Opinion
Comment le PCC tirera parti des initiatives climatiques

Un programme d'information présente l'apparition du dirigeant du PCC, Xi Jinping, lors d'un sommet sur le climat organisé par les États-Unis, sur un écran géant à Pékin, le 23 avril 2021.
Photo: Greg Baker/AFP via Getty Images
Au cours de l’année passée, le PCC s’est montré plus responsable face aux questions de l’environnement, adoptant diverses mesures pour réduire ses émissions de carbone.
L’année dernière, lors de l’Assemblée des Nations unies, Xi Jinping, s’est engagé à ce que la Chine soit neutre en carbone d’ici 2060. La Chine représente 1,4 milliards d’habitants, elle est responsable d’environ un tiers des émissions de carbone mondiales. Par ailleurs le pays est en plein boom économique. Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060, à peine dix ans après l’échéance des autres pays développés est extrêmement ambitieux.
La Chine a augmenté sa production d’énergie renouvelable de 120 millions de kilowatts en 2020 et prévoit de la multiplier par 10 d’ici à 2030. Récemment, le PCC a ajouté d’autres modalités : l’engagement à produire 80 % de son électricité à partir de sources non carbonées d’ici 2060 ; l’engagement à ne plus construire de centrales électriques au charbon à l’étranger.
Néanmoins, les responsables chinois annoncent, que ses émissions de monoxyde de carbone atteindront un pic avant 2030.
Les dirigeants occidentaux ont apparemment bon espoir que le PCC tienne ses engagements. Après tout, sans la Chine, tous les efforts mondiaux resteront accessoires. Force est de constater que le nouveau plan d’action du PCC en matière de climat s’engage cependant dans la direction opposée.
Rien de surprenant, néanmoins, selon les observateurs, car le PCC ne s’est jamais illustré pour sa probité environnementale.
Derrière la rhétorique écologique, le régime poursuit son propre programme, loin de tout altruisme. Obsédé par son propre maintien, la pression internationale sur le climat peut lui être avantageuses de multiples façons, bien qu’il lui soit toujours plus difficile de masquer ses réelles motivations.
Maintenir une position de force
Depuis le début, il était évident pour les observateurs que Pékin essaierait d’exploiter les initiatives climatiques comme levier politique – pour détourner l’Occident de ses violations des droits de l’homme, expansion géopolitique, pratiques commerciales déloyales, etc.
« Si les États-Unis et l’UE s’engagent pleinement dans la réalisation des accords de Paris [sur la réduction des émissions de carbone], la Chine sera en position de force pour tirer parti de cette problématique afin d’obtenir des avantages ailleurs », explique Katie Tubb, analyste en politique économique pour le think tank conservateur Heritage Foundation.
C’est en effet le résultat observé. En début d’année l’envoyé de Joe Biden pour le climat, l’ancien secrétaire d’État John Kerry, a mis de côté la question des travaux forcés, indiquant que le climat devait avoir la priorité dans les négociations avec le PCC.
« C’était une position de faiblesse », estime Mme Tubb pour Epoch Times.
Il apparait également que l’administration Biden ne tiendra pas le PCC pour responsable du déclenchement de la pandémie – un point particulièrement sensible pour le régime.
Gordon Chang, chercheur principal au Gatestone Institute et auteur de The Coming Collapse of China (L’effondrement imminent de la Chine), critique l’administration américaine qui permet au PCC d’exercer sa pression politique.
« C’est leur objectif [du PCC] et John Kerry y participe et cela prouve la naïveté de M. Kerry », explique-t-il à Epoch Times.
Le cas du secrétaire d’État n’est cependant pas isolé. Régulièrement les médias grand public suggèrent qu’il serait judicieux pour les États-Unis de faire certaines concessions au PCC en échange d’une coopération sur le climat. De facto, sous couvert d’enjeux environnementaux, on rend légitime l’absolution du régime.
Pourtant, si le PCC parvient à se donner des airs de responsabilisation climatique, la récente absence de Xi Jinping lors du COP26 des Nations unies n’a trompé personne.
Joe Biden n’a pas manquer de blamer Xi Jinping pour s’être dérobé, n’ayant pas participé à l’évènement ni assumé aucun nouvel engagement.
« La déception est grande concernant la Chine, car on s’attendait à ce que la Chine agisse davantage. Et elle devrait en faire plus », poursuit M. Chang.
« Malgré tout l’optimisme du passé, il y a désormais une prise de conscience que, Pékin n’est pas une composante avantageuse. »
Si la stratégie de levier politique chinois échoue, le PCC tirera parti des contraintes environnementales par d’autres moyens.
L’affaiblissement des marchés
Une partie des initiatives en faveur du climat sont centrées sur un renforcement des infrastructures, la modernisation du réseau électrique, la construction de parcs éoliens et solaires. Une autre partie importante porte sur la réduction de la consommation.
Afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique, des organisations telles que les Nations unies et le Forum économique mondial invitent les Occidentaux à faire preuve de modération : réduire le chauffage et la climatisation, voyager moins, modérer la consommation de biens, délaisser la viande. Bien que cela puisse réduire les émissions de carbone, de telles mesures impliquent également une diminution de la consommation et, par conséquent, un affaiblissement global des marchés américains et européens.
Pour sa part, si le PCC se montre prêt à imposer de telles restrictions, il s’agit avant tout d’éviter les sanctions. Il est improbable que le régime se soucie du climat. En revanche le marché chinois peut gagner en importance relative, et le régime peut tirer avantage des entreprises qui cherchent à y avoir accès, explique Mme Tubb.
? t.me/Epochtimesfrance
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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