Les régimes à base de plantes améliorent la fonction sexuelle et la santé urinaire après un traitement du cancer de la prostate

Une nouvelle étude montre que manger plus de fruits et de légumes favorise le rétablissement de la fonction sexuelle et urinaire après le traitement du cancer de la prostate

Par Amie Dahnke
17 février 2024 22:27 Mis à jour: 17 février 2024 22:27

Une alimentation riche en fruits, légumes, céréales et noix peut aider les hommes ayant subi un traitement contre le cancer de la prostate à retrouver leurs fonctions sexuelles et urinaires.

Cette nouvelle provient d’une étude prospective publiée dans les journaux de l’American Cancer Society et donne aux personnes soignées pour un cancer de la prostate l’espoir de gérer et d’améliorer certains de leurs symptômes grâce à la nutrition et à l’alimentation. L’étude est considérée comme la première du genre à établir un lien entre une meilleure santé urinaire et la nutrition.

Une équipe de chercheurs de la Grossman School of Medicine de l’Université de New York (NYU) et de la T.H. Chan School of Public Health de Harvard a interrogé 3505 professionnels de la santé atteints d’un cancer de la prostate non métastatique. Tous étaient atteints d’un cancer de la prostate au stade précoce qui ne s’était pas encore propagé à d’autres organes. L’âge moyen des hommes diagnostiqués était de 68 ans. Près de la moitié des hommes de l’étude (48%) ont subi une intervention chirurgicale visant à retirer la prostate pour traiter le cancer. 35% ont reçu une radiothérapie comme traitement principal.

Au cours de l’étude, les professionnels (dentistes, pharmaciens, optométristes, ostéopathes, podologues et vétérinaires) ont répondu à deux enquêtes évaluant leur régime alimentaire et leur qualité de vie, y compris le fonctionnement sexuel, l’irritation urinaire, l’incontinence urinaire, le fonctionnement intestinal et la vitalité hormonale. Une enquête a été réalisée tous les quatre ans et une autre tous les deux ans.

Les hommes ont été répartis en cinq groupes en fonction de la quantité d’aliments d’origine végétale qu’ils consommaient. Le groupe qui mangeait le plus d’aliments d’origine végétale a obtenu des résultats supérieurs de 8 à 11% dans les mesures de la fonction sexuelle par rapport au groupe qui mangeait le moins d’aliments d’origine végétale. En outre, le même groupe qui consommait le plus d’aliments d’origine végétale a obtenu des résultats supérieurs de 14% en matière de santé urinaire et a rencontré moins de problèmes d’incontinence, d’obstruction et d’irritation.

« Nos résultats offrent de l’espoir à ceux qui cherchent des moyens d’améliorer leur qualité de vie après avoir subi une intervention chirurgicale, une radiothérapie et d’autres thérapies courantes pour le cancer de la prostate, qui peuvent entraîner des effets secondaires importants », a déclaré l’auteur principal de l’étude et urologue, le Dr Stacy Loeb, dans un communiqué de presse. « Ajouter plus de fruits et de légumes à leur régime alimentaire, tout en réduisant la viande et les produits laitiers, est une mesure simple que les patients peuvent prendre ».

Les hommes du groupe ont également connu moins de problèmes hormonaux, tels que baisse d’énergie, dépression et bouffées de chaleur, surtout par rapport au groupe qui mangeait le moins de végétaux et d’aliments d’origine végétale.

« Ces résultats s’ajoutent à la longue liste des avantages sanitaires et environnementaux d’une alimentation plus végétale et moins animale », a déclaré le Dr Loeb. « Ils remettent aussi clairement en question l’idée fausse selon laquelle la consommation de viande stimule la fonction sexuelle chez les hommes, alors qu’en fait, c’est le contraire qui semble se produire.

Des retombées modestes sur la qualité de vie

Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus courants. Selon le National Cancer Institute, le cancer de la prostate est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes aux États-Unis, juste après le cancer du poumon. L’American Cancer Society note que seul un homme sur 44 environ mourra d’un cancer de la prostate, et que le taux de survie est donc encourageant si le cancer est détecté à un stade précoce.

« En fait, plus de 3,3 millions d’hommes aux États-Unis qui ont été diagnostiqués avec un cancer de la prostate à un moment donné sont encore en vie aujourd’hui », affirme l’American Cancer Society.

En France, ce cancer se situe au 3e rang des décès par cancer chez l’homme avec  59 885 nouveaux cas et 8100 décès en 2018 en France métropolitaine.

Le cancer de la prostate peut provoquer une myriade de symptômes allant de problèmes urinaires à la présence de sang dans les urines ou le sperme, en passant par des douleurs osseuses, une perte de poids ou des troubles de l’érection. Les facteurs de risque sont liés à la race, aux antécédents familiaux et à l’obésité, ainsi qu’au fait d’être âgé de plus de 50 ans.

Les résultats de la nouvelle étude pourraient être une aubaine pour les hommes qui se remettent d’un cancer de la prostate, notent le Dr Loeb et son équipe.

« Cette étude prospective apporte la preuve qu’une plus grande consommation d’aliments végétaux sains est associée à des scores légèrement plus élevés dans les domaines de la qualité de vie chez les patients atteints d’un cancer de la prostate », a écrit l’équipe de recherche.

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