Le 7 mai, les dirigeants de l’armée américaine ont répondu aux questions des législateurs concernant leur dernier plan pour préparer la force de combat et rationaliser leurs processus d’adoption de nouvelles technologies et de systèmes d’armes pour les conflits futurs.
Le secrétaire de l’armée, Dan Driscoll, et le chef d’état-major, le général Randy George, ont dévoilé l’Initiative de transformation de l’armée dans une déclaration du 1er mai. Cette initiative vise à atteindre trois objectifs : fournir de nouvelles capacités de combat, restructurer les formations de combat existantes et supprimer les programmes et systèmes vieillissants.
Alors que l’armée de terre aspire à l’innovation et à la préparation, les législateurs se gardent bien de soutenir de nouveaux programmes coûteux qui ne répondent pas aux besoins des forces armées ou qui éliminent d’anciens programmes.
Les membres de la commission des crédits de la Chambre des représentants ont posé leurs questions et exprimé leurs préoccupations concernant l’initiative lors d’une audience de contrôle mercredi.
L’armée recherche de nouvelles capacités de combat, notamment un programme de missiles à longue portée, de nouvelles technologies de drones et de lutte contre les drones, et une nouvelle version du char Abrams plus facile à moderniser. Elle s’efforce également de faire progresser le programme Future Long-Range Assault Aircraft, destiné à succéder à l’hélicoptère Black Hawk.
L’armée souhaite également ajouter l’intelligence artificielle à ses systèmes de commandement et de contrôle.
Le représentant républicain, Steve Womack, a exhorté les chefs militaires à tenir compte des programmes annulés comme l’hélicoptère d’attaque furtif RAH-66 Comanche et le programme problématique de char léger M10 Booker.
« Ce sont les choses que nous devons éviter car nous sommes dans un environnement où les ressources sont limitées », a déclaré M. Womack.
M. Driscoll a décrit l’Initiative de transformation de l’armée comme un moyen d’échapper au statu quo des méthodes d’acquisition existantes.
« Nous ne sommes pas fiers du résultat du Booker, mais ce que nous essayons de faire, c’est de ne pas être victimes du piège des coûts irrécupérables, où, parce que nous avons investi tous ces dollars dans cette machine qui s’est avérée inadéquate, nous allons continuer à l’acheter », a déclaré le secrétaire de l’armée. « Au lieu de cela, ce que nous voulons faire, c’est être totalement transparents. »
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, qui dirige les réformes des forces de l’armée, a récemment appelé le service à réduire ses flottes d’hélicoptères et à les compléter par davantage de drones, à consolider les structures de commandement et à se départir de certaines unités blindées et d’aviation.
La membre influente de la commission des crédits de la Chambre des représentants, Rosa De Lauro du Parti démocrate, a interrogé l’armée sur ses plans concernant ses hélicoptères Black Hawk. Elle a qualifié le Black Hawk – qui est entré en service en 1979 – de « plate-forme de levage vertical par excellence de l’armée » et a souligné que son État est une base de fabrication essentielle pour le programme.
M. Driscoll a répondu que le Black Hawk n’a pas une portée ou une vitesse suffisantes pour être efficace dans certains théâtres de conflit potentiels, comme la région Indo-Pacifique.
M. George a déclaré que l’armée retirera certaines versions plus anciennes du Black Hawk et envisagera de nouveaux systèmes pour remplir les nombreux rôles de mission actuels de l’hélicoptère.
Mme De Lauro a qualifié leurs commentaires sur le Black Hawk de « très inquiétants ».
À un autre moment de l’audience, le représentant républicain David Valadao a demandé si un plan visant à réduire les unités de véhicules blindés de l’armée et à adopter des formations plus mobiles laisserait les soldats dépendants de véhicules avec un blindage moins protecteur.
M. George a répondu que l’armée continuera d’adopter une approche mixte avec ses véhicules terrestres et ses formations de combat d’infanterie. Il a fait remarquer que certains véhicules blindés plus gros offrent une meilleure protection, mais sont moins mobiles et plus facilement piégés.
« Ils s’embourbent. Quand vous vous embourbez, vous êtes aussi une cible », a déclaré le chef d’état-major de l’armée. « Donc je pense que c’est un mélange, et c’est ce que nous examinons au sein de nos formations. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
