L’offre de reprise de San Marina menée par ses deux actionnaires a été abandonnée, affaiblissant encore les espoirs de redonner vie à l’enseigne de chaussures actuellement en redressement judiciaire, a indiqué lundi l’entreprise.
Les deux actionnaires, Stéphane Collaert et Laurent Portella, envisageaient de reprendre un peu moins du tiers des 163 magasins que compte le groupe, en cédant leur part majoritaire pour attirer d’autres investisseurs, notamment des fournisseurs de l’enseigne, mais sans y parvenir.
« Les conditions suspensives liées à l’offre n’ayant pas pu être levées, l’offre ne pourra pas être soutenue, lors de l’audience » prévue jeudi au tribunal de commerce de Marseille, ont indiqué MM. Collaert et Portella dans un communiqué adressé à l’AFP, confirmant une information du Monde et de Fashionnetwork.
Une offre en l’état « irrecevable » dans un climat de tourmente pour ce secteur
Sur sa page Facebook la CGT de San Marina l’a confirmé : « Nos dirigeants n’ont pas trouvé le financement nécessaire à leur offre. En l’état elle est donc irrecevable. Il n’y aura pas la reprise des 49 magasins ».
D’autres offres de reprise partielle sont encore sur la table mais elles ne concernent que très peu de magasins, selon une source proche de l’entreprise.
Les éventuels repreneurs ont jusqu’à mardi minuit pour déposer leurs offres, avant l’audience de jeudi.
L’entreprise, qui avait été cédée début 2020 par Vivarte à Stéphane Collaert, avait déjà annoncé au printemps 2022 un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) « portant sur 152 postes sur 680 » et « l’adaptation de son parc de magasins ».
Depuis plusieurs mois, des enseignes iconiques du secteur (Kookaï, Cop.Copine, Pimkie…) sont dans la tourmente, avec parfois des liquidations judiciaires à la clef, comme pour Camaïeu.
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