La marche rapide peut contribuer à une réduction du risque de diabète d’environ 40%

Le rythme est essentiel: Marcher à une vitesse supérieure à 6 km/h

Par Amie Dahnke
16 janvier 2024 22:16 Mis à jour: 16 janvier 2024 22:16

Une marche peut-elle contribuer à prévenir le diabète ? Oui, il s’avère que plus le rythme est rapide, mieux c’est. De nouvelles recherches montrent que la marche rapide pourrait réduire le risque de diabète de 39%.

Alors que les médecins vantent depuis longtemps le potentiel de la marche dans la prévention du diabète, la nouvelle attention portée à l’intensité prouve aujourd’hui que la durée et la vitesse jouent toutes deux un rôle essentiel.

L’influence directe de la vitesse de marche sur le risque de diabète

Les chercheurs ont analysé 10 études antérieures menées entre 1990 et 2022, qui établissaient un lien entre le rythme de la marche et le développement du diabète de type 2 chez les adultes. La revue systématique finale, publiée dans le British Journal of Sports Medicine, a porté sur les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon.

Ils ont découvert que les vitesses de marche les plus rapides étaient corrélées à un risque plus faible de développer un diabète, comme suit :

• Allure lente et décontractée (moins de 3 km/h) : 15% de risque en moins;

• Allure normale (3 à 5 km/h) : 24% de risque en moins;

• Allure assez rapide (5 à 7 km/h) : 39% de risque en moins.

Pourquoi la vitesse de marche est-elle importante pour le risque de diabète ?

Les chercheurs pensent que la vitesse est un facteur de prévention du diabète de type 2 car elle est un indicateur de l’état de santé général.

« Apparemment, les personnes en bonne santé qui peuvent marcher rapidement sont plus susceptibles de participer à des programmes d’activité physique quotidienne », écrivent les chercheurs.

En outre, la marche plus rapide est liée à une meilleure forme cardiorespiratoire, elle-même liée à un risque de diabète plus faible. L’aptitude cardiorespiratoire correspond à la capacité des systèmes circulatoire et respiratoire à fournir de l’oxygène aux muscles pendant un effort physique continu.

Les chercheurs ont également établi un lien entre la vitesse de marche et la force musculaire, notant que la perte musculaire peut provoquer une inflammation et augmenter le risque de diabète. En outre, la marche rapide peut réduire le poids corporel, le tour de taille et le pourcentage de graisse corporelle, autant d’éléments qui renforcent la sensibilité à l’insuline et permettent à l’organisme de gérer efficacement le taux de sucre dans le sang.

Ces résultats confirment les recommandations existantes en matière d’exercice physique pour la prévention et le traitement du diabète. Le ministère américain de la santé et des services sociaux recommande 150 à 300 minutes par semaine d’activité physique aérobie modérée, comme la marche rapide, 75 à 150 minutes de jogging vigoureux, ou une combinaison des deux.

De même, perdre 5 à 7% de son poids corporel peut réduire le risque de développer un diabète, selon l’Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales (National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases ou NIDDK). Pour une personne de 90 kg, cela équivaut à une perte de 5 à7 kg. Le NIDDK ajoute qu’une activité quotidienne d’au moins 30 minutes, associée à une alimentation pauvre en graisses trans, en graisses saturées et en sucres ajoutés, est essentielle au maintien d’une glycémie saine.

Le diabète de type 2 est qualifié d’épidémie au niveau mondial. La Fédération internationale du diabète estime que 463 millions d’adultes (20-79 ans) étaient atteints de diabète dans le monde en 2019, et ce nombre devrait atteindre 700 millions d’ici 2045.

En 2021, en France, 4.2 millions de personnes étaient identifiées diabétiques par l’assurance maladie. Le diabète de type 2 est le plus fréquent (92%).

Environ 38 millions d’Américains sont atteints de diabète (environ 1 sur 10). Parmi eux, 90 à 95 % sont atteints de diabète de type 2.

Historiquement, cette maladie se développe chez les adultes de plus de 45 ans. Toutefois, les taux de diabète de type 2 augmentent chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies.

Le diabète de type 2 est causé par le fait que les cellules ne répondent plus normalement à l’insuline. L’insuline transporte le sucre du sang dans les cellules, où il est utilisé comme source d’énergie. En cas de résistance à l’insuline, le pancréas continue à produire davantage d’insuline jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il en résulte une hyperglycémie qui cause des dommages lents mais cumulatifs aux organes vitaux, augmentant le risque de maladies cardiaques, de perte de vision et de maladies rénales.

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