à Seattle.

Image d’illustration (JEFF PACHOUD/AFP/Getty Images)

« Elles étaient moins susceptibles d’avoir une épidurale, une oxytocine (pour accélérer l’accouchement) ou une épisiotomie que celles prises en charge par un obstétricien. Il est très important, cependant, de souligner qu’il s’agissait de grossesses à faible risque chez des femmes qui accouchent à l’hôpital. »

La plupart des femmes – 19 284 – avaient été prises en charge par des obstétriciens, selon le rapport en obstétrique et gynécologie.

Parmi les femmes qui avaient déjà accouché, l’équipe de la Dre Souter a constaté que les bébés nés sous la supervision d’une sage-femme présentaient un taux plus élevé de dystocie des épaules, ce qui se produit lorsqu’une femme a de la difficulté à pousser les épaules du bébé. Les chercheurs ne savent pas pourquoi cela s’est produit, mais Vivienne Souter a laissé entendre que c’était peut-être parce que, dans cette étude, les bébés nés avec la présence d’une sage-femme avaient tendance à être un peu plus gros que ceux nés de mères prises en charge par des obstétriciens.

Image d’illustration (PHILIPPE HUGUEN/AFP/Gettyimages)

Les chercheurs n’ont pas pu répondre à certaines questions parce qu’ils ne disposaient pas d’assez de données, a constaté la Dre Souter. « Nous n’avions pas d’étude assez importante pour évaluer tous les résultats, en particulier les résultats négatifs », a-t-elle fait remarquer. « Nous avons besoin de plus de données comme celles-ci afin de mieux comprendre les soins maternels aux États-Unis et en tirer des stratégies pour les améliorer. »

Une autre question que les chercheurs n’ont pas pu aborder était la possibilité que leurs résultats aient pu être affectés par le fait que les femmes aient choisi leurs prestataires. Par exemple, les femmes qui ont choisi de se faire accompagner par une sage-femme auraient pu être plus déterminées à accoucher par voie vaginale, a-t-elle ajouté.

Toutes les femmes de l’étude étaient enceintes d’un seul bébé, accouché à terme. Elles n’avaient jamais accouché par césarienne et étaient en bonne santé avant et pendant la grossesse. Les femmes dont le travail avait été provoqué par une complication médicale ont été exclues de l’étude.

La Dre Souter met en garde contre le fait que les résultats pourraient ne pas s’étendre à des grossesses plus compliquées.

Image d’illustration (Alexandra Abreu/CC BY-NC-ND 2.0/Flickr)

La nouvelle étude « est une première étape importante dans la comparaison des soins prodigués par les sages-femmes en milieu hospitalier avec les soins obstétricaux en milieu hospitalier », a déclaré Suzanne Shores, directrice de division des sages-femmes et des prestataires de soins avancés à l’hôpital pour femmes Magee du Centre médical universitaire de Pittsburgh, en Pennsylvanie. « J’espère que cela stimulera la recherche dans ce domaine. »

D’autres recherches pourraient répondre à des questions, par exemple comment le fait que les femmes choisissent elles-mêmes leurs prestataires influe sur des résultats comme les taux de césariennes, indique Mme Shores. Beaucoup de femmes qui choisissent d’être accompagnées par des sages-femmes « veulent un accouchement avec peu d’intervention et sans épidurale ».

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