La toile de mensonges tissée autour du virus du PCC se révèle

Par Heng He
19 mars 2020 21:33 Mis à jour: 20 mars 2020 07:39

Le monde peut en apprendre beaucoup en portant une attention particulière à la manière dont l’épidémie du virus du PCC (Parti communiste chinois) – communément appelé nouveau coronavirus – a été gérée en Chine.

Il y avait au moins deux médecins bien connus de l’hôpital central de Wuhan présents pendant l’épidémie, soit le lanceur d’alerte, Dr Li Wenliang, et l’informatrice, Dre Ai Fen.

Dre Ai était la directrice des urgences ayant vu un rapport de test positif au coronavirus du SRAS d’un patient le 30 décembre 2019, et l’a transmis à un ami. Le rapport a immédiatement circulé dans un cercle de huit médecins, dont faisait parti le Dr Li Wenliang.

La réaction défensive a presque été instantanée. À 22 h 20, l’hôpital a envoyé un communiqué avec un avis de la Commission de la santé de Wuhan selon lequel toute information relative à la « pneumonie inconnue » ne devait pas être rendue publique. Une heure plus tard, un deuxième avis similaire a été communiqué par l’hôpital. Puis, le 2 janvier, Dre Ai a été appelée à la direction de l’hôpital et a été réprimandée par un responsable, qui lui a également transmis des ordres des autorités supérieures. Dre Ai n’a dit mot au sujet du virus par la suite, pas même à son mari, jusqu’au 20 janvier.

Dr Li et sept autres médecins, considérés comme des dénonciateurs, ont été encore plus sévèrement punis. Le 3 janvier, ils ont également été censurés, non pas par les responsables de l’hôpital, mais par la police. La censure s’est avérée efficace puisque tous ces médecins se sont tus.

Au cours de cette période, le reste de la Chine et du monde entier ont été tenus dans l’ignorance et ce, pendant au moins 20 jours supplémentaires.

La dissimulation et la censure au sujet du virus de Wuhan avaient débuté avant que Dre Ai ne partage les résultats du test de laboratoire. En effet, le 24 décembre 2019, l’hôpital central de Wuhan a envoyé un premier échantillon de patient atteint d’une « pneumonie inconnue ». Le rapport, que l’hôpital a reçu le 27 décembre, indiquait qu’un coronavirus avait été trouvé dans l’échantillon, avec 70 % de similarité avec le coronavirus du SRAS. Un rapport d’un deuxième laboratoire faisait état simplement de « SRAS ». Les deux établissements étaient des entreprises privées.

Le jour même, l’hôpital a communiqué les résultats de laboratoire à la commission de la santé de Wuhan, signifiant que les responsables de Wuhan ont eu connaissance de l’existence du virus trois jours avant Dre Ai. La Commission de la Santé de Wuhan a l’autorité d’ordonner à l’hôpital de faire taire les médecins, mais seuls les responsables administratifs peuvent ordonner à la police de punir les dénonciateurs.

Dès le 3 janvier, la dissimulation de l’existence du virus était donc déjà mise en place au niveau du gouvernement de la ville.

D’autres instances ont également dissimulé l’épidémie. Le 1er janvier, la Commission provinciale de la santé du Hubei a demandé aux compagnies de séquençage de gènes de ne pas prendre d’échantillons liés à la pneumonie de Wuhan, de ne pas tester ces échantillons, de ne pas soumettre de documents scientifiques à ce sujet ni de révéler de résultats en lien avec le virus au public. Il a également été ordonné que tous les échantillons soient détruits.

Le 3 janvier, la Commission nationale de la santé a formellement interdit à toutes les organisations non gouvernementales de tester les échantillons liés à la pneumonie de Wuhan, a rapporté le magazine financier en ligne Caixin, basé à Pékin, dans un article intitulé « Tracing the Novel Coronavirus Gene Sequencing : When Did the Alarm Sound » (« Tracer le séquençage des gènes du nouveau coronavirus : quand l’alarme a-t-elle sonné »). L’article de Caixin été supprimé quelques heures après sa publication.

La transmission humain-à-humain

Un éminent médecin senior, M. Zhong Nanshan, a été utilisé par le régime chinois pour gérer une partie de la dissimulation du virus. Le 19 janvier, M. Zhong s’est rendu à Wuhan. Avant de quitter Wuhan pour se rendre à Pékin le lendemain, il a déclaré que le virus pouvait se transmettre d’humain à humain, ce que les autorités à différents niveaux avaient jusqu’alors nié.

Avant la visite de M. Zhong, deux groupes d’experts avaient été envoyés à Wuhan par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies chinois (l’équivalent des Centres for Disease Control and Prevention américain). Comment se fait-il qu’en un jour, M. Zhong Nanchang ait pu découvrir des choses que tant d’experts en visite à Wuhan n’avaient pas été en mesure de faire au cours de leur séjour ? Dans un interview, la revue Caijing, un autre magazine financier basé à Pékin, demande au second groupe d’experts qui avait été à Wuhan si le personnel hospitalier avait été infecté – la preuve clé de la transmission interhumaine du virus. Les experts n’ont jamais eu de réponse à cet effet.

M. Zhong avait acquis une bonne réputation dans la lutte contre le SRAS et est le principal responsable chinois de la lutte contre les maladies infectieuses respiratoires. Étranger à Wuhan, il n’avait pas participé à la précédente opération de dissimulation. Il avait l’autorité nécessaire pour changer le statut de la maladie épidémique et était en mesure de changer le ton officiel, sans exposer les méfaits du gouvernement.

À ce moment, M. Zhong, n’était qu’un outil du Parti parmi d’autres. Au cours de cette épidémie, même une « vérité » partielle du PCC devient une partie des mensonges.

Dès le premier jour, chaque organisation affiliée au Parti et organisation gouvernementale – incluant les hôpitaux et les individus au sein du système – ont été impliqués dans le tissage d’une toile de mensonges. Toute personne ayant, intentionnellement ou non, révélé les mensonges a été immédiatement réduite au silence, par différentes organisations, à différents niveaux et par différentes autorités.

« Les catastrophes renforcent la nation »

Les institutions du PCC sont conçues pour maintenir leur pouvoir, et non pour prévenir et gérer les catastrophes naturelles, et encore moins pour un virus tel que le coronavirus du PCC.

La mécanique est généralement la suivante. Lorsqu’une catastrophe naturelle importante se produit, tels qu’un tremblement de terre ou une inondation, le PCC ne fait généralement pas grand cas des victimes ni des survivants. Déterrer les survivants n’est utile que pour prendre des photos et des vidéos – sauver les vies est la moindre de ses préoccupations.

En 2008, lors du tremblement de terre du Sichuan, des salles de classe se sont effondrées, faisant perdre la vie à des écoliers, alors que les bâtiments gouvernementaux sont restés indemnes. Or, les fonctionnaires n’ont jamais été tenus responsables de la corruption à l’origine de la piètre construction des écoles. La « solution » du PCC avait plutôt été d’incarcérer les parents et les militants qui étaient en quête de vérité et de justice.

Lors de catastrophes, le PCC vaque plutôt à se vanter de sa grandeur. Il n’est possible d’apercevoir que la gratitude des survivants envers le Parti, les équipes de secours agitant le drapeau rouge, les cérémonies de remise de prix et de célébration des victoires, etc. Au fil du temps, ceux n’ayant pas fait l’expérience directe de la souffrance de ces événements ne se souviennent que de la propagande, ils oublient les victimes et la responsabilité des fonctionnaires quant à l’origine de la catastrophe.

Ce phénomène s’illustre à travers le slogan du PCC : « Les catastrophes renforcent la nation. » Il est difficile d’entrevoir comment les catastrophes naturelles ou même celles provoquées par l’homme, puissent se transformer en « bénédiction » pour renforcer le pouvoir du PCC. En fait, une fois les victimes, les survivants et les militants réduits au silence, il est facile pour le PCC de susciter le soutien de ceux qui n’ont pas été directement impactés.

Les catastrophes ne renforcent pas la nation ; elles renforcent le PCC.

Les boucs émissaires

Au cours de cette présente épidémie, le PCC est allé encore plus loin. Le slogan « les catastrophes renforcent la nation » est devenu « Le PCC sauve le monde ». Le régime communiste s’est vanté que la Chine a fait gagner du temps au monde, ce dont certains médias occidentaux se sont fait l’écho.

Toutefois, si le PCC n’avait pas dissimulé l’épidémie dès le départ, il n’y aurait peut-être pas eu besoin de « gagner du temps ». Le PCC est très habile pour laisser grandir un petit problème pour ensuite le combattre en utilisant toutes ses ressources une fois qu’il est devenu un « grand problème ». Le monde se retrouve ainsi à regarder le PCC combattre le « grand problème » avec tant d’efficacité qu’ils en oublient que le problème a été à l’origine créé par le PCC. Cette tactique fait partie de l’arsenal de guerre à l’information du Parti.

Depuis le début, les autorités chinoises ont cherché à faire porter par autrui le blâme de l’épidémie. Le marché des fruits de mer de Huanan a d’abord été le premier bouc émissaire. Le 30 décembre 2019, les autorités chinoises ont officiellement identifié le marché comme origine du virus, tout comme l’a fait la Commission de la santé de Wuhan le 11 janvier, puis le directeur du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies Gao Fu le 22 janvier.

Cependant, trois publications, dont deux du Lancet et une du New England Journal of Medicine, rédigées par des médecins et des scientifiques chinois, publiés entre le 24 et le 30 janvier, relatent une histoire différente.

Dans les 41 premiers cas, 13 d’entre eux n’avaient aucun lien avec le marché des fruits de mer de Huanan, tout comme le premier cas et deux des trois cas suivants. Étant donné que l’ensemble de ces patients ont été confirmés avant le 11 janvier, la Commission de la santé de Wuhan savait que le marché ne pouvait être que le premier groupe [de transmission interhumaine], et non la source originale du virus. Nier la transmission interhumaine est une chose, mais tromper intentionnellement sur l’origine de la maladie est une toute autre question. Que voulaient cacher les autorités ?

Le pangolin – cet étrange mammifère à écailles, dont la viande est réputée être un mets délicat – a été le deuxième bouc émissaire du PCC. Le 7 février, un groupe de recherche de l’université agricole de Chine du Sud a déclaré avoir trouvé dans le pangolin un virus ressemblant à 99 % au coronavirus responsable de la pneumonie de Wuhan.

Cependant, un des chercheurs, Shen Yongyi, a souligné dans une interview au Nanfang Daily que l’échantillon de pangolin n’avait pas été prélevé par l’université mais qu’il provenait d’une certaine unité gouvernementale spécifique. M. Shen Yongyi a déclaré que, sous une forte pression, les résultats ont été révélés au public, plutôt que d’être d’abord publiés dans une revue scientifique.

Étant donné l’échec de ces deux boucs émissaires, les États-Unis sont devenus la nouvelle cible.

Zhao Lijian, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a prétendu qu’une équipe militaire américaine avait introduit le coronavirus à Wuhan. Il ne s’agissait pas d’une méprise personnelle de Zhao Lijian. Avant cette déclaration, le Dr Zhong, qui s’est vu confier par le PCC la tâche de lutter contre le SRAS dans les années 2000, a déclaré que le fait que l’épidémie de coronavirus soit apparue en Chine ne signifie pas qu’elle soit originaire de ce pays. Depuis lors, la déclaration de M. Zhao et d’autres déclarations similaires ont inondé les médias sociaux chinois.

Si le marché des fruits de mer de Huanan et le pangolin pourraient avoir été arbitrairement pointés du doigt dans le but de trouver n’importe quel bouc émissaire pour porter le blâme du virus, le choix des États-Unis, lui, pourrait être une stratégie bien orchestrée par le cercle supérieur des dirigeants de Chine. Pourquoi le PCC veut-il faire quelque chose de si manifestement mal que personne c’en est presque impossible à croire ? Parce que le PCC tente de tourner à son avantage la controverse sur le coronavirus, en particulier en Chine.

Qui d’autre serait plus facile et commode à blâmer que les États-Unis ? Depuis les 70 dernières années, le PCC fait des États-Unis son bouc émissaire numéro 1 pour tous ses problèmes.

Au début de l’épidémie, le PCC a-t-il menti à propos du virus de Wuhan ? Oui. Aujourd’hui, le PCC continue-t-il de mentir ? Sans aucun doute. Le PCC continuera-t-il à mentir ? Sans aucun doute. Que devrions-nous faire ? Ne faites confiance à rien de ce qui provienne du PCC. C’est ce que fait Taïwan, et il le fait brillamment.

En 2003, lors de l’épidémie de SRAS, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a délaissé Taïwan pour favoriser le PCC. Aujourd’hui encore, face au coronavirus, Taïwan ne peut compter que sur lui-même. La meilleure leçon que nous puissions tirer de l’expérience de Taïwan est de ne pas faire confiance au PCC, ni à l’Organisation mondiale de la santé.

Si certains pays estiment que Taïwan mérite d’être inclus dans l’OMS, il s’avère en fait que ce n’est pas Taïwan qui a besoin de l’OMS, mais plutôt le monde entier qui a besoin de Taïwan.

Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de virus du PCC parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

Heng He est commentateur à la radio Sound of Hope, analyste de la Chine pour la télévision de la New Tang dynasty (NTDTV), et rédacteur pour l’édition anglaise du journal Epoch Times.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.