« Prisons expérimentales » : améliorer la réinsertion des détenus vers le travail

Par Epoch Times avec AFP
21 février 2020 08:55 Mis à jour: 22 février 2020 11:02

Les trois « prisons expérimentales » seront centrées sur la formation et le travail des détenus pour préparer leur réinsertion dans la vie active.

Elles seront dotées de 180 places chacune, elles accueilleront des détenus condamnés à une peine de moins de cinq ans et les orienteront vers une formation ou un travail effectué à l’intérieur de la prison, en partenariat avec les entreprises locales et les collectivités territoriales, a annoncé vendredi la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

« Il s’agit d’une prison expérimentale par le travail. (…) Cela fonctionnera comme dans une entreprise avec un entretien d’embauche, une rémunération… Nous ciblerons les domaines à haute valeur ajoutée comme le numérique », a expliqué Mme Belloubet au quotidien régional La Voix du Nord. « Je suis persuadée que pour lutter contre la récidive, il faut que les gens soient formés et aient accès à un travail », a ajouté la garde des Sceaux.

Un retour vers la société

Ces nouvelles prisons auront pour objectif d’obtenir pour « 100% des détenus », un travail, une formation ou de les inscrire dans un parcours professionnalisant, selon le ministère. Ces établissements spécialisés doivent accompagner les détenus qui sont à moins de deux ans de leur remise en liberté, pour préparer leur retour vers la société – travail, logement, santé, etc. « L’idée est d’avoir une forme de gradation selon la prise en charge à tel ou tel moment du parcours des détenus », a précisé Mme Belloubet.

Débuts des travaux en « 2022 et 2023 »

Le gouvernement va d’abord lancer « sans délai » la construction d’une première prison de ce genre à Arras (Pas-de-Calais), selon un communiqué de la Chancellerie. Les travaux des deux autres établissements, à Donchery (Ardennes) et Toul (Meurthe-et-Moselle), doivent eux débuter « en 2022 et 2023 ».

Pour améliorer la réinsertion des détenus, le gouvernement compte en parallèle sur la création de 2 000 places dans d’autres prisons dédiées, appelées « structures d’accompagnement vers la sortie » (SAS).

Une prison de ce genre est déjà opérationnelle à Marseille. Trois autres doivent ouvrir « dès 2020 » à Poitiers (Vienne), Bordeaux (Gironde) et Longuenesse (Pas-de-Calais), selon le ministère.

 

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