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Indignation générale après des tags négationnistes à Oradour-sur-Glane: « Il y a toujours une tentation de revisiter l’histoire »

Des tags négationnistes à l'entrée des ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ont provoqué ces dernières heures l'indignation jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, Emmanuel Macron promettant que "tout sera fait" pour retrouver leurs auteurs.

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Photo: PASCAL LACHENAUD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 7 Min.

Des tags négationnistes à l’entrée des ruines du village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ont provoqué ces dernières heures l’indignation jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, Emmanuel Macron promettant que « tout sera fait » pour retrouver leurs auteurs.
Les inscriptions ont été découvertes « vendredi à l’ouverture » sur le centre de la mémoire de ce village où le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a tué 642 villageois, a raconté le président du centre, Fabrice Escure, à l’AFP. « C’est l’indignation générale », poursuit-il.
Une photo prise par le Populaire du centre montre la façade du centre de la mémoire, avec le mot « martyr » rayé à la peinture blanche, une bâche bleue couvrant le reste de l’inscription.

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« Qu’on barre le mot martyr, qu’on mette menteur et le nom d’un révisionniste à la place, vous comprenez que nous sommes choqués », a ajouté le maire d’Oradour-sur-Glane, Philippe Lacroix.
Une plainte a été déposée samedi matin, a fait savoir Fabrice Escure et une enquête est en cours. Elle pourra s’appuyer sur des caméras de surveillance. « Les gendarmes vont voir s’ils peuvent en tirer quelque chose », a-t-il précisé.

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Le 10 juin 1944, les Allemands avaient rassemblé les hommes dans les granges du village et les avaient fusillés et regroupé femmes et enfants dans l’église avant d’y mettre le feu.
Le président Emmanuel Macron a promis samedi que « Tout sera fait » pour poursuivre les auteurs des tags.

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Le chef de l’Etat « condamne avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable. Il apporte tout son soutien au maire et à la commune. Il leur assure que tout sera fait pour que les auteurs de cet acte soient traduits en justice », a communiqué l’Elysée.
« Souiller ce lieu de recueillement, c’est aussi salir la mémoire de nos martyrs », regrettait vendredi soir le Premier ministre Jean Castex.

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Si des vidéos négationnistes ont déjà circulé concernant Oradour-sur-Glane, de telles inscriptions n’avaient jamais été vues, affirment les autorités locales.

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« Il y a toujours une tentation de revisiter l’histoire », mais « les tags révisionnistes, ça n’a jamais été le cas », a fait savoir le maire. « Ce coup-ci, on a l’impression d’avoir franchi un cran », a déploré de son côté le président du centre de la mémoire.  « Ce qui est agréable pour nous est de recevoir des messages de soutien de partout, ça montre que le devoir de mémoire est ancré », a toutefois poursuivi Fabrice Escure.
Les réactions de la classe politique étaient unanimes samedi. Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon se disait « écoeuré par la profanation ». « Ni oubli ni pardon », ajoute-t-il sur Twitter.

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Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel était « indigné et révulsé ». « Le négationnisme est une barbarie autant que l’a été celle du nazisme. »
Le président socialiste de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, parle d’actes « indignes et lâches » dans un communiqué de presse. « Cela doit nous encourager à entretenir la mémoire de ce lieu et de son histoire avant d’autant plus de force » poursuit-il.
A droite, le député LR Eric Ciotti appelle « à ne pas banaliser de tels actes et à renforcer la transmission de cette mémoire », sur Twitter.
Pour Marine Le Pen, « il serait temps de mettre un bon coup de vis pour stopper cette recrudescence d’actes qui heurtent profondément ».

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Le centre de la mémoire, qui explique aux visiteurs des ruines du village martyr – environ 300.000 personnes chaque année – le contexte du massacre, est resté ouvert. « Il y a du monde aujourd’hui » samedi, a souligné Fabrice Escure.
Reste à présent à remettre la façade en état « rapidement, sans abîmer la structure », a-t-il conclu.