La Chine et la Russie pourraient lancer un «Pearl Harbor spatial» sur des satellites américains vieillissants, selon un spécialiste

Une fusée porteuse Longue Marche 2F, transportant le vaisseau spatial Shenzhou 13 avec le deuxième équipage de trois astronautes vers la nouvelle station spatiale chinoise, décolle du Centre de lancement de satellites de Jiuquan dans le désert de Gobi, dans le nord-ouest de la Chine, tôt le 16 octobre 2021.
Photo: STR/AFP via Getty Images
Le Parti communiste chinois (PCC) s’approche de l’égalité technologique avec les États‑Unis dans les domaines spatiaux cruciaux, selon Brandon Weichert, analyste géopolitique indépendant. Cela laisse présager qu’elle ne tardera pas à concurrencer la capacité des États‑Unis dans l’espace.
« On voit déjà la Chine être capable de nous rattraper dans certains domaines », déclare Brandon Weichert lors d’une interview accordée le 13 octobre sur NTD, un média partenaire d’Epoch Times.
« Ils sont toujours capables de faire des choses que nous ne pensions pas possible de leur part, comme de mettre leur nouvelle station spatiale en orbite aussi vite et obtenir la signature d’un grand nombre de nos principaux alliés pour soutenir la nouvelle station spatiale chinoise. Et ce n’est que le début. »
M. Weichert affirme que les États‑Unis ne sont pas prêts à faire face simultanément à l’agression combinée du PCC et de la Russie. En effet, la nation n’a pas su tirer parti de sa domination dans l’espace après la fin de la guerre froide.
« Nous ne sommes pas prêts », estime M. Weichert. « Et la raison pour laquelle nous ne sommes pas prêts est que nous avons gaspillé les 30 dernières années, depuis la fin de la guerre froide, à ne pas avancer et à ne pas renforcer notre domination stratégique durement acquise dans l’espace. »
« Si on fusionne la puissance spatiale russe et chinoise, on a maintenant un véritable défi, non seulement pour les États‑Unis, mais aussi pour les entreprises spatiales privées très puissantes et dynamiques. »
Cela signifie, selon Brandon Weichert, qu’il existe un risque grandissant que la Chine et la Russie lance une attaque surprise sur les items spatiaux américains en cas de conflit mondial. Une telle attaque serait dévastatrice, car l’architecture satellitaire américaine actuelle repose sur un nombre limité d’anciens systèmes. Ce qui signifie qu’un seul satellite en panne pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur plusieurs systèmes vitaux tels que le GPS ou le guidage des missiles.
« Nous sommes dans une position où le Pearl Harbor de l’espace, une attaque surprise de la Russie ou de la Chine, ou même de l’Iran ou de la Corée du Nord, contre nos réseaux de satellites vitaux mais vulnérables, pourrait se produire à tout moment », avertit‑il.
« Et donc, maintenant, ce à quoi nous devons vraiment penser, ce n’est pas seulement comment prévenir [cela], malheureusement… [mais aussi] comment y survivre. »
Les experts ont longtemps averti que le PCC constitue une menace militaire directe pour les États‑Unis dans l’espace. Pour remédier à cela, Brandon Weichert estime que le Pentagone devrait accélérer l’adoption d’une architecture satellitaire décentralisée similaire à celle de Starlink d’Elon Musk. Un tel système se caractériserait par le déploiement de nombreux satellites décentralisés et peu coûteux, par opposition à quelques satellites vitaux et coûteux.
« En gros, Elon Musk a construit des centaines et des centaines et des centaines de très petits satellites non sophistiqués qu’il a mis en orbite et, ce faisant, il a basiquement créé quelque chose d’interchangeable », précise M. Weichert.
« Ainsi, même si ces satellites sont petits et peu sophistiqués, ils sont si faciles à remplacer qu’il est difficile de les détruire. Et, même s’ils sont détruits, ils pourront être remplacés à des niveaux relativement bon marché. »
Par conséquent, l’armée américaine devrait rapidement adopter des technologies et des concepts commerciaux comme Starlink à ses propres fins, conclut M. Weichert.
« Nous devons prendre ce modèle et le mettre à l’échelle, l’utiliser pour l’ensemble de notre système de satellites ou pour le plus grand nombre possible, et aussi ensuite rendre les constellations de satellites existantes plus interopérables avec les constellations de satellites civils, ainsi qu’avec les constellations alliées. »

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