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140 milliards d'euros de fonds russes gelés en Belgique, prêts à l'Ukraine

La Banque Centrale Européenne ne peut pas garantir un prêt de réparation pour l’Ukraine

La BCE a refusé de garantir un éventuel prêt de réparation accordé par l'UE à l'Ukraine. La Commission européenne cherche désormais une autre solution.

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La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, s'exprime lors d'une conférence de presse sur la politique monétaire de la zone euro à Florence, le 30 octobre 2025.

Photo:  : Tiziana Fabi/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La Banque centrale européenne (BCE) a rejeté une garantie pour un éventuel prêt de réparation de l’UE à l’Ukraine. Une telle proposition « n’est pas envisagée, car elle serait susceptible d’enfreindre les traités interdisant le financement monétaire », a déclaré mardi un porte-parole de la BCE à l’agence de presse AFP, confirmant ainsi un article du Financial Times (FT) à ce sujet. Le financement monétaire désigne la mise à disposition de fonds aux gouvernements.
En septembre, la Commission européenne avait proposé d’utiliser environ 140 milliards d’euros provenant des fonds de la Banque centrale russe gelés en Belgique pour accorder des prêts à l’Ukraine. La Russie ne pourrait alors récupérer cet argent qu’après avoir versé des réparations à Kiev. D’ici là, les États membres se porteraient garants des prêts.
Selon le FT, la Commission avait demandé à la BCE si elle pouvait garantir les prêts en dernier recours, ce que celle-ci a désormais refusé.
Une porte-parole de la Commission européenne a déclaré, compte tenu de la position de la BCE, que les discussions sur la garantie de solvabilité se poursuivaient. « Nous recherchons des solutions alternatives. » Les pays de l’UE attendent actuellement que l’autorité européenne présente des textes juridiques exposant la structure précise de la proposition.

La Belgique craint des représailles russes

Les États membres souhaitent se mettre d’accord, au plus tard lors du sommet européen du 18 décembre, sur le financement de l’aide militaire à l’Ukraine pour les deux prochaines années.
Certains pays, dont l’Allemagne, se sont clairement prononcés en faveur de l’utilisation des fonds russes gérés par la société Euroclear à Bruxelles. Cependant, d’autres restent sceptiques.
La Belgique, en particulier, ne souhaite pas approuver l’utilisation de ces actifs dans les conditions actuelles, car elle craint des conséquences juridiques et des représailles de la part de la Russie. Le pays exige donc des autres pays de l’UE des garanties solides qu’ils assumeront pleinement les risques.

Pression américaine sur les actifs russes de l’UE

Le plan américain récemment présenté pour mettre fin à la guerre en Ukraine a encore accru la pression sur les pays de l’UE en ce qui concerne les actifs.
Washington y proposait d’utiliser 100 milliards de dollars de ces actifs (environ 87 milliards d’euros) pour des projets de reconstruction et des investissements en Ukraine sous la direction des États-Unis. La moitié des bénéfices devait revenir aux États-Unis.
Même si ce point ne figure plus dans les plans actuels, certains pays de l’UE craignent de perdre le contrôle de cet argent si l’Union européenne n’agit pas rapidement.