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Sur le littoral landais, une baleine est retrouvée avec 16 kg de plastiques dans le ventre

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Illustration Pixabay

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Durée de lecture: 3 Min.

Une baleine à bec a été retrouvée échouée sur le littoral landais. Son autopsie a révélé la présence de 16 kg de déchets plastiques divers dans son estomac.
Des paquets de chips et de pâtes, des sacs et des cabas : tel était le contenu de l’estomac d’une baleine à bec retrouvée samedi 8 mai sur la plage de Messanges (Landes) par des promeneurs.
Le corps de l’animal en décomposition a fait l’objet d’une autopsie par deux membres du réseau national échouages de l’observatoire Pelagis, dont le siège est à La Rochelle.
La baleine à bec, un cétacé à dents de 5,15 m, en réalité plus proche d’un gros dauphin que d’une baleine, est ordinairement, un « chasseur actif » qui plonge à 1 000 m de profondeur pour se nourrir, notamment de calamars.

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Comment expliquer la présence de 16 kg de déchets plastiques dans son ventre ?
Pour Willy Dabin, en charge de l’animation du réseau national échouages, la présence de ces déchets s’explique par l’état de santé de la baleine femelle, atteinte d’une maladie parasitaire, qui l’a affaiblie et empêchée de continuer à s’alimenter correctement.
Cette femelle « a dû rester en surface et a avalé ce qui lui est passé sous le nez », précise-t-il, concluant ainsi : « Finalement avec cette maladie, elle est passée du statut de chasseur actif à celui de tortue qui dérive et avale des plastiques en les prenant pour des méduses. »
Selon l’observatoire, « cet amas de plastique a probablement accéléré la mort du cétacé », car « ces déchets tapissent les parois de l’estomac et de l’intestin, pouvant causer des occlusions et empêcher les nutriments de passer dans le sang ».
Pour Willy Dabin, l’absorption de morceaux plastiques « montre la disponibilité importante de la matière dans les océans », mais elle reste un fait « rare » chez les mammifères marins. Soit 2 à 3 % des 2 000 spécimens de phoques, baleines et dauphins échoués chaque année sur les côtes métropolitaines et ultra-marines.
L’observatoire évoque particulièrement la « problématique » du phénomène de « bio-accumulation » qui touche aussi les mammifères marins, lorsqu’ils mangent des poissons ayant eux-mêmes ingéré du plastique.