La théorie critique de la race fait désormais partie de la formation des diplomates au Canada

Par Andrew Chen
28 avril 2021 05:09 Mis à jour: 28 avril 2021 05:09

Désormais les diplomates canadiens qui suivent les cours de formation antiraciste utilisent des documents s’appuyant sur une théorie sociale basée sur le marxisme, enseignant que l’ « objectivité », le « sens de l’urgence » et le « paternalisme » sont tous des caractéristiques de la « suprématie blanche ».

Grâce à une demande d’accès à l’information, le Toronto Sun s’est procuré le matériel de formation antiraciste du service diplomatique des Affaires mondiales, qui fait partie de la dernière initiative antiraciste du Canada. Pourtant, contrairement à la formation fédérale contre la discrimination d’il y a quelques années, qui mettait l’accent sur l’élimination des barrières raciales pour tous les Canadiens, ces derniers documents s’inspirent de la théorie critique de la race, qui divise les gens en « oppresseurs » et « opprimés » en fonction de leur race.

Contenu extrait du matériel de formation antiraciste d’Affaires mondiales Canada.

La théorie critique de la race est une théorie des sciences sociales ancrée dans la philosophie marxiste et a été promue pour la première fois par des spécialistes des droits civiques aux États-Unis dans les années 1970.

L’un des points forts de la théorie critique de la race est que le racisme est en fin de compte un problème structurel – enraciné dans des contextes historiques, culturels et institutionnels complexes – qui « avantage régulièrement les blancs tout en produisant des résultats négatifs cumulatifs et chroniques pour les personnes de couleur », selon le matériel du cours.

Dans la section « Mythes et faits » du document, un titre qualifie de mythe le fait que les personnes noires, autochtones et autres personnes de couleur peuvent également être racistes envers les Blancs, affirmant que les stéréotypes concernant les Blancs ne devraient pas être considérés comme du « racisme », mais seulement comme des « préjugés raciaux ».

« Les préjugés raciaux peuvent effectivement être dirigés contre les personnes blanches […] mais ne sont pas considérés comme du racisme en raison de leur relation systémique au pouvoir. Lorsqu’ils sont appuyés par le pouvoir, les préjugés donnent lieu à des actes de discrimination et d’oppression à l’égard de groupes ou d’individus », peut-on lire dans le matériel de formation.

« Au Canada, les Blancs détiennent ce pouvoir culturel en raison des modes de pensée eurocentriques, enracinés dans le colonialisme, qui continuent de reproduire et de privilégier la blancheur. C’est la blancheur qui a le pouvoir de définir les conditions d’existence des personnes racialisées. »

Les supports de cours précisent que si la plupart des gens associent le terme « suprématie blanche » à des groupes radicaux tels que le Ku Klux Klan et les néonazis, il s’agit en fait d’une force sociale « toujours présente » qui confère aux Blancs des avantages disproportionnés, même sans nos intentions.

Un exemple de cet avantage racial donné dans les supports de cours est celui des facultés de droit du Canada, qui ont « généralement accueilli des cohortes homogénéisées d’hommes blancs des classes moyennes et supérieures. » Les supports de formation considèrent donc que la méritocratie – l’idée que le pouvoir et les privilèges attribués aux individus sont déterminés par leurs mérites, plutôt que par la race – est un « mythe. »

Un tableau tiré du matériel de formation antiraciste d’Affaires mondiales Canada, intitulé « Les caractéristiques de la culture de la suprématie blanche », dans une photo d’archive.

L’un des tableaux du matériel propose des exemples de caractéristiques de la « culture de la suprématie blanche », comme les principes d’ « objectivité », de « paternalisme », de « pensée de l’un ou l’autre » et de « droit au confort ». Ces exemples sont basés sur le contenu de « Dismantling Racism » (Démantèlement du racisme), un livre basé sur la théorie critique de la race.

Le matériel de cours indique que le racisme étant un problème structurel, il ne peut être résolu par l’éducation. En guise de résolution, les individus sont encouragés à devenir antiracistes en s’efforçant notamment de céder « les positions de pouvoir à ceux qui sont autrement marginalisés ». Sur une photo incluse dans le matériel de cours, on peut lire : « Si vous n’êtes pas antiraciste, vous êtes complice. »

L’objectif de la formation antiraciste des Affaires mondiales est de progresser vers l’équité et la justice raciales. Le fait que des idées et des actions telles que « l’action de grâce », le « daltonisme » et le fait de « ne pas croire aux expériences des personnes de couleurs » sont considérées comme une forme de « suprématie blanche déguisée. »

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