INTERNATIONAL

L’avionneur canadien Bombardier Aéronautique frappé de droits antidumping

octobre 7, 2017 11:37, Last Updated: octobre 6, 2017 21:41
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Les États-Unis ont annoncé vendredi des mesures « préliminaires » antidumping visant les importations d’avions commerciaux CSeries du constructeur canadien Bombardier, une semaine après avoir pris des droits compensatoires sur ces mêmes appareils.

Après une plainte du constructeur américain Boeing, le département du Commerce a estimé que les aéronefs visés –les Cseries de 100 et 150 places– bénéficiaient d’un avantage de 79,82%.

Le service des douanes américaines pourra alors collecter auprès des importateurs de ces avions des garanties financières sur la base de ce taux déterminé dans l’enquête préliminaire, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le taux vise à compenser le différentiel de prix des 75 appareils vendus par Bombardier à la compagnie américaine Delta Air Lines, dont les premières livraisons sont prévues à partir du printemps 2018.

Selon la plainte de Boeing, Bombardier a vendu chaque CS100 19,6 millions de dollars américains pour un coût de fabrication de 33,2 millions de dollars.

Le ministère doit annoncer le 19 décembre sa décision finale sur les droits de douane qu’il compte imposer.

Boeing accuse également Bombardier d’avoir perçu plus de 3 milliards de dollars de subventions publiques.

Sur ce volet, les autorités américaines ont déjà frappé Bombardier de droits compensatoires à hauteur de 220% sur cette même commande de Delta. Annoncée le 26 septembre, cette décision doit être confirmée d’ici le 12 décembre.

La plainte porte sur deux avions de la gamme CSeries, le CS100 et surtout le CS300, qui vient concurrencer frontalement le B737 du constructeur américain comme la famille des Airbus A320.

Les relations entre Ottawa et Washington sont tendues depuis des mois par la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau doit rencontrer mercredi le président américain Donald Trump alors que les discussions sur la modernisation de l’Aléna doivent reprendre ce jour-là dans la banlieue de Washington.

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