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La Fondation Soros craint que Trump ne gagne en 2024 et ne mette en péril le mondialisme

septembre 6, 2023 8:45, Last Updated: septembre 6, 2023 8:45
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La fondation de George Soros s’inquiète de voir l’ancien président Donald Trump remporter l’élection de 2024 et saper l’« unité » mondialiste. Elle attire également l’attention sur les dommages supposés d’une éventuelle « victoire républicaine style MAGA » de manière plus générale.

L’Open Society Foundations (OSF), dirigée aujourd’hui par Alex Soros, le fils de 37 ans de M. Soros, « s’adapte » afin de pouvoir répondre au scénario politique qui émergera après l’élection présidentielle américaine de l’année prochaine.

« Nous adaptons l’OSF pour pouvoir répondre à tous les scénarios qui pourraient émerger, des deux côtés de l’Atlantique, » a écrit le fils de George Soros dans un récent article d’opinion pour Politico intitulé « No Soros retreat from Europe » (Soros ne se retire pas de l’Europe).

Cette tribune a été publiée pour répondre à des titres de presse qui affirmaient que la fondation Soros allait se « retirer » de l’Europe conformément à une nouvelle « orientation stratégique » prise par la nouvelle direction de l’organisation.

Dans ce document, Alex Soros (qui s’avoue « plus politique » que son père) précise que la rumeur de départ n’a rien à voir – ou pas tout à fait. Il décrit le changement comme une réorientation des priorités vers l’Europe de l’Est qui impliquerait une contraction de certaines opérations, dont une réduction « significative » des effectifs.

Cependant, le jeune Soros a également profité de l’occasion pour exprimer son point de vue sur la politique américaine et s’inquiéter de la perspective d’une victoire de Donald Trump.

Alex Soros, fils de George Soros, assiste à un événement à New York, le 4 juin 2013. (Ben Gabbe/Getty Images)

La victoire de Trump va-t-elle mettre en péril l’« unité » ?

M. Soros craint qu’une victoire du président Trump – ou d’un autre candidat « style MAGA » – ne mette en péril l’unité européenne et ne porte un coup à l’agenda mondialiste.

« L’ancien président des États-Unis Donald Trump – ou du moins quelqu’un partageant ses politiques isolationnistes et anti-européennes – sera le candidat républicain, » a-t-il prédit, ajoutant qu’il pense qu’« une victoire républicaine de style MAGA lors de l’élection présidentielle américaine de l’année prochaine pourrait, en fin de compte, être pire pour l’UE que pour les États-Unis ».

M. Soros a décrit la menace d’une victoire de Trump ou d’un républicain « style MAGA » en 2024 comme un résultat qui « mettra en péril l’unité européenne et sapera les progrès réalisés sur tant de fronts en réponse à la guerre en Ukraine ».

Bien qu’il n’ait pas expliqué plus en détail comment une victoire de Trump mettrait en péril l’unité européenne ou conduirait à des résultats indésirables en ce qui concerne l’Ukraine, il y a eu des spéculations quant au fait que le président Trump ferait pression en faveur d’un accord de paix qui forcerait l’Ukraine à accepter certaines concessions territoriales.

Le président Trump s’est engagé à mettre fin à la guerre en Ukraine dans les 24 heures suivant son entrée en fonction, tout en refusant de dire quel camp il veut voir gagner.

« Lorsque je serai président, je réglerai cette guerre en un jour, en 24 heures, » a déclaré le président Trump lors d’une réunion publique sur CNN à la mi-mai, ajoutant qu’il rencontrerait à la fois le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine et qu’il ferait pression sur eux pour qu’ils concluent un accord.

« Ils ont tous deux des faiblesses et ils ont tous deux des atouts, et dans les 24 heures, cette guerre sera réglée, elle sera terminée, » a affirmé le président Trump lors de la réunion publique.

L’ancien président Donald Trump s’exprime lors d’une réunion publique de CNN au collège St. Anselm de Manchester, dans le New Hampshire, le 10 mai 2023, dans un extrait de vidéo. (CNN/Capture d’écran via Epoch Times)

Le président Trump a donné plus de détails lors d’une interview sur Fox News à peu près au même moment, sur la stratégie qu’il comptait adopter pour persuader les deux parties de déposer les armes et d’accepter un accord de paix.

« Je dirais à Zelensky, pas plus. Vous devez conclure un accord. Je dirais à Poutine que si vous ne concluez pas d’accord, nous lui donnerons beaucoup. Nous allons [donner à l’Ukraine] plus que ce qu’elle n’a jamais eu s’il le faut, » a ajouté le président Trump, précisant qu’« il conclura l’accord en un jour. »

Les sondages montrent que le soutien de l’opinion publique américaine à la guerre en Ukraine a diminué. Un récent sondage CNN-SSRS (pdf) publié le 4 août montre qu’une majorité (51%) estime que les États-Unis en ont fait assez.

Le département d’État américain a indiqué le 22 août que l’aide militaire et la formation apportées par les États-Unis à l’Ukraine s’élevaient à près de 46 milliards de dollars depuis 2014, dont 43,1 milliards de dollars depuis que la Russie a lancé son opération militaire en février 2022.

La campagne de Trump n’a pas répondu à une demande de commentaire pour cet article d’Epoch Times.

Il ne s’agit pas d’une quelconque retraite

L’éditorial de M. Soros a été publié au milieu d’une série de titres de presse annonçant que l’OSF mettait fin à ses activités en Europe.

Citant un courriel interne de l’OSF adressé au personnel en juillet, The Guardian a rapporté que le nouveau changement d’orientation de l’organisation « prévoit le retrait et la cessation d’une grande partie de son travail en cours au sein de l’Union européenne, en déplaçant son attention et l’allocation de ses ressources vers d’autres parties du monde ».

The Guardian a présenté ce changement stratégique comme un « retrait de l’Europe » qui pourrait « éteindre les lumières des droits de l’homme, » tandis que Bloomberg a titré « Soros se retire alors que la droite gagne du terrain en Europe ».

Mais M. Soros a expliqué qu’à mesure que l’OSF « réorganise son mode de fonctionnement au niveau international, » la fondation modifie ses priorités en Europe, mais « il ne s’agit en aucun cas d’un recul ».

« Oui, cela signifie que nous allons abandonner certains domaines d’activité pour nous concentrer sur les défis d’aujourd’hui, et sur ceux que nous aurons à relever demain. Et oui, nous réduirons également nos effectifs de manière significative, afin de nous assurer que plus d’argent sera distribué là où il est le plus nécessaire, » a écrit M. Soros.

Toutefois, malgré la suppression d’emplois et la réorganisation des flux financiers, M. Soros a souligné que l’OSF continuerait à soutenir ses affiliés en Moldavie et dans les Balkans occidentaux, et qu’« il ne devrait y avoir aucun doute quant au fait que nous continuerons à soutenir notre fondation en Ukraine ».

Il a également déclaré que l’OSF augmenterait « considérablement » son soutien aux quelque 12 millions de Roms, dont la plupart vivent en Europe de l’Est, dans leurs efforts pour « obtenir l’égalité de traitement ».

Environ 40% du personnel de l’OSF sera licencié suite à cette réorientation stratégique, selon le courriel de juillet cité par The Guardian.

Nouveau leadership

Les suppressions d’emplois à l’OSF étaient déjà prévues lorsque M. Soros a annoncé en juin qu’il confiait les rênes de sa fondation à son fils.

Le méga-donateur démocrate a expliqué à l’époque au Wall Street Journal qu’il ne voulait initialement pas céder le contrôle de la fondation à un membre de sa famille « pour une question de principe ».

Toutefois, il a indiqué que son fils et lui « pensent de la même façon » et qu’il prend la tête de la fondation parce qu’« il l’a mérité ».

À l’époque, Alex Soros avait indiqué au média qu’il était « plus politique » que son père et qu’il s’inquiétait de la perspective d’une victoire de Trump en 2024.

« J’aimerais beaucoup que l’argent disparaisse de la politique, mais tant que l’autre camp le fera, nous devrons le faire aussi, » a-t-il confié au Journal, suggérant que les poches profondes de l’organisation Soros seront déployées pour soutenir les campagnes présidentielles s’opposant au président Trump.

Alex Soros a été élu président du conseil d’administration de l’OSF en décembre 2022.

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