Le gouvernement britannique va publier un livre blanc sur l’après-Brexit

17 mai 2018 15:40 Mis à jour: 17 mai 2018 16:22

Le gouvernement britannique, critiqué pour ses atermoiements sur la sortie de l’UE à l’approche du sommet européen de juin, a annoncé mercredi qu’il publierait un livre blanc destiné à présenter ses « ambitions » pour l’après-Brexit. « Il est temps que nous présentions nos intentions avec beaucoup plus de détails que ce que nous avons fait jusqu’à présent », a expliqué sur la BBC David Lidington, le secrétaire d’Etat auprès du cabinet de Theresa May.  « Il y a eu beaucoup de travail dans les différents services gouvernementaux pour donner corps à la vision de la Première ministre d’une relation profonde, étendue et spéciale entre nous et l’UE après notre départ de l’UE. Et c’est que nous voulons expliquer en détail », a-t-il ajouté.

Ce document présentera « ce qui changera » après la sortie de l’UE, a déclaré le ministre du Brexit David Davis au cours d’une réunion interministérielle sur le Brexit, mardi, selon des propos rapportés par l’agence Press Association.« Ce sera notre plus importante publication sur l’UE depuis le référendum », a-t-il assuré à ses collègues. « Elle présentera notre ambition pour les relations futures du Royaume-Uni avec l’UE, (…) notre vision du rôle futur du Royaume-Uni dans le monde« .

Selon la BBC, ce livre blanc de plus de 100 pages devrait être rendu public avant le sommet européen des 28 et 29 juin, sur fond de signes d’impatience de Bruxelles quant à l’avancée des négociations. « Je le dit souvent, l’heure tourne », a déclaré lundi le négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier, insistant notamment sur le problème de la frontière irlandaise. Le gouvernement britannique étudie actuellement deux scénarios pour régler cette question qui le divise.

L’un, dit de « facilitation maximale », consisterait notamment à recourir à des technologies pour conserver la fluidité des échanges avec l’UE, mais impliquerait également des infrastructures aux frontières. L’autre, qui a la faveur de Mme May, prendrait la forme d’un accord douanier dans lequel le Royaume-Uni percevrait les droits de douane au nom de l’UE pour les biens transitant sur son territoire mais destinés au marché des 27, tout en appliquant ses propres droits pour ceux qui lui sont destinés.

Malgré plusieurs réunions de travail, l’exécutif n’a toujours pas tranché entre ces deux options, s’attirant les critiques de l’opposition travailliste, qui a jugé ce retard « profondément inquiétant ». Pour compliquer la donne, l’Attorney général, le plus haut responsable judiciaire du Royaume-Uni, a été saisi d’urgence pour rendre un avis sur chacun des scénarios, a écrit le Times.  « Le gouvernement est tellement occupé à négocier avec lui-même qu’il ne peut négocier avec quelqu’un d’autre », a quant à lui déclaré mercredi à la Chambre des Communes le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn.

« Vingt-trois mois se sont écoulés depuis le référendum. Il ne nous reste que dix mois pour finir les négociations et le gouvernement est en plein désarroi », a-t-il ajouté.  Theresa May a réitéré ses trois objectifs : une politique commerciale indépendante, des relations commerciales aussi fluides que possible avec l’UE et le maintien d’une frontière ouverte entre la province britannique d’Irlande du Nord et la république d’Irlande voisine.  Elle a admis que les atteindre sera « difficile » tout en martelant que seul son gouvernement pourrait mener à bien le Brexit.

DC avec AFP

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