Le goura de Victoria est le plus grand et le plus beau pigeon au monde

Par Robert Jay Watson
19 mai 2020 15:41 Mis à jour: 19 mai 2020 15:41

Souvent considérés dans de nombreuses villes du monde comme des oiseaux nuisibles et porteurs de maladies, « beau » n’est généralement pas un adjectif que l’on associerait aux pigeons. Mais cela ne tient pas compte du goura de Victoria, bien plus attrayant.

Peuplant l’île de Nouvelle-Guinée dans le Pacifique Sud, ces incroyables oiseaux sont réputés pour leur spectaculaire huppe, très nettement bordée d’une délicate dentelle bleu-gris, et leur élégant plumage.

(Bjørn Christian Tørrissen/CC BY-SA 3.0)

Malheureusement, comme beaucoup d’oiseaux rares, cette espèce spéciale de pigeon (Goura victoriana) est classée comme presque menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il est donc essentiel de protéger les forêts tropicales indigènes du pigeon.

Pour ceux qui n’ont vu que les pigeons communs, qui constituent l’essentiel des observations d’oiseaux dans les grandes régions urbaines, le goura de Victoria sera une véritable surprise. Tout d’abord, cette espèce de pigeon terrestre, nommée d’après la reine Victoria, est la plus grande du monde, atteignant jusqu’à 90 cm et pesant environ 3,5 kg.

(Bildagentur Zoonar GmbH/Shutterstock)

Le goura de Victoria possède aussi un plumage et une huppe uniques. L’un des trois seuls pigeons « couronnés », les deux autres vivent également en Nouvelle-Guinée, le goura de Victoria remporte le prix de la huppe la plus élaborée. Des couches de plumes fines, complexes et colorées avec des pointes blanches contribuent au pouvoir de séduction des mâles lorsqu’il s’agit d’attirer une compagne.

Les plumes sur la poitrine peuvent aller du marron au violet profond, ce qui donne à l’oiseau une apparence inoubliable. Si les femelles ne sont pas aussi colorées, leurs huppes grises sont tout aussi complexes que celles des mâles.

(Daniel Demczuk/CC BY-SA 3.0)

Le problème d’avoir une apparence aussi étonnante que celle des gouras de Victoria est que les commerçants illégaux les capturent comme des spécimens exotiques destinés à la captivité ou bien les braconniers les tuent pour en faire des trophées. Selon The National Aviary, il ne reste plus qu’environ 10 000 à 20 000 gouras de Victoria dans la nature.

Pour maintenir leur taille, ces oiseaux doivent manger des quantités prodigieuses de fruits, leur nourriture préférée étant les figues. Lorsque les forêts sont coupées pour le bois ou pour faire place à l’agriculture, il est difficile de trouver suffisamment de nourriture.

(Ltshears/CC BY-SA 3.0)

Un autre problème auquel sont confrontés les défenseurs de l’environnement concerne le mode de reproduction limité de ces pigeons. Malheureusement, les femelles ne pondent qu’un seul œuf par saison des amours, ce qui signifie qu’elles ont du mal à remplacer la population perdue à cause du braconnage.

Afin d’attirer une femelle, le mâle doit afficher en détail sa huppe dans une danse complexe. Il doit notamment balancer son arrière d’un côté à l’autre et incliner sa tête vers sa partenaire potentielle afin qu’elle puisse voir à quel point sa huppe est belle. Une fois qu’elle a accepté son prétendant, il « lui apporte des brindilles qu’elle tisse en un nid pour son unique œuf », explique The National Aviary.

La combinaison de la déforestation et du braconnage d’un pigeon plutôt incapable de voler rappelle la disparition la plus célèbre de l’histoire : celle du dodo. « La chasse par l’homme et l’introduction de prédateurs non indigènes ont conduit le dodo à l’extinction en moins de 100 ans », explique The National Aviary.

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