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Houthis au Yemen

Les Houthis détiennent 20 employés de l’ONU dont le chef de l’Unicef au Yémen

Les rebelles houthis détiennent à Sanaa 20 employés des Nations unies dont le représentant de l'Unicef au Yémen, le Britannique Peter Hawkins, ont annoncé dimanche des responsables de l'ONU. La veille, les rebelles qui contrôlent Sanaa ont mené une descente dans un bâtiment de l'ONU, où résident les employés de l'organisation internationale dans la capitale du Yémen en guerre.

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Des combattants houthis et des étudiants scandent des slogans anti-israéliens, lors d'une manifestation à Sanaa le 6 août 2025.

Photo: MOHAMMED HUWAIS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

« Cinq membres du personnel national et 15 membres du personnel international sont détenus dans le complexe » de l’ONU, a indiqué à l’AFP Jean Alam, porte-parole du coordinateur résident de l’ONU au Yémen.
Selon lui, 11 autres employés nationaux ont été relâchés après avoir été interrogés et l’ONU est en contact avec les Houthis et d’autres parties pour « résoudre cette grave situation le plus rapidement possible et mettre fin à la détention de tout le personnel ».
« Peter Hawkins fait partie des 15 employés internationaux détenus dans le complexe », a dit un responsable de l’ONU sous couvert de l’anonymat.
Samedi, M. Alam a déclaré à l’AFP que des forces des Houthis étaient entrées « sans y être autorisées » dans le complexe onusien à Sanaa.
Les rebelles ont déjà pris d’assaut des bureaux de l’ONU à Sanaa le 31 août, détenant une dizaine d’employés, selon l’ONU.  Ils sont soupçonnés d’espionnage au profit des Etats-Unis et d’Israël, selon haut responsable houthi.
Des dizaines de membres de l’ONU ont été arrêtés ces derniers mois dans les régions contrôlées par les insurgés yéménites, soutenus par l’Iran.
Jeudi, dans un discours télévisé, le chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, a affirmé que ses forces avaient démantelé « l’une des cellules d’espionnage les plus dangereuses », présentée comme « liée à des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial et l’Unicef ».
Des accusations qualifiées samedi de « dangereuses et inacceptables » par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, pour qui elles « mettent gravement en danger la sécurité du personnel onusien et des travailleurs humanitaires, et compromettent les opérations vitales de secours ».
Plus de dix ans de guerre civile ont plongé le Yémen, l’un des pays les plus pauvres de la péninsule arabique, dans l’une des pires crises humanitaires au monde, selon l’ONU.