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Squatteur« Je n’ai plus confiance en la justice » : une septuagénaire en grève de la faim pour récupérer sa maison squattée
Depuis vendredi 24 octobre, Marie-Claude Cheval, 73 ans, a entamé une grève de la faim en plein centre-ville de Nantes pour dénoncer l’occupation de sa maison familiale dont elle dit ne plus avoir accès.

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Photo: Shutterstock
Installée sur un fauteuil place Royale, elle affiche une pancarte : « Grève de la faim, je n’ai plus accès à ma maison, merci du soutien », d’après BFMTV. Malgré le froid et la pluie, des passants viennent la soutenir.
Un conflit locatif devenu infernal
Tout commence en février 2025, lorsqu’une association du quartier du Breil la met en contact avec un homme cherchant un logement. Le 18 février, un bail est signé pour une chambre dans sa maison familiale, contre 450 euros charges comprises. Mais le locataire n’aurait versé que « deux loyers » puis « une partie du loyer au cours de l’été », rapporte Ouest-France. Des travaux étaient prévus dans la maison, récemment squattée, mais la cohabitation s’est rapidement dégradée.
Le locataire se serait plaint des allées et venues de la propriétaire : « Trois à quatre fois par semaine », reconnaît-elle, tout en précisant : « Je n’allais même pas en bas, où se trouvait sa chambre ». Marie-Claude évoque des « comportements bizarres » : « Il met le chauffage au mois de mai, branche le congélateur dans la véranda, laisse mes chaises dehors sous la pluie… Il vit dans le noir, volets baissés », raconte-t-elle.
« Du silicone dans les serrures »
Le locataire a ensuite commencé à restreindre son accès : « Il laissait les clés dans la serrure, je ne pouvais pas rentrer. Il sortait par la fenêtre et refermait les volets depuis l’extérieur », affirme la retraitée. Sur les conseils d’un avocat, elle fait changer les serrures, mais il aurait ensuite « mis du silicone dans les serrures pour [l’]empêcher d’entrer ».
Marie-Claude a tenté une conciliation, en vain. Un commandement de payer a été envoyé par huissier, sans réponse. Le commissariat d’Orvault aurait refusé de prendre sa plainte, le locataire ayant déjà déposé une plainte pour violation de domicile.
« Je suis désespérée »
Désespérée, la septuagénaire déclare : « C’est inacceptable. Je suis chez moi et je ne peux plus rentrer. Il a interdit aux artisans de venir travailler. Le jardin n’est pas entretenu. Il reste enfermé, volets baissés. » À quelques jours de la trêve hivernale, elle craint d’être bloquée plusieurs mois encore.
« Je suis désespérée, je n’ai plus confiance en la justice. Je pensais vivre dans un pays où la loi nous protégeait, ce qui n’est pas le cas», a-t-elle déploré, interviewée par Cnews.
Le locataire, contacté par Ouest-France, n’a pas souhaité s’exprimer.
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