La France est le deuxième pays d’accueil européen

18 octobre 2017 13:51 Mis à jour: 18 octobre 2017 13:49

La France s’était au départ engagée à en accueillir 12.000, mais les candidatures éligibles ont été inférieures. « C’est pareil pour tous les pays » de l’UE, a expliqué à l’AFP Lola Girard, officier de liaison de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) à Athènes.Les autorités françaises, « se maintiennent disponibles s’il y a de nouvelles personnes éligibles à nous proposer », a-t-elle toutefois assuré.

Le programme de relocalisation a permis à ce stade de répartir dans le reste de l’UE quelque 20.800 réfugiés arrivés en Grèce avant le 20 mars 2016, et 9.754 personnes arrivées en Italie, selon la Commission européenne.

Les autorités grecques ont par ailleurs entamé cette semaine de nouveaux transferts massifs sur le continent de demandeurs d’asile parqués sur les îles en vertu de l’accord UE-Turquie, a indiqué le ministère aux Migrations.

Cette mesure, visant à soulager la pression sur les îles de Lesbos et Samos, où les capacités d’accueil migratoire sont débordées, doit concerner « plusieurs centaines de personnes » d’ici fin octobre. Elles seront installés dans des camps ou des appartements, a précisé le ministère.

Il s’agit de candidats à l’asile considérés comme « vulnérables » (mineurs non accompagnés, malades, familles monoparentales….) et non visés de ce fait par les renvois en Turquie prévus par le pacte entre Ankara et les Européens pour tout arrivant sur les îles grecques après le 20 mars 2016.

La Grèce souhaite une extension des critères de relocalisation

Le ministre grec aux Migrations a souhaité mercredi que le programme de relocalisation des réfugiés dans l’UE soit étendu à d’autres nationalités qu’actuellement, et surtout, aux mineurs non accompagnés.

« Nous voudrions une extension de la relocalisation à certains réfugiés qui ne remplissent pas actuellement les critères stricts » requis, a indiqué Yannis Mouzalas à la presse à l’aéroport d’Athènes.

Une telle mesure devrait bénéficier aussi « à quelques centaines de mineurs non accompagnés quelle que soit leur nationalité : un mineur, c’est un mineur », a insisté le ministre.

Il s’exprimait à l’occasion du départ pour la France d’un groupe de « relocalisés », 231 personnes dont 187 Syriens, un des derniers gros départ de ce programme initié en septembre 2015 pour soulager la Grèce et l’Italie.

Ce programme est en train de s’achever en Grèce, la plupart des personnes éligibles, quelque 25.000, ayant trouvé un pays d’accueil.

Les réfugiés pour lesquels M. Mouzalas évoque une extension des critères de relocalisation sont ceux arrivés en Grèce avant l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie du 20 mars 2016. « Pour ceux arrivés après, il faut travailler sur la question », a-t-il dit.

Jusqu’à présent, seules les personnes d’une nationalité ayant un taux d’acceptation de l’asile au moins égal à 75% peuvent bénéficier du programme, les Irakiens par exemple en étant désormais exclus.

M. Mouzalas a également insisté sur l’importance, selon lui, d’accroître les places d’accueil dans l’Union européenne pour les « réinstallations » de réfugiés depuis la Turquie ou le Liban.

« Ce n’est pas avec un engagement sur 50.000 personnes réinstallées qu’on arrêtera les passeurs » qui acheminent toujours des réfugiés de Turquie en Grèce, quoiqu’à un rythme beaucoup plus lent depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie.

 

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