Israël en guerre : « Vous ne faites pas la paix avec des gens qui essaient de vous tuer »

Par Roger L. Simon
11 octobre 2023 08:16 Mis à jour: 11 octobre 2023 12:47

Selon le New York Post, le nombre d’Américains tués par le Hamas en Israël s’élève actuellement à 14.

Il nous apprend également, via le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, que le nombre de disparus, peut-être kidnappés, pourrait s’élever à 20 ou plus. Ce n’est probablement pas toute l’histoire. Également dans le New York Post :

« Pendant ce temps, l’organisation à but non lucratif Project DYNAMO a annoncé que ses vétérans américains se rendaient en Israël pour tenter désespérément de libérer des Américains pris au piège, après avoir déjà apporté leur aide en Afghanistan. »

« Bryan Stern, PDG et fondateur du groupe, a fait savoir que son équipe avait déjà reçu des centaines de demandes formulées par des Américains, leurs familles et d’autres alliés qui ont besoin d’aide dans le cadre de l’opération ‘Terre promise’ de l’organisation, alors que le Hamas continue de kidnapper des individus. »

« Le nombre réel est probablement cinq, six, sept ou huit fois supérieur à celui des personnes qui ont besoin d’aide », a-t-il précisé à la WUSF.

« Le groupe, composé d’une équipe de vétérans des opérations spéciales et de la communauté du renseignement, ainsi que de volontaires civils, a déjà mobilisé des ressources dans la région et lancé les préparatifs d’urgence de son équipe d’opérations américaines pour d’éventuelles opérations d’évacuation et de sauvetage d’otages. »

Par ailleurs, le Wall Street Journal fait état depuis quelques jours de la forte implication de l’Iran dans les actions du Hamas :

« Des responsables de la sécurité iranienne ont aidé à planifier l’attaque surprise du Hamas contre Israël [le 7 octobre] et ont donné le feu vert à l’assaut lors d’une réunion à Beyrouth. …] », selon de hauts responsables du Hamas et du Hezbollah, un autre groupe militant soutenu par l’Iran.

« Des officiers du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran travaillaient avec le Hamas depuis le mois d’août pour mettre au point les incursions aériennes, terrestres et maritimes – la violation la plus importante des frontières d’Israël depuis la guerre du Kippour de 1973 – ont déclaré ces personnes. »

L’article se poursuit avec d’autres détails qui méritent d’être lus, mais, fait troublant, plus loin dans l’article, nous trouvons le secrétaire d’État Antony Blinken qui se montre étrangement équivoque : « Nous n’avons pas encore vu de preuves que l’Iran a dirigé ou a été derrière cette attaque particulière, mais il y a certainement une relation de longue date ».

Pourquoi ?

Au minimum, M. Blinken peut craindre la reconnaissance du rôle de l’Iran qui, avec le nombre croissant de morts américains, pourrait apparaître comme un casus belli pour les États-Unis d’attaquer l’Iran.

Plus vraisemblablement, il craint que cela n’ait un effet négatif sur l’administration Biden et sur M. Blinken lui-même pour leur politique iranienne qui a récemment abouti au déblocage de 6 milliards de dollars de sanctions à l’encontre du plus grand sponsor du terrorisme au monde.

M. Blinken insiste partout sur le fait que les 6 milliards de dollars n’étaient pas encore parvenus à l’Iran, mais c’est au mieux une tromperie, au pire un mensonge.

L’argent a été transféré en Iran par l’intermédiaire du Qatar, qui a servi depuis un certain temps de canal financier aux mollahs. Son statut est donc inconnu et l’argent, comme nous le savons tous et comme M. Blinken ne parvient pas à l’admettre, est fongible.

Conservative Treehouse contient de nombreuses informations intéressantes sur le fonctionnement de la « banque » du Qatar et sur la manière dont elle a permis à l’Iran et au Hamas de se développer au fil des années.

Cela m’a été rappelé lors d’une conversation téléphonique que je viens d’avoir avec un vieil ami israélien, Yigal Carmon, qui affirme que le Qatar fournit depuis longtemps des renseignements au Hamas.

Conseiller en matière de lutte contre le terrorisme auprès des premiers ministres israéliens, M. Carmon a été salué par Benjamin Weinthal dans un article du Jerusalem Post du 8 octobre comme étant le seul expert israélien en matière de lutte contre le terrorisme à avoir prédit l’invasion du Hamas.

Il est l’un des fondateurs de l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient, qui traduit en anglais les médias de la presse arabe et iranienne, mais aussi russe et chinoise. L’institut a été accusé par Wikipédia de le faire de manière sélective ou inexacte, de la même manière que l’« encyclopédia » de gauche calomnie Epoch Times.

En discutant avec M. Carmon, il était clair qu’il considérait l’échec des services de renseignement comme la dernière version d’une forme d’accomplissement de souhaits naïfs remontant au moins aux accords d’Oslo de 1995, qui ont fait croire à Israël et au reste du monde que des gens comme Yasser Arafat souhaitaient réellement une solution pacifique du conflit fondée sur la coexistence de deux États.

En fin de compte, il ne voit guère de différence entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’Arafat, et le Hamas, aujourd’hui dirigé par Mahmoud Abbas.

Comme l’a dit succinctement l’expert chargé de la lutte contre le terrorisme, « on ne fait pas la paix avec des gens qui essaient de vous tuer. On les combat ». Il rejette, voire trouve ridicule, la célèbre citation « On ne fait la paix qu’avec ses ennemis ».

Les faits sur le terrain lui ont donné raison.

M. Carmon m’a également dit qu’il travaillait sur un article intitulé « L’opération Einsatzgruppen », comparant les attaques du Hamas au comportement des Einsatzgruppen, les unités mobiles de tueurs nazis, faisant partie de la Schutzstaffel (SS), qui avançaient en Europe de l’Est avant les troupes allemandes régulières pour massacrer les juifs et d’autres personnes.

Il a affirmé que qualifier ces personnes d’animaux était une insulte aux animaux, car les animaux tuent pour vivre. Ces personnes tuent et violent pour le plaisir.

C’est pourquoi M. Carmon ne voit pas de place pour un règlement du conflit par la négociation au sens traditionnel du terme. Il ne prendra fin que lorsque l’une ou l’autre des parties sera fatiguée.

Néanmoins, il se montre sombrement optimiste. « Ayant participé à cinq guerres, je peux vous assurer que nous ne nous épuiserons pas. Ils se fatigueront avant nous, et il y aura alors un règlement. »

Plus à venir.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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