Les restes de 8000 victimes de la terreur nazie découverts en Pologne

Par Epoch Times avec AFP
14 juillet 2022 06:32 Mis à jour: 14 juillet 2022 18:06

L’Institut polonais de la mémoire nationale (IPN) qui enquête sur des crimes nazis et communistes, ont annoncé le 13 juillet qu’environ 17,5 tonnes de cendres humaines ont été découvertes et déterrées près d’un ancien camp de concentration nazi en Pologne.

Les restes ont été déterrés à Ilowo Osada, dans la forêt Bialucki, près du site de l’ancien camp de concentration de Dzialdowo (Soldau en allemand, à 150 km au nord de Varsovie), construit pendant l’occupation de la Pologne par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dès l’invasion de la Pologne en septembre 1939, le camp de Soldau a servi de lieu de transit, d’internement et d’extermination d’opposants politiques, membres des élites polonaises et de juifs.

Certains évaluent à 30.000 le nombre de prisonniers tués à Soldau, mais jusqu’ici, les sources historiques ne permettent pas de l’attester avec certitude.

Tombe symbolique dans la forêt de Bialucki, près d’Ilowo. Début juillet 2022, environ 8 000 victimes nazies du camp de concentration voisin de Soldau à Dzialdowo, ont été déterrées dans cette fosse commune. (Photo : JANEK SKARZYNSKI/AFP via Getty Images)

Élites polonaises en majorité

La découverte de cet endroit « permet d’affirmer qu’au moins 8000 personnes sont mortes ici », a expliqué Tomasz Jankowski, procureur à l’IPN.

Ce nombre est estimé grâce au poids des restes, deux kilogrammes de cendres correspondant environ à un corps. « Les victimes enterrées dans cette fosse ont probablement été assassinées aux alentours de 1939 et appartenaient en majorité aux élites polonaises », selon M.Jankowski.

Analyses ADN prévues

En 1944, des prisonniers juifs ont été chargés d’exhumer les corps et d’y mettre le feu, afin d’effacer les traces des crimes de guerre nazis.

« Nous avons prélevé des échantillons dans les cendres, qui seront ensuite étudiés en laboratoire », a précisé Andrzej Ossowski, chercheur en génétique à l’Université médicale de Poméranie.

« Nous pourrons notamment mener des analyses ADN, qui permettront d’en savoir plus sur l’identité des victimes », à l’instar des études déjà menées sur les ex-camps nazis de Sobibor ou Treblinka, a-t-il conclu.

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