[Infographie] L’épidémie de COVID-19 et sa dissimulation

Par Jeff Carlson et Hans Mahncke
27 octobre 2021 10:09 Mis à jour: 29 avril 2023 18:21

Pour prévenir les épidémies de type SRAS, des scientifiques chinois et occidentaux recherchent de nouveaux virus dans des grottes où vivent des chauves-souris dans le sud de la Chine. Leurs recherches les mènent jusqu’à la mine de Mojiang, en Chine, où six mineurs viennent de tomber malade de symptômes semblables à ceux du COVID-19.

C’est là que Shi Zheng-Li, directrice de l’Institut de virologie de Wuhan, découvre le plus proche parent connu du COVID-19. Ce virus, ainsi que des milliers d’autres échantillons de virus, sont ramenés dans divers laboratoires de Wuhan.

Les laboratoires chinois sont partiellement financés par des organisations occidentales, notamment le National Institute of Allergy and Infectious Diseases, dirigé par le Dr Anthony Fauci, et l’EcoHealth Alliance, présidé par le Dr Peter Daszak.

Lorsque la pandémie de COVID-19 débute à Wuhan, le Dr Fauci ainsi qu’un certain nombre de scientifiques occidentaux de premier plan soutiennent la théorie des origines naturelles tout en dissipant le débat sur une éventuelle fuite de laboratoire.

Cliquez sur l’image pour voir l’infographie.

1956

Le laboratoire de microbiologie de Wuhan est fondé à Wuhan, dans la province centrale de Hubei, en Chine.

1978

Le laboratoire de microbiologie de Wuhan est rebaptisé « Institut de virologie de Wuhan ».

2002-2003

Lors d’une épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), 74 personnes meurent de par le monde. Il est rapidement établi que le virus s’est propagé des chauves-souris aux civettes, puis aux humains.

2003

Une fois que l’épidémie initiale de SRAS est maîtrisée, une nouvelle épidémie se déclenche à Singapour, liée à un accident de laboratoire. On apprend également que le virus du SRAS s’est échappé à plusieurs reprises des installations de haut niveau de confinement de Pékin.

PRINTEMPS 2004

Shi Zheng-Li (également connue sous le nom de Shi Zhengli), directrice de l’Institut de virologie de Wuhan, découvre un réservoir naturel de coronavirus chez des chauves-souris vivant dans des grottes du sud de la Chine.

2004

L’Union européenne signe un décret conduisant à la création d’un laboratoire de niveau de biosécurité 4 (Bio Security Level 4, ou BSL-4) à l’Institut de virologie de Wuhan.

2004

Un accord signé par Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, lance la création d’un laboratoire de niveau de biosécurité 4 (Bio Security Level 4, ou BSL-4) à l’Institut de virologie de Wuhan.

2005

L’équipe de Shi Zheng-Li utilise des tests d’anticorps humains contre le SRAS sur des chauves-souris pour déterminer que « les échantillons de trois espèces de chauves-souris fer à cheval contiennent des anticorps contre le virus du SRAS ».

2005-2010

L’équipe de Shi Zheng-Li concentre ses recherches et ses prélèvements de coronavirus sur les chauves-souris fer à cheval dans la grotte de Shitou, dans la banlieue de Kunming, la capitale de la province du Yunnan, dans l’ouest de la Chine.

12 DÉC. 2007

Shi Zheng-Li et son équipe rédigent un article publié dans le Journal of Virology qui montre comment les virus des chauves-souris fer à cheval peuvent être manipulés pour infecter et attaquer les cellules humaines à l’aide d’un pseudovirus basé sur le VIH.

SEPTEMBRE 2008

L’EcoHealth Alliance présidé par le Dr Daszak reçoit sa première subvention de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), dirigé par le Dr Fauci, pour le projet de recherche intitulé « Risque d’émergence virale provenant de chauves-souris ». Le Dr Daszak propose d’« examiner la pathogenèse de ces nouveaux virus, ainsi qu’un ensemble de virus de chauves-souris disponibles qui ne sont pas encore apparus chez l’homme ».

2008
Un comité de pilotage franco-chinois est créé, coprésidé à partir de 2008 par Alain Mérieux, déjà à l’origine du P4 de Lyon, modèle et partenaire désigné du P4 chinois

2009

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) met en place le programme PREDICT, consacré à la surveillance des virus animaux dangereux susceptibles d’être transmis à l’homme et supervisé par Dennis Carroll. Le programme PREDICT collaborera plus tard avec l’Institut de virologie de Wuhan.

29 JUIN

Un câble diplomatique signé par la secrétaire d’État Hillary Clinton reconnait que la France aide la Chine à mettre en place le laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan. Le document met en garde contre d’éventuelles recherches sur les armes biologiques.

22 JUIN 2010

Shi Zheng-Li rédige un article avec plusieurs collaborateurs sur des expériences qui consistent à utiliser des virus vivants de chauve-souris fer à cheval et un pseudovirus basé sur le VIH pour augmenter le pouvoir infectieux du CoV-SRAS chez l’homme.

2011

L’administration Sarkozy annonce à l’OMS le début de la construction du laboratoire BSL-4 à l’Institut de virologie de Wuhan.

30 DÉC.

Le Dr Anthony Fauci, un collègue du NIAID, Gary Nabel, et Francis Collins, directeur des National Institutes of Health (NIH), écrivent un article intitulé « A Flu Virus Risk Worth Taking » (« Un risque lié au virus de la grippe qui vaut la peine d’être pris ») pour le Washington Post. L’article note que les chercheurs ont créé un virus de laboratoire qui « n’existe pas dans la nature » et que « des informations et des connaissances importantes peuvent être obtenues en générant un virus potentiellement dangereux en laboratoire ».

2011-2012

Shi Zheng-Li, le Dr Peter Daszak, et d’autres collaborateurs mènent une étude de 12 mois sur une colonie de chauves-souris fer à cheval « dans le seul endroit [grotte de Shitou] à Kunming, dans la province du Yunnan, en Chine ». Ils affirment avoir réussi à isoler pour la première fois des coronavirus vivants à partir d’échantillons fécaux de chauves-souris. Cette recherche est associée à celle que l’équipe de Shi Zheng-Li mènera jusqu’à la mine de Mojiang en 2012/2013.

2012-2013

Un autre virus de chauve-souris provoque une deuxième épidémie, connue sous le nom de « Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient » (MERS). Il semble que le dromadaire soit l’hôte transitoire du virus. Plus de 840 personnes meurent de par le monde.

2012

Tian Junhua, virologue au Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan (WHCDC), commence à capturer des chauves-souris dans des endroits reculés de Chine pour les étudier. Tian Junhua admettra plus tard avoir capturé environ 10 000 chauves-souris sans prendre aucune précaution de sécurité et reconnaitra avoir été fréquemment aspergé d’urine et de sang de chauve-souris.

AVRIL

Six mineurs nettoient des excréments de chauves-souris dans une mine du comté de Mojiang, dans la province du Yunnan, en Chine. Ils tombent malades avec des symptômes semblables à ceux du COVID-19, trois d’entre eux meurent. Plus tard, un virus appelé RaTG13 est isolé dans la mine par l’équipe de Shi Zheng-Li et envoyé à l’Institut de virologie de Wuhan. Le virus RaTG13 reste à ce jour le plus proche parent connu du SRAS2.

26 AVRIL

Lors d’une audition de la Commission de la Sécurité intérieure du Sénat, le Dr Fauci indique que le NIAID finance des expériences dans lesquelles les virus sont modifiés pour permettre la transmission par aérosol. Le Dr Fauci affirme que « le rapport bénéfice-risque de ces recherches penche clairement en faveur des bénéfices [qu’elles apporteront] à la société ».

MAI

Après la mort de deux des mineurs de Mojiang, l’Institut de virologie de Wuhan mène des observations sur les quatre survivants. Tous ont des anticorps contre un coronavirus de type SRAS. Un troisième mineur décède plus tard de sa maladie.

22 JUIN

Une étude, financée par le NIAID et publiée dans la revue Science, modifie génétiquement le virus de la grippe aviaire pour le rendre transmissible par voie aérienne.

31 JUILLET

Le Dr. Fauci donne une conférence intitulée « Direction à prendre dans les recherches sur la grippe » orientée sur « la question controversée de la recherche sur le gain de fonction ». Il déclare : « Si nous voulons poursuivre ce travail important, nous devons tous ensemble mieux articuler la justification scientifique de ces expériences. »

AOÛT

Après avoir mené diverses observations sur les mineurs en mai, Shi Zheng-Li et son équipe de scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan collectent des échantillons de virus de chauves-souris dans la mine de Mojiang. Ces échantillons sont renvoyés à l’Institut de virologie de Wuhan pour y être analysés et conservés.

9 OCT.

Le Dr Fauci rédige un article sur les risques d’accidents de laboratoire lié aux expériences de gain de fonction. Le Dr Fauci explique « que les avantages de ces expériences et les connaissances qui en résultent l’emportent sur les risques ».

2013-2020

Le ministère de la Défense des États-Unis verse 39 millions de dollars à l’EcoHealth Alliance, présidé par Peter Daszak, sur une période de huit ans.

7 FÉV. 2013

PLOS Pathogens publie un article rédigé par Tian Junhua du WHCDC en collaboration avec le virologue Edward Holmes où ils expliquent leurs recherches sur de nouveaux types de virus de chauves-souris collectés personnellement par Tian Junhua.

Edward Holmes jouera plus tard un rôle de premier plan dans la promotion de la théorie des origines naturelles.

28 MAI

Une thèse de maîtrise réalisée à l’université de médecine de Kunming porte sur un virus ayant fait trois morts dans la mine de Mojiang en 2012. La thèse conclut que les décès sont dus à un coronavirus de type SRAS transmis par les chauves-souris.

La thèse affirme que la conclusion précédente de Shi Zheng-Li, selon laquelle le coronavirus de type SRAS transporté par les chauves-souris n’est pas contagieux pour les humains, est incorrecte.

Le décès des mineurs semble avoir pousser Shi Zheng-Li à concentrer ses travaux sur la mine de Mojiang où elle découvrira officiellement le plus proche parent connu du COVID-19 le 24 juillet 2013.

24 JUILLET

Le virus RaTG13 est découvert par l’équipe de Shi Zheng-Li dans la mine de Mojiang. La source et l’emplacement de ce virus, le plus proche parent du COVID-19, seront plus tard dissimulés par Shi Zheng-Li.

Le Galveston National Laboratory au Texas commence à former des chercheurs chinois pour travailler dans des laboratoires BSL-4, supplantant le rôle de la France lors du lancement du nouveau laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

30 OCT.

Shi Zheng-Li, le Dr Daszak et d’autres auteurs publient une étude financée par le NIAID, dans laquelle ils affirment avoir réussi à isoler pour la première fois un coronavirus vivant à partir d’échantillons fécaux de chauves-souris. L’équipe de Shi Zheng-Li nomme ce virus WIV1 – apparemment un acronyme pour Wuhan Institute of Virology 1.

MAI 2014

Une thèse de l’Institut de virologie de Wuhan, supervisée par Shi Zheng-Li, mentionne l’incident des mineurs de Mojiang, notant que « trois mineurs sont morts de pneumonie ». Le document reconnait que le Shi Zheng-Li et son équipe « ont étudié le virus transporté par les chauves-souris de cette grotte » et conclut qu’il « est probable que les six mineurs ont été infectés par l’agent pathogène transporté par les chauves-souris ».

La thèse mentionne pour la première fois le virus RaBtCoV/4991, qui apparaitra plus tard comme le plus proche parent du COVID-19 :

« Une PCR chevauchante a été réalisée sur le gène N amplifié du coronavirus de chauve-souris, dont le 4991, 3740(β)-N a été amplifié par les collaborateurs du laboratoire. »

1er JUIN

L’EcoHealth Alliance présidé par Peter Daszak reçoit une subvention de 3 200 000 euros (3 700 000 dollars) du NIAID pour étudier si les coronavirus des chauves-souris peuvent être transmis à l’homme.

Les travaux seront menés à l’Institut de virologie de Wuhan.

8 AOÛT

James Le Duc, directeur du Galveston National Laboratory, reconnait qu’il forme un chercheur chinois de l’Institut de virologie de Wuhan à la maintenance et au fonctionnement d’une installation de niveau 4. M. Le Duc affirme également : « Nous avons considérablement investi dans notre partenariat avec l’Académie chinoise des sciences de Wuhan [l’organisme de tutelle de l’Institut de virologie de Wuhan] et sommes soucieux d’assurer son succès à long terme. »

16 OCT.

L’administration Obama impose un moratoire sur la recherche sur le gain de fonction. Le directeur des NIH, Francis Collins, déclare que « ces études comportent aussi, quoiqu’on en dise, des risques en matière de biosécurité et de sûreté biologique, qui doivent être mieux compris ».

31 JANV.

La construction du laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan est terminée. Le laboratoire a été construit en collaboration avec le gouvernement français.

2015

La société française de certification dirigée par Alain Mérieux se retire du projet de laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan, invoquant le refus des Français de fournir à la partie chinoise des « virus mortels et des combinaisons antivirus » qui pourraient être utilisés dans des recherches orientées sur les armes biologiques. À l’époque, il raconte au micro de Radio France à Pékin : « J’abandonne la coprésidence du P4 qui est un outil très chinois. Il leur appartient, même s’il a été développé avec l’assistance technique de la France. »

2015

La société française de certification se retire du projet de laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan, invoquant le refus des Français de fournir à la partie chinoise des « virus mortels et des combinaisons antivirus » qui pourraient être utilisés dans des recherches orientées sur les armes biologiques. L’Institut de virologie de Wuhan demandera plus tard au NIAID des « désinfectants pour la décontamination des combinaisons étanches ».

2015

Des expériences de gain de fonction ont lieu à l’Institut de virologie de Wuhan. Ces travaux sont détaillés dans divers articles scientifiques rédigés par Shi Zheng-Li et son équipe à partir de 2015.

MARS

Chen Ping, la représentante du Dr Fauci au NIAID en Chine, envoie un courriel au bureau du Dr Fauci pour annoncer son intention de visiter le nouveau laboratoire P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

Cette visite n’est pas autorisée. Chen Ping ne visitera l’installation qu’en octobre 2017.

OCTOBRE

L’équipe de Shi Zheng-Li affirme que 3 % des villageois près de la grotte de Shitou sont porteurs d’anticorps « contre les coronavirus de type SRAS provenant des chauves-souris ».

9 NOV.

Un article publié dans Nature et financé par le NIAID indique qu’« un groupe de coronavirus de chauves-souris semblables au SRAS, présente un potentiel d’émergence chez l’homme ». Shi Zheng-Li et ses collègues observent que certains des virus qu’ils ont découverts « se répliquent efficacement dans les cellules primaires des voies respiratoires humaines ». Les chercheurs déclarent que leurs travaux « suggèrent un risque potentiel de réémergence du SRAS-CoV à partir de virus circulant actuellement dans les populations de chauves-souris ». Nulle mention de la mine de Mojiang, ni des mineurs décédés.

12 NOV. 2015

Un autre article de Nature avertit que les expériences sur le coronavirus des chauves-souris menées à l’Institut de virologie de Wuhan peuvent provoquer une pandémie. Le biologiste Richard Ebright, de l’université Rutgers, déclare que « le seul impact de ces travaux est la création, en laboratoire, d’un nouveau risque non naturel ».

FIN 2015

Selon un article du New York Post, un ancien employé d’EcoHealth Alliance affirme que le Dr Daszak a été « approché par la CIA fin de 2015 ».

18 FÉV. 2016

Shi Zheng-Li publie un article dans une revue chinoise dans lequel elle admet personnellement, pour la première fois, avoir obtenu de multiples coronavirus, dont la nouvelle souche semblable au SRAS, dans une mine abandonnée de Mojiang. Elle ne fait aucune mention des mineurs, dont la maladie et la mort l’ont conduite à la grotte. Dans ce même article, elle admet avoir obtenu un virus appelé RaBtCoV/4991 de la mine de Mojiang. Un virus qu’elle renommera ultérieurement sous le nom de RaTG13 au début du mois de février 2020 – juste au moment où la pandémie de COVID-19 commence.

JUIN

Une thèse de doctorat chinoise supervisée par le directeur du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDCP Chine), Gao Fu, et assistée par Edward Holmes – qui deviendra plus tard un des principaux promoteurs du récit des origines naturelles – reconnait la mort de trois mineurs à la mine de Mojiang en avril 2012 et confirme qu’une équipe de l’Institut de virologie de Wuhan a alors collecté des échantillons de chauves-souris dans la mine.

15 JUILLET

Yuan Zhiming, de l’Institut de virologie de Wuhan, demande au NIAID des « désinfectants pour la décontamination des combinaisons étanches à l’air et la décontamination des surfaces à l’intérieur » pour le laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan. Bien que le laboratoire ait débuté ses activités depuis 18 mois, Yuan Zhiming affirme que le laboratoire « fonctionne sans agents pathogènes ».

FIN 2016

Les porcs de quatre fermes situées à 97 km du foyer initial du SRAS souffrent de vomissements et de diarrhées aigües et près de 25 000 d’entre eux meurent. Les chercheurs déterminent ensuite que le syndrome de diarrhée aiguë du porc (SADS) provient d’un virus dont la séquence génomique est identique à 98 % à celle d’un coronavirus trouvé chez des chauves-souris fer à cheval dans une grotte voisine.

2017

23 FÉV.

L’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine annoncent que 50 chercheurs français viendront en résidence au P4 de Wuhan pendant cinq ans. La France s’engage alors à lui apporter une expertise technique, ainsi que des formations pour améliorer le niveau de biosécurité du laboratoire, et à lancer un programme de recherche commun. Mais les chercheurs français ne viendront jamais.

2017

Le laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan est validé par le Service national d’accréditation de Chine. Le laboratoire sera officiellement ouvert en novembre 2018.

Le gouvernement français a refusé de certifier le laboratoire en 2015 en invoquant des préoccupations liées aux armes biologiques.

9 JANV.

Obama publie une directive politique de dernière minute qui lève le moratoire qu’il avait imposé en octobre 2014 sur la recherche de gain de fonction.

20 JANV.

Chen Ping, la représentante du Dr Fauci au NIAID en Chine, envoie un courriel dans lequel elle qualifie Gao Fu, le directeur du CDCP Chine, d’« ami cher ».

14 FÉV.

Le Dr Fauci prononce un discours à Georgetown intitulé « La préparation à la pandémie dans la prochaine administration », dans lequel il déclare qu’« il y aura une épidémie surprise ». Le Dr Fauci note également que « les gens devraient prêter attention aux causes naturelles ».

23 FÉV.

Un article publié dans la revue Nature met en garde contre d’éventuelles fuites du laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan et demande également si la transparence requise sera maintenue en Chine.

AVRIL

Une thèse de l’Institut de virologie de Wuhan supervisée par Shi Zheng-Li détaille la manière dont l’institut a réalisé des expériences, remplaçant « le gène S sans traces » sur leur coronavirus WIV1.

Le WIV1, apparemment un acronyme pour désigner Wuhan Institute of Virology 1, a été révélé publiquement pour la première fois le 30 octobre 2013, lorsque Shi Zheng-Li, le Dr Daszak et d’autres ont publié une étude financée par le NIAID dans laquelle ils affirment avoir réussi à isoler pour la première fois un coronavirus vivant (WIV1) à partir d’échantillons fécaux de chauves-souris fer à cheval.

3 MAI

Un article dans un journal chinois détaille les travaux de Tian Junhua, notamment la capture de 10 000 chauves-souris, dans des endroits reculés de Chine, qui seront étudiées de près au WHCDC. Tian Junhua admet qu’il a capturé les chauves-souris sans prendre aucune précaution de sécurité.

1ER OCT.

Le Dr Daszak envoie un courriel au Dr Fauci au sujet des expériences sur le coronavirus des chauves-souris menées à l’Institut de virologie de Wuhan : « Nous faisons aussi des tests pour savoir s’il peut infecter des cellules humaines en laboratoire. »

26 OCT.

La représentante du Dr Fauci auprès du NIAID en Chine, Chen Ping, est enfin autorisée à visiter le laboratoire de Wuhan. Pendant sa visite, il lui est interdit de prendre des photos à l’intérieur des installations du laboratoire.

30 NOV.

Shi Zheng-Li, le Dr Daszak et d’autres publient des recherches financées par le NIAID, affirmant que les chauves-souris fer à cheval qu’ils ont recueillies dans la grotte de Shitou, dans la province du Yunnan, proviennent très probablement de la même population de chauves-souris qui a engendré le coronavirus du SRAS en 2003. Shi Zheng-Li ne mentionne pas la mine de Mojiang, où trois mineurs sont morts et où elle a ensuite recueilli des milliers d’échantillons fécaux de chauves-souris.

19 JANV. 2018

L’ambassade des États-Unis à Pékin envoie deux câbles diplomatiques critiques à l’égard de la sécurité de l’Institut de virologie de Wuhan. « Lors de leurs échanges avec les scientifiques du laboratoire du WIV, ils ont constaté que le nouveau laboratoire manquait cruellement de techniciens et d’inspecteurs dûment formés pour faire fonctionner en toute sécurité ce laboratoire à haut niveau de confinement », peut-on lire dans l’un des câbles.

JANVIER-MARS

Des représentants de l’ambassade des États-Unis visitent plusieurs fois le laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan. Deux avertissements officiels sont envoyés à Washington concernant « la sécurité insuffisante du laboratoire, qui mène des études risquées sur les coronavirus des chauves-souris ». Les avertissements affirment que les États-Unis devraient soutenir l’Institut de virologie de Wuhan « car ses recherches sur les coronavirus des chauves-souris sont importantes mais aussi dangereuses ».

26 FÉV.

La représentante du NIAID en Chine, Chen Ping, découvre que l’Institut de virologie de Wuhan développe un nouveau type de vaccin contre la grippe. L’information sur le nouveau vaccin est supprimée du web plus tard au cours du mois.

2 MARS

Dans un article publié dans une revue chinoise, Shi Zheng-Li, le Dr Daszak et d’autres auteurs notent que « les résultats indiquent que certains SARSr-CoVs pourraient avoir un potentiel élevé d’infection des cellules humaines, sans qu’il soit nécessaire de recourir à un hôte transitoire. Cependant, à ce jour, aucune preuve de transmission directe du SARSr-CoVs de la chauve-souris à l’homme n’a été rapportée ». L’article ne reconnait en aucun cas que l’Institut de virologie de Wuhan a déjà mené des expériences pour déterminer si l’un des virus pouvait « infecter des cellules humaines en laboratoire ».

27 MARS

Dernière visite effectuée par des représentants de l’ambassade des États-Unis à l’Institut de virologie de Wuhan, où les chercheurs et le personnel offrent aux représentants américains un aperçu du nouveau laboratoire BSL-4. Les représentants américains signalent par la suite un manque de personnel qualifié.

27 MARS

Une demande de financement de l’EcoHealth Alliance, intitulée « Defusing the Threat of Bat-borne Coronaviruses » (« Désamorcer la menace des coronavirus transmis par les chauves-souris »), propose de créer génétiquement un site de clivage de la furine « spécifique à l’homme » dans les coronavirus de chauves-souris.

Dans le cas du COVID-19, il sera démontré par la suite que le site de clivage de la furine est un élément clé de la pathogénicité du virus.

4 AVRIL

Une étude de Shi Zheng-Li, du Dr Daszak et d’autres collaborateurs, financée par le NIAID, reconnait l’existence d’installations pour animaux à l’Institut de virologie de Wuhan. Le Dr Daszak niera plus tard que des chauves-souris vivantes ont été conservées à l’institut.

16 JUILLET

L’Institut de virologie de Wuhan publie une déclaration établissant un lien entre l’institut et le financement du Wellcome Trust dirigé par Jeremy Farrar, qui jouera plus tard un rôle crucial dans la création par le Dr Fauci du récit sur les origines naturelles du virus.

NOVEMBRE

Le laboratoire BSL-4 de l’Institut de virologie de Wuhan ouvre officiellement ses portes sous la direction de Yuan Zhiming.

10 DÉC.

Une étude financée par le NIAID et réalisée par Shi Zheng-Li et d’autres chercheurs indique que le SRAS et le MERS « proviennent probablement de chauves-souris ». Le rapport avertit que l’évolution future des souches de coronavirus de chauve-souris « pourrait leur permettre de franchir la barrière d’espèces entre les chauves-souris, les civettes et les humains, posant ainsi des menaces potentielles pour la santé ».

JUILLET 2019

Un couple de chercheurs chinois est renvoyé du seul laboratoire BSL-4 du Canada une fois qu’on apprend qu’il s’est rendu sans autorisation en Chine pour former les scientifiques et les techniciens du récent laboratoire BSL-4 de Wuhan.

MAI 2019
L’agence Santé publique France publie un avis de médecins experts recommandant la constitution d’un stock d’État d’un milliard de masques. En 2018, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, reçoit une note l’informant que le stock étatique de masques est en grande partie périmé et insuffisant. Aucun réaction du directeur général de la Santé. Il restera 150 millions de masques en 2020 soit trois semaines de consommation hospitalière exclusive.

12 SEPT.

La base de données de séquences virales de l’Institut de virologie de Wuhan est mise hors ligne au milieu de la nuit. Plus tard dans la journée, l’institut publie un avis à l’attention du « service de sécurité » afin qu’il prenne en charge « l’enregistrement et l’accueil du personnel étranger ».

18 SEPT.

Le Conseil mondial de suivi de la préparation (Global Preparedness Monitoring Board, GPMB), un organe de surveillance lié à l’OMS et composé d’une quinzaine de scientifiques et d’hommes politiques, émet un avertissement sur la possibilité d’une pandémie mondiale, déclarant que « le monde n’est pas préparé à une pandémie virulente et rapide d’agents pathogènes des voies respiratoires ».

Le rapport est basé sur une étude du 10 septembre 2019 préparée par Johns Hopkins pour le conseil du GPMB, qui comprend le Dr Fauci, Jeremy Farrar et Gao Fu.

OCTOBRE

Le nombre de patients est en hausse dans les hôpitaux de Wuhan. Une étude de la Harvard Medical School suggérera plus tard que l’épidémie de coronavirus a peut-être débuté bien avant que ce qui a été déclaré.

6-11 OCT.

Un rapport obtenu par NBC en mai 2020 suggère qu’il pourrait y avoir eu un « événement dangereux » à l’Institut de virologie de Wuhan.

MI-OCTOBRE

Le consul général des États-Unis à Wuhan, Russell Westergard, déclare qu’« à la mi-octobre 2019, l’équipe dévouée du consulat général des États-Unis à Wuhan savait que la ville avait été frappée par ce que l’on pensait être une grippe saisonnière exceptionnellement féroce ».

MI-OCTOBRE

Différents sportifs français déclarent avoir souffert des symptômes du Covid-19 à la suite des 7e Jeux mondiaux militaires d’été ayant eu lieu dans la ville de Wuhan en Chine du 18 octobre 2019 au 27 octobre 2019.

7-24 OCT.

On ne détecte plus aucune activité de téléphones portables dans la partie de haute sécurité de l’Institut de virologie de Wuhan, selon un reportage de NBC (en mai 2020).

25 OCT.

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) met brusquement fin au programme PREDICT, voué au dépistage et à la surveillance des virus animaux dangereux susceptibles d’être transmis à l’homme. PREDICT a collaboré avec l’Institut de virologie de Wuhan.

NOVEMBRE

La situation sanitaire s’aggrave ce mois-ci, écrira plus tard le consul général américain Russell Westergard.

NOVEMBRE

Trois employés de laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan sont hospitalisés avec des symptômes de type COVID-19, selon des rapports non confirmés publiés le 23 mai 2021. Huang Yanling, chercheur à l’Institut de virologie de Wuhan, serait le patient zéro. Son profil est supprimé du site web de l’institut.

NOVEMBRE

En novembre, « les responsables du renseignement américain avertissent qu’une maladie contagieuse se répandait dans la région de Wuhan en Chine », selon un rapport du 8 avril 2020 d’ABC News. Un rapport de l’organe de renseignement National Center for Médical Intelligence (NCMI), de l’armée, indique que « cela pourrait être un événement cataclysmique ».

Plus tard, on rapporte que le NCMI conclut alors que le virus s’est très probablement échappé d’un laboratoire de Wuhan. Cette conclusion du NCMI est incluse sans mentions dans l’évaluation de la communauté du renseignement de 2021 sur les origines du virus.

NOVEMBRE

Des chercheurs de l’Inserm avaient informé 13 Français qu’ils avaient présenté des anticorps au virus SARS-CoV-2, responsable de la Covid-19. Ces anticorps ont été détectés en analysant d’anciens échantillons de sang prélevés à cette date dans le cadre de la cohorte Constances.

17 NOV.

Le premier cas de COVID-19 est détecté, selon un reportage du South China Morning Post du 13 mars 2020.

1ER DÉC.

Un rapport du Lancet affirmera plus tard que le premier cas connu de COVID-19 est survenu à cette date, chez un patient n’ayant apparemment aucun lien avec le marché aux fruits de mer de Huanan.

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de mars 2021 indiquera que le premier cas connu est survenu le 8 décembre 2019.

2 DÉC.

Le laboratoire de niveau de biosécurité 2 du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan (WHCDC) déménage dans de nouveaux locaux, à 275 mètres du marché aux fruits de mer de Huanan. Ce nouvel emplacement est également adjacent à l’hôpital où le premier groupe de médecins a été infecté pendant l’épidémie. Le laboratoire aurait « gardé dans ses laboratoires des animaux atteints de maladies, dont quelque 605 chauves-souris ».

8 DÉC.

L’OMS affirmera plus tard qu’à cette date est apparu le premier cas connu de COVID-19. Cette affirmation sera contredite par une étude du Lancet selon laquelle le premier cas connu serait apparu le 1er décembre 2019.

8 DÉC.

Selon le Canard Enchaîné du 6 mai 2020, le Président Emmanuel Macron est averti par l’ambassadeur de France à Pékin de l’épidémie émergente en Chine.

9 DÉC.

Dans une interview à la Conférence internationale sur le virus Nipah, le Dr Daszak confirme que l’Institut de virologie de Wuhan expérimente les coronavirus, dont certains « entrent dans les cellules humaines en laboratoire ».

10 DÉC.

Une vidéo montre des employés du WHCDC, dont Tian Junhua, en train de collecter des échantillons de virus dans des grottes de chauves-souris de la province du Hubei. La date de la vidéo originale est inconnue.

Tian Junhua ne s’est pas exprimé publiquement depuis plus d’un an.

MI-DÉCEMBRE

Les responsables de la ville de Wuhan commencent à fermer les écoles publiques pour contrôler la propagation de la maladie, notera plus tard Russell Westergard. L’équipe de Westergard transmet cette information à l’ambassade des États-Unis à Pékin tout en continuant à surveiller la situation.

27 DÉC.

Le génome complet de COVID-19 est séquencé. Le Parti communiste chinois ne partage aucune de ces données avec le monde extérieur.

30 DÉC.

D’après certaines sources, Shi Zheng-Li est informée d’une nouvelle épidémie de coronavirus. Shi Zheng-Li affirme que « de tels virus étant plus susceptibles de provenir de la Chine du Sud », elle « ne s’attendait pas à ce que ce genre de chose se produise à Wuhan, en Chine centrale ».

30 DÉC.

Des prélèvements de patients infectés arrivent à l’Institut de virologie de Wuhan après que le WHCDC a détecté un nouveau coronavirus chez deux patients hospitalisés atteints de pneumonie atypique.

31 DÉC.

Cinquante-neuf cas suspects présentant de la fièvre et une toux sèche commencent à être transférés dans un hôpital désigné pour les regrouper.

31 DÉC.

Une alerte épidémiologique est lancée par les autorités sanitaires de Wuhan.

31 DÉC.

Taiwan (qui n’est pas membre de l’OMS) avertit le Règlement sanitaire international (RSI) que la nouvelle maladie se transmet d’humain à humain. Taiwan commence également à contrôler tous les voyageurs en provenance de Wuhan.

31 DÉC.

Le Dr Daszak publie un fil de 19 tweets dont le point culminant est l’affirmation selon laquelle l’interface homme-faune-bétail est la source probable de l’épidémie à Wuhan.

1ER JANV. 2020

Fermeture du marché aux fruits de mer de Huanan.

3 JANV.

Les autorités chinoises communiquent des informations à l’OMS « sur le groupe de cas de ‘pneumonie virale de cause inconnue’ identifiés à Wuhan ».

4 JANV.

L’OMS publie un tweet : « La Chine a signalé à l’OMS un groupe de cas de pneumonie – sans décès – à Wuhan, dans la province du Hubei. Des investigations sont en cours pour identifier la cause de cette maladie ».

DÉBUT JANVIER

Les autorités chinoises prétendent qu’elles ont formé « une équipe d’experts composée de médecins, d’épidémiologistes, de virologistes et de fonctionnaires » suite à l’alerte du 31 décembre 2019.

5 JANV.

Edward Holmes obtient la séquence génomique complète du COVID-19. Il ne la partage pas publiquement en raison de la pression des autorités chinoises.

7 JANV.

L’Institut de virologie de Wuhan obtient la séquence génomique du COVID-19.

11 JANV.

Zhang Yongzhen, du Centre clinique de santé publique de Shanghai, et son équipe publient la séquence génomique du COVID-19 sur des plateformes ouvertes. Selon Edward Holmes, un collaborateur de Zhang Yongzhen, des scientifiques chinois et occidentaux ont obtenu la séquence complète une semaine auparavant, mais les autorités chinoises ont fait pression pour qu’ils ne la publient pas.

Edward Holmes figurera sur la liste des coauteurs de l’article de Kristian Andersen du 16 février 2020 intitulé « The Proximal Origin of SARS-CoV-2 », qui défend la théorie des origines naturelles.

12 JANV.

Le laboratoire du Centre clinique de santé publique de Shanghai reçoit l’ordre de fermer pour « rectification ». Ceci intervient un jour après que l’équipe du professeur Zhang Yongzhen a publié la séquence génomique du COVID-19 sur des plateformes ouvertes. L’ordre de fermeture est émis par la Commission de la santé de Shanghai.

13 JANV.
L’hydroxychloroquine est classée substance vénéneuse sous toutes ses formes par le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon. Le 8 octobre 2019 l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait demandé un avis à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui a rendu son avis le 12 novembre 2019 et a porté l’hydroxychloroquine sur la liste II des substances vénéneuses.

14 JANV.

L’OMS publie un tweet citant les autorités chinoises qui affirment qu’il n’y a pas de preuve évidente de transmission interhumaine.

14 JANV.

Kristian Andersen publie un tweet louant la réactivité de la Chine face à l’épidémie. M. Andersen jouera plus tard un rôle important dans la création du récit des origines naturelles du Dr Fauci.

MI-JANVIER

Le Dr Fauci donne des échantillons de Remdesivir à la Chine pour un essai clinique expérimental visant à tester son efficacité contre le COVID-19. Le Remdesivir aura été développé avec l’argent des contribuables par les scientifiques de Fort Detrick et la société pharmaceutique américaine GILEAD.

18 JANV.

Le plus grand banquet du monde, auquel participent plus de 40 000 familles, est organisé dans un des quartiers très dense de Wuhan pour célébrer le nouvel an chinois.

21 JANV.

L’Institut de virologie de Wuhan dépose le brevet chinois du Remdesivir.

21 JANV.

Point de presse du ministre de la santé Agnès Buzyn : « Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes aériennes directes avec Wuhan ». « Notre système de santé est bien préparé, professionnels et établissements de santé ont été informés. »

23 JANV.

Des mesures de confinement entrent en vigueur à Wuhan.

24 JANV.

Une étude du Lancet montre que trois des quatre premiers patients identifiés – y compris le patient 1 – n’ont jamais été en contact avec le marché aux fruits de mer de Huanan. Un tiers de tous les patients connus n’ont jamais eu aucun contact avec ce marché. Le marché, dont on dit qu’il vend également de la viande d’animaux dépecés, ne vend en aucun cas de chauves-souris. Les autorités chinoises excluront par la suite le marché comme origine de l’épidémie.

24 JANV.

Observation des trois premiers cas de Covid-19 en France. Il s’agit d’un Français d’origine chinoise et de deux touristes chinois ayant séjourné à Wuhan. Ces trois personnes sont également les premiers cas annoncés en Europe. Deux d’entre elles sont hospitalisées à Paris, la troisième à Bordeaux.

30 JANV.

Les centre de prévention et de contrôle des maladies (Center for disease control and prevention, CDC) signalent le premier cas de transmission de personne à personne aux États-Unis.

30 JANV.

L’OMS affirme que la transmission de personne à personne en dehors de la Chine est limitée.

30 JANV.

L’OMS déclare que l’épidémie de coronavirus constitue une urgence de santé publique mondiale. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, déclare : « La rapidité avec laquelle la Chine a détecté l’épidémie, isolé le virus, séquencé le génome et l’a partagé avec l’OMS et le monde entier est très impressionnante. »

30 JANV.

Air France suspend ses vols vers la Chine. Un avion ramenant 200 Français de Wuhan, épicentre de l’épidémie, atterrit à Istres (Bouches-du-Rhône).

31 JANV.

Le président Donald Trump interrompt les vols en provenance de Chine.

1ER FÉV.

Kristian Andersen déclare lors d’une téléconférence organisée par le Dr Fauci qu’il est à « 60-70 % » sûr que le virus provient d’un laboratoire. Edward Holmes déclare aux membres de la téléconférence être à « 80 % sûr que le virus est sorti d’un laboratoire ».

1ER FÉV.

Joe Biden critique l’interdiction de voyager décrétée par Trump dans un tweet : « Nous sommes en pleine crise de coronavirus. Nous devons montrer la voie avec la science – et non pas avec l’hystérie, la xénophobie et l’alarmisme de Donald Trump. C’est la pire personne pour diriger notre pays dans une situation d’urgence sanitaire mondiale. »

1ER FÉV.
La Chine répond à l’interdiction de voyager de Trump en affirmant qu’elle n’est « ni fondée sur des faits, ni utile ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, déclare dans un communiqué : « De nombreux pays ont offert à la Chine de l’aide et du soutien par divers moyens. En revanche, les commentaires et les actions des États-Unis ne sont ni fondés sur des faits, ni utiles à ce moment précis. »

3 FÉV.

Shi Zheng-Li et ses collaborateurs affirment dans un nouvel article que les scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan ont trouvé un virus correspondant de près au virus qui cause le COVID-19. On découvrira plus tard que le virus auquel Shi Zheng-Li fait référence n’est autre que le RaBtCoV/4991 prélevé dans la mine de Mojiang en 2012.

3 FÉV.

Le Dr Fauci, le Dr Daszak, Kristian Andersen et d’autres scientifiques sont invités à une rencontre organisée par les Académies nationales des Sciences, de l’Ingénierie et de la Médecine (National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine, NASEM) pour « aider à déterminer les origines » du virus provoquant le COVID-19. La rencontre est organisée dans un délai très court à la demande du directeur du Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche, Kelvin Droegemeier. Le Dr Fauci fait une présentation de 10 minutes.

Le Dr Fauci et les autres scientifiques plaident pour la théorie des origines naturelles. En dernier lieu, le NASEM explique, dans une réponse à la Maison Blanche datée du 6 février 2020, qu’il n’en tiendra pas compte.

3 FÉV.

Le directeur de l’OMS, le Dr Tedros, publie son « Rapport de directeur général », qui comprend un appel à « combattre la propagation des rumeurs et de la désinformation ». Il explique que « les plateformes de médias sociaux, notamment Twitter, Facebook, Tencent et TikTok, prennent également des mesures pour limiter la désinformation ».

5 FÉV.

Dans un article publié dans la revue Emerging Microbes & Infections, des chercheurs de l’Université de Wuhan (distincte de l’Institut de virologie de Wuhan) écrivent qu’ils ont trouvé un proche parent du COVID-19 dans une base de données chinoise appelée RaBtCoV/4991. On apprendra plus tard qu’il s’agit en réalité du même virus que Shi Zheng-Li a renommé RaTG13 deux jours plus tôt, le 3 février 2020.

6 FÉV.

Un article des chercheurs chinois Xiao Botao et Xiao Lei affirme que le coronavirus provient probablement de l’Institut de virologie de Wuhan ou du CDC de Wuhan (WHCDC). Les auteurs révèlent que le WHCDC, situé à seulement 275 mètres du marché aux fruits de mer de Huanan, garde des animaux vivants pour la recherche. L’article est rapidement retiré de ResearchGate.

En plus des laboratoires exploités par l’Institut de virologie de Wuhan, le CDCP Chine exploite également un laboratoire de biosécurité de niveau 2 distinct à Wuhan qui mène des expériences sur les coronavirus de chauves-souris.

7 FÉV.

Le Dr Li Wenliang meurt du COVID-19. À travers des forums en ligne, il aura tenté de mettre en garde ses collègues contre un nouveau virus respiratoire mystérieux.

7 FÉV.

Richard Ebright, de l’Université Rutgers, qui avait émis une mise en garde contre l’Institut de virologie de Wuhan en 2015, explique au média Caixin que les données indiquent que, soit le virus a commencé à infecter les gens naturellement, soit il est apparu dans la population en raison d’un accident de laboratoire.

DÉBUT FÉVRIER

Shi Zheng-Li publie sur les médias sociaux chinois : « Le nouveau coronavirus de 2019, c’est la nature qui punit la race humaine pour avoir gardé des habitudes de vie non civilisées. Moi, Shi Zheng-Li, je jure sur ma vie que cela n’a rien à voir avec notre laboratoire. (…) Je conseille à ceux qui croient et répandent des rumeurs provenant de sources médiatiques néfastes, ainsi qu’à ceux qui croient les soi-disant analyses académiques peu fiables des universitaires indiens, de fermer leurs bouches puantes. »

12 FÉV.

L’Académie nationale de pharmacie rappelle que 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués principalement en Asie : « La preuve est faite une nouvelle fois que, du fait de la multiplicité des maillons de la chaîne de production, il suffit d’une catastrophe naturelle ou sanitaire, d’un événement géopolitique, d’un accident industriel, pour entraîner des ruptures d’approvisionnement pouvant conduire à priver les patients de leurs traitements, assurent les académiciens. Il faut relocaliser la production de nos matières premières pharmaceutiques ». Elle avait déjà alerté sur ce point stratégique en 2011, 2013 et 2018.

14 FÉV.

Le chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping, appelle à accélérer l’adoption d’une nouvelle législation sur la biosécurité.

14 FÉV.

Le premier décès hors d’Asie survient en France. La victime est un touriste chinois hospitalisé à Paris depuis la fin janvier. Seuls trois morts avaient été recensés jusque là hors de Chine continentale : aux Philippines, à Hongkong et au Japon.

16 FÉV.

Selon M. Ebright, la théorie de la fuite de laboratoire ne peut et ne doit en aucun cas être écartée.

16 FÉV.

L’article de Kristian Andersen, Edward Holmes, Robert Garry, Andrew Rambaut et Ian Lipkin intitulé « The Proximal Origin of SARS-CoV-2 », affirmant que le virus a des origines naturelles, est publié en ligne.

Selon M. Garry, la première version de cet article a été achevée le 1er février, le jour même où M. Andersen a déclaré au groupe de téléconférence organisée par le Dr Fauci qu’il était « 60-70 % » sûr que le virus provenait d’un laboratoire. M. Holmes avait alors déclaré au groupe qu’il était à « 80 % sûr que le virus provenait d’un laboratoire ».

M. Lipkin, qui se rétractera plus tard, est le seul auteur à ne pas avoir participé à la téléconférence du Dr Fauci.

16 FÉV.

Agnès Buzyn quitte le ministère de la santé pour remplacer Benjamin Griveaux à la tête de la campagne à la mairie de Paris. Elle est remplacée par le médecin neurologue et député LREM de l’Isère, Olivier Véran.

18 FÉV.

Olivier Véran déclare sur France Inter : « La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide. »

19 FÉV.

The Lancet publie une lettre affirmant que le coronavirus provient de la faune sauvage et condamnant les théories d’une origine non naturelle, les cataloguant comme des théories conspirationnistes qui « ne font que de susciter la peur, les rumeurs et les préjugés ». Il sera révélé plus tard que le Dr Daszak a coordonné la rédaction de la lettre et que 26 des 27 signataires sont liés à l’Institut de virologie de Wuhan. Un certain nombre de signataires se rétracteront par la suite.

24 FÉV.

Des scientifiques militaires chinois déposent une demande de brevet pour un vaccin contre le COVID-19. Les premiers travaux de la Chine sur un vaccin provoquent des inquiétudes. On estime que la Chine a probablement eu connaissance du virus bien avant que ce qui a été reconnu publiquement.

26 FÉV.

Une participante à la téléconférence secrète du Dr Fauci, Marion Koopmans, reconnait à la télévision néerlandaise que les coronavirus ont été « remplacés », « modifiés » et «complétés » en Chine.

28 FÉV.

Début des mesures restrictives en France, le pays passe au « stade 2 » de la gestion de l’épidémie, les rassemblements dépassant 5000 personnes en milieux confinés sont interdits. Le Semi-marathon de Paris est annulé, le Salon de l’Agriculture ferme plus tôt.

10 MARS

Création du Conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le président de la République et présidé par le Pr Jean-François Delfraissy. Sa composition de 11 membres est officialisée le lendemain 11 mars selon des procédures de nomination discrétionnaires opaques. Certains de ses membres ont des liens financiers avec l’industrie pharmaceutique. Il est rappelé que c’est la mission du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) de conseiller l’exécutif, ce qu’il précise dans un communiqué.

11 MARS

Shi Zheng-Li avoue à Scientific American qu’elle a d’abord craint que le virus ne provienne de son laboratoire à l’Institut de virologie de Wuhan. Elle affirme avoir ressenti un grand soulagement lorsque les résultats sont arrivés et qu’aucune des séquences ne correspondait à celles des virus que son équipe avait échantillonnés dans les grottes de chauves-souris. « Cela m’a vraiment soulagée. (…) Je n’avais pas fermé l’œil depuis des jours ». Interrogée sur la mine de Mojiang, Shi Zheng-Li déclare que les maladies et les décès des mineurs provenaient d’une infection fongique sans rapport.

14 MARS

1er confinement : fermeture des bars, des restaurants, cinémas et théâtres. Édouard Philippe annonce la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de tous les « lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays ». La France passe en « stade 3 ». Un an plus tard, ces lieux de loisirs et de cultures sont toujours fermés.

16 MARS

Rossana Segreto, bio-ingénieure à l’Université d’Innsbruck, note que le virus RaBtCoV/4991, qui était en possession de Shi Zheng-Li depuis 7ans, correspond exactement au plus proche parent du COVID-19. Shi Zheng-Li a dissimulé l’origine du virus en le renommant RaTG13 dans son article du 3 février 2020.

17 MARS

L’article de Kristian Andersen du 16 février 2020, « Proximal Origin », est republié dans Nature. L’article affirme que le virus a des origines naturelles. L’un des auteurs se rétractera plus tard, affirmant qu’il ne savait pas que l’Institut de virologie de Wuhan travaillait sur des virus de chauves-souris dans un laboratoire dont la biosécurité était insuffisante.

8 AVRIL

La Chine met fin au confinement à Wuhan.

15 AVRIL

Le président Trump laisse entendre qu’il a vu des informations prouvant que la pandémie a commencé à l’Institut de virologie de Wuhan.

16 AVRIL

CNBC rapporte que la communauté du renseignement « examine si le virus qui a provoqué une pandémie mondiale a émergé accidentellement d’un laboratoire de recherche chinois étudiant les maladies des chauves-souris ». On prétend que les agences de renseignement excluent la possibilité que le virus soit « d’origine humaine ».

17 AVRIL

Le secrétaire d’État Mike Pompeo suggère que la pandémie a commencé à l’Institut de virologie de Wuhan.

17 AVRIL

Le Dr Fauci rejette la possibilité que le virus provienne d’un laboratoire, citant l’article d’Andersen sur « l’origine proximale » (voir 16 février 2020) tout en prétendant ne pas bien se souvenir du nom d’Andersen.

20-24 AVRIL

Trump charge l’Agence nationale de la sécurité (NSA) et l’Agence du renseignement de la défense (DIA) d’enquêter sur les origines de la pandémie. On apprendra plus tard que l’un des experts consultés par la communauté du renseignement est le Dr Peter Daszak.

24 AVRIL

Trump met fin à la subvention accordée au Dr Daszak pour ses recherches avec l’Institut de virologie de Wuhan.

Malgré la suspension des fonds par Trump, le Dr Fauci lui accordera peu après, au 27 août 2020, une subvention beaucoup plus importante.

27 AVRIL

Une vidéo est mise en ligne sur YouTube montrant le délabrement et l’accumulation de déchets sur les terrains de l’Institut de virologie de Wuhan.

30 AVRIL

Les services du renseignement américains publient une déclaration affirmant que le virus a probablement des « origines naturelles ».

30 AVRIL

Lors d’un événement à la Maison Blanche, Trump suggère à nouveau qu’il croit en une fuite d’un laboratoire de Wuhan. « Lorsqu’on lui a demandé s’il avait vu des preuves suggérant que le virus provenait du laboratoire de Wuhan, Trump a répondu : ‘Oui, j’en ai vu’. Interrogé sur les détails, Trump a déclaré : ‘Je ne peux pas vous le dire. Je ne suis pas autorisé à vous le dire’ ».

En plus des laboratoires exploités par l’Institut de virologie de Wuhan, le CDCP Chine exploite également un laboratoire de biosécurité de niveau 2 distinct à Wuhan, qui fait des expériences sur les coronavirus de chauves-souris.

1ER MAI

Le rédacteur en chef du Lancet apparait dans les médias publics chinois. Il fait l’éloge de la réactivité du gouvernement chinois face à l’épidémie et rejette les théories de fuite d’un laboratoire.

4 MAI

Le Dr Fauci affirme qu’il n’existe aucune preuve scientifique que le virus a été fabriqué « dans un laboratoire chinois ». Il ajoute qu’il ne voit aucune différence entre le fait que le virus ait été apporté dans un laboratoire et se soit échappé et le fait que le virus se soit répandu de lui-même dans la nature.

18 MAI

Un internaute retrouve une thèse de maîtrise chinoise de 2013 qui fait référence aux trois mineurs décédés de Mojiang. Grâce à cette thèse, on apprend que « héros chinois du SRAS », le Dr Zhong Nanshan, avait à l’époque diagnostiqué la nouvelle maladie. Par ailleurs, la fameuse thèse conclut que le décès des mineurs est dû à un coronavirus de type SRAS provenant de chauves-souris fer à cheval. En 2016, on retrouve une thèse de doctorat chinoise qui confirme qu’une équipe de l’Institut de virologie de Wuhan a collecté des échantillons de chauves-souris dans la mine de Mojiang.

25 MAI

Les échantillons prélevés sur les animaux du marché aux fruits de mer de Huanan sont tous négatifs pour le SRAS-CoV-2. Le directeur du CDCP Chine, Gao Fu, déclare : « Au début, nous avons supposé que le virus était dans le marché aux fruits de mer, mais aujourd’hui, le marché est plutôt une sorte victime. Le nouveau coronavirus existait déjà depuis longtemps. »

3 JUIN

L’ancien chef du MI6 Richard Dearlove explique que selon lui le virus s’est échappé d’un laboratoire chinois et que les preuves de cette fuite ont probablement été détruites par le régime chinois.

16 JUIN

Faisant apparemment référence à la mort des trois mineurs dans la mine de Mojiang, Linfa Wang, un collaborateur de Shi Zheng-Li, déclare au National Geographic : « Lorsque nous avons évité de petites épidémies, les gens ne s’en sont pas soucié. Cela n’attire pas l’attention des médias. (…) À Wuhan, si trois personnes mouraient et que l’épidémie était contrôlée, en serait-on informé ? Non. Cela se produit tout le temps. C’est seulement dans les villages reculés que les gens meurent. Vous les enterrez et fin de l’histoire, n’est-ce pas ? »

13 JUILLET

Un article rédigé par des scientifiques européens présente des preuves que le SRAS-CoV-2 a été fabriqué.

15 JUILLET

Shi Zheng-Li fait une longue déclaration à Science dans laquelle elle nie que le virus provient de son laboratoire.

7 AOÛT

NBC News est le premier média étranger à avoir accès à l’Institut de virologie de Wuhan depuis le début de la pandémie. Lors des interviews, les responsables « nient fermement que le virus ait pu provenir de l’institut » et affirment que « les scientifiques de l’institut ont obtenu leurs premiers échantillons du coronavirus après que la maladie a commencé à se propager dans la population ».

7 AOÛT

Le Dr Daszak nie que le virus ait pu s’échapper de l’Institut de virologie de Wuhan. Il reconnait qu’il a travaillé avec le WIV pendant 16 ans.

27 AOÛT

Kristian Andersen et le Dr Daszak reçoivent d’importantes subventions du NIAID du Dr Fauci.

Les raisons pour lesquelles le Dr Fauci accorde cette nouvelle subvention plus importante au Dr Daszak, alors que sa subvention précédente a été suspendue par Trump le 24 avril 2020, demeurent inconnues.

Les subventions cumulées du Dr Peter Daszak s’élèveraient à 7,5 millions de dollars.

14 SEPT.

Ralph Baric, qui a coécrit l’article de novembre 2015 financé par le NIAID prévenant de risques pandémiques liés aux expériences de l’Institut de virologie de Wuhan, déclare à la télévision italienne : « Vous pouvez concevoir un virus sans laisser de traces. Les réponses que vous cherchez par tous les moyens ne peuvent être trouvées que dans les archives du laboratoire de Wuhan. »

7 NOV.

Le Dr Daszak célèbre la victoire de Joe Biden en ligne et dit avoir hâte de boire un verre de baiju (liqueur chinoise) avec Shi Zheng-Li.

17 NOV.

Shi Zheng-Li publie un addendum à son article du 3 février 2020, dans lequel elle admet que les échantillons de chauves-souris collectés de 2012 à 2015 provenaient en fait de la mine de Mojiang. Dans l’article, elle admet également avoir renommé le virus RaBtCoV/4991, le plus proche parent connu du COVID-19, en RaTG13.

10 DÉC.

Le Dr Daszak écrit dans un tweet qu’aucune chauve-souris n’a été emmenée à l’Institut de virologie de Wuhan. Il supprime ensuite le tweet.

21 DÉC.

Le correspondant de la BBC en Chine rapporte que les autorités chinoises l’ont empêché plusieurs reprises d’accéder à la zone de la mine de Mojiang.

27 DÉC.

Premières vaccinations en Ehpad en France.

JANVIER 2021

Lors d’une conférence téléphonique diffusée ultérieurement par la télévision danoise, le principal enquêteur sur les origines du virus pour l’OMS, Peter Ben Embarek déclare que le CDC de Wuhan manipulait des coronavirus « sans avoir potentiellement le même niveau d’expertise ou de sécurité, mais qui sait ?»

M. Embarek notera plus tard que la pandémie « pourrait bien avoir été déclenchée par un employé d’un des laboratoires [de Wuhan] ».

Aucune de ces informations ne figure dans le rapport officiel de l’OMS.

9 FÉV.

Peter Ben Embarek donne une conférence de presse à Wuhan où il affirme que le virus est d’origine naturelle. Il affirme que l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire est « extrêmement improbable ».

9 FÉV.

Le Dr Daszak fait des commentaires informels aux journalistes après la conférence de presse de l’OMS à Wuhan, déclarant que le virus provient à l’origine du marché aux fruits de mer de Huanan.

12 FÉV.

Le Dr Tedros affirme : « Toutes les hypothèses restent sur la table. »

12 FÉV.

Un article du Wall Street Journal indique que les autorités chinoises refusent de fournir aux enquêteurs de l’OMS les données brutes sur les premiers cas de COVID-19.

14 FÉV.

Roland Wiesendanger, de l’Université de Hambourg, publie une étude qui décrit comment les expériences sur les virus de chauves-souris menées à l’Institut de virologie de Wuhan au cours de la dernière décennie concordent avec l’émergence du COVID-19 dans cet institut.

17 MARS

Un an jour pour jour après l’application du premier confinement, la France est toujours contrainte par des restrictions de liberté. Un couvre-feu dès 18h est en place, les restaurants, bars, musées, cinémas et discothèques sont toujours fermés.

30 MARS

L’OMS publie un rapport intitulé « WHO-Convened Global Study of Origins of SARS-CoV-2 : China Part » (Étude mondiale sur les origines du SRAS-CoV-2 demandée par l’OMS : le rôle de la Chine). Un incident de laboratoire est considéré comme « extrêmement improbable ».

Le Dr Tedros estime que l’évaluation de l’OMS n’est pas assez approfondie.

30 MARS

Les États-Unis et 13 autres gouvernements demandent une « analyse et une évaluation transparente et indépendante, sans interférence ou influence déplacée, des origines de la pandémie de COVID-19 ».

2 MAI

L’ancien rédacteur scientifique du New York Times, Nicholas Wade, publie un article exposant les arguments en faveur d’une fuite de laboratoire.

7 MAI

Il est rapporté que les républicains du Congrès mènent au moins deux enquêtes sur le scénario de la fuite d’un laboratoire.

14 MAI

L’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo déclare sur une chaine affiliée à Fox qu’il a « vu des preuves énormes qui suggèrent que le point de transmission initial le plus probable était l’Institut de virologie de Wuhan ».

14 MAI

Dix-huit éminents scientifiques, dont Ralph Baric, collaborateur de Shi Zheng-Li, écrivent une lettre ouverte dans Science pour demander que l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire soit étudiée et prise en compte.

17 MAI

Lipkin, cosignataire de la lettre d’Andersen sur « l’origine proximale« , explique qu’il a désormais changé d’avis sur la question de savoir si le virus est sorti de l’Institut de virologie de Wuhan : « Cela n’aurait pas dû se produire. (…) Les gens ne devraient pas regarder des virus de chauves-souris dans des laboratoires de niveau de sécurité biologique 2. »

24 MAI

Le Wall Street Journal rapporte que les autorités chinoises ont mis en place des points de contrôle menant à une mine de la province du Yunnan où trois mineurs sont morts de symptômes semblables à ceux du COVID-19 en 2012. Un journaliste du Wall Street Journal est arrêté alors qu’il fait du vélo tout terrain non loin.

24 MAI

Trump affirme être presque certain que le virus a fui d’un laboratoire de Wuhan.

26 MAI

L’administration Biden annonce une enquête élargie sur les origines du COVID-19.

30 MAI

L’ancien président de l’Association des correspondants de la Maison Blanche, Jonathan Karl, affirme que le scénario de la fuite du laboratoire a été écarté par les médias parce que Donald Trump le soutenait.

JUIN

Peter B. Embarek déclare à la chaîne de télévision danoise TV2 que l’hypothèse de la fuite du laboratoire est probablement correcte : « Un employé de laboratoire infecté sur le terrain lors de la collecte d’échantillons dans une grotte de chauves-souris – un tel scénario appartient à la fois à l’hypothèse de la fuite du laboratoire et à notre première hypothèse d’infection directe de la chauve-souris à l’homme. Nous avons considéré cette hypothèse comme une hypothèse probable. »

Cette information ne figure pas dans le rapport de l’OMS, et M. Embarek avait précédemment déclaré publiquement qu’une fuite de laboratoire était « extrêmement improbable ».

4 JUIN

Le Dr Fauci admet que le virus pourrait provenir d’une fuite de laboratoire à l’Institut de virologie de Wuhan.

8 JUIN

Interrogé sur l’origine du virus, le secrétaire d’État Antony Blinken demande que la Chine soit « tenue pour responsable de ce qui s’est passé » et « pour son manque de coopération ».

13 JUIN

Sky News publie des images de l’Institut de virologie de Wuhan montrant que des chauves-souris vivantes étaient conservées dans le laboratoire.

13 JUIN

Biden reconnait lors du sommet du G7 que le COVID-19 pourrait être le résultat d’une expérience de laboratoire qui a mal tourné.

18 JUIN

Le virologue Jesse Bloom publie un article qui montre que le marché aux fruits de mer de Huanan n’est pas à l’origine de la pandémie. Il s’appuie sur des données récupérées qui avaient été supprimées d’une base de données des NIH à la demande d’un chercheur chinois.

21 JUIN

The Lancet publie un addendum à la lettre du 19 février 2020 sur « les origines proximales » dans lequel le Dr Daszak doit clarifier ses conflits d’intérêts.

12 JUILLET

Emmanuel Macron annonce l’obligation pour les soignants et les salariés de se vacciner et l’élargissement du passe sanitaire à toute la population à partir de 12 ans. Le passe sanitaire sera élargi à tous les lieux de culture et de loisirs rassemblant plus de 50 personnes.

16 JUILLET

Jeremy Farrar déclare que Kristian Andersen était initialement sûr à 60 ou 70 % que le virus provenait d’un laboratoire et a ensuite changé d’avis pour conclure que le virus avait des origines naturelles.

L’affirmation de Jeremy Farrar omet de préciser que Kristian Andersen déclare en privé au Dr Fauci, le 31 janvier 2020, que le virus a été créé de toutes pièces, tout en affirmant le contraire au public.

Le 27 août 2020, M. Andersen est l’un des nombreux bénéficiaires des importantes subventions versées par le NIAID du Dr Fauci.

12 AOÛT

L’interview de M. Embarek de juin 2021 est diffusée sur la télévision danoise. Il y affirme que des scientifiques et des responsables chinois ont dissimulé des informations et fait pression sur l’équipe de l’OMS pour qu’elle abandonne la théorie de la fuite du laboratoire. Après une discussion de 48 heures avec les autorités chinoises, celles-ci acceptent que la théorie de la fuite de laboratoire soit mentionnée, mais seulement « à condition que nous ne recommandions aucune étude spécifique pour approfondir cette hypothèse » et qu’elle soit jugée « extrêmement improbable ».

Aucune de ces informations ne figure dans le rapport officiel de l’OMS.

27 AOÛT

Le directeur de la NSA publie un résumé déclassifié du renseignement sur les origines du COVID-19. Le rapport ne parvient à aucune conclusion. On estime qu’« une exposition naturelle à un animal infecté » est aussi plausible « qu’un incident de laboratoire ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.