L’Italie rejette les vaccins chinois contre le Covid-19, alors que la Chine admet qu’ils sont moins efficaces contre le variant Delta

Par Alex Wu
28 juin 2021 15:48 Mis à jour: 29 juin 2021 08:15

L’Italie a rejoint la liste croissante des pays qui mettent en doute les vaccins contre le Covid-19 fabriqués en Chine.

Le 22 juin, à la fin d’un sommet de l’Union européenne, le Premier ministre italien Mario Draghi a annoncé aux journalistes : « Le vaccin chinois […] s’est révélé inadéquat. Vous pouvez le constater à partir de l’expérience du Chili dans la lutte contre l’épidémie. »

Plus de la moitié de la population chilienne a reçu les vaccins Sinovac fabriqués en Chine, mais d’après certaines informations, le taux d’efficacité aurait été de 16 % après la première dose et de 67 % après une deuxième dose. Le Chili fait partie des 10 pays les plus touchés par le Covid-19.

Le 24 juin, Feng Zijian, chercheur et ancien directeur adjoint du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a admis dans une interview accordée au média d’État chinois CCTV que les vaccins fabriqués en Chine ne produisent pas suffisamment d’anticorps et sont moins efficaces contre le variant Delta – anciennement appelée variant indien – du virus.

Le variant Delta a causé 85 % des infections lors de la récente flambée de Covid-19 dans la province chinoise de Guangdong, malgré la vaccination de dizaines de millions de résidents locaux.

L’utilisation des vaccins chinois n’a pas été approuvée aux États-Unis ou dans l’Union européenne. Les vaccins chinois sont également exclus du programme de laissez-passer numérique pour la vaccination de l’UE. Le régime chinois a annoncé des mesures de rétorsion, refusant l’entrée sur le territoire aux voyageurs qui n’ont pas été vaccinés avec des vaccins chinois et ne reconnaissant pas les vaccinations effectuées avec des vaccins non chinois. Ces mesures ont empêché de nombreux citoyens chinois d’outre-mer de rentrer dans leur pays.

Malgré leur faible efficacité et le manque de transparence des données des essais, l’Organisation mondiale de la santé a récemment approuvé les vaccins Sinopharm et Sinovac pour une utilisation d’urgence.

Cette décision intervient alors que de plus en plus de pays dans le monde mettent en doute les vaccins chinois.

Le 17 juin, plus de 350 médecins et agents de santé en Indonésie ont été infectés par le Covid-19, alors qu’ils avaient reçu le vaccin Sinovac. Des dizaines d’entre eux ont été hospitalisés, ce qui jette un doute sérieux sur l’efficacité du vaccin, notamment contre les variants plus infectieux du virus. L’Indonésie a acheté et administré le vaccin chinois à un grand nombre de ses citoyens.

Les Émirats arabes unis ont mis le vaccin Sinopharm à la disposition du grand public en décembre 2020, et proposent des troisièmes doses Sinopharm depuis mars, après qu’il a été découvert que les vaccins n’avaient pas produit suffisamment d’anticorps pour certains bénéficiaires.

En mars, Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré qu’une troisième dose des vaccins contre le Covid-19 fabriqués en Chine pourrait être nécessaire pour renforcer leur efficacité.

En avril, lors d’une conférence nationale chinoise sur les vaccins et la santé, Gao Fu a admis que les vaccins chinois, qui utilisent un virus inactivé, offrent une faible protection contre les infections et que leur efficacité pourrait être améliorée en mélangeant différents types de vaccins fabriqués avec des technologies différentes, comme l’ARNm utilisé par les vaccins occidentaux.

Le même mois, les Émirats arabes unis ont commencé à offrir le vaccin Pfizer/BioNTech comme rappel aux personnes ayant reçu des vaccins chinois.

Une jeune femme reçoit un vaccin contre le Covid-19 au Bahrain International Exhibition and Convention Center à Manama, la capitale du Bahreïn, le 24 décembre 2020. Le royaume de Bahreïn a approuvé à la fois le vaccin Pfizer/BioNTech et un autre développé par la société chinoise Sinopharm. (Mazen Mahdi/AFP via Getty Images)

Au début du mois de juin, 47 % de la population de Bahreïn avait été entièrement vaccinée, 60 % ayant reçu le vaccin Sinopharm. Cependant, le nombre de cas confirmés a atteint un niveau record à Bahreïn et, depuis la fin du mois de mai, les autorités proposent le vaccin Pfizer comme injection de rappel aux personnes déjà complètement vaccinées avec le Sinopharm.

Début juin, une étude clinique menée en Serbie a révélé que 30 % des personnes âgées de 65 ans ou plus n’avaient produit aucun anticorps après avoir reçu le vaccin Sinopharm. La Serbie est le premier pays européen à utiliser les vaccins chinois, bien qu’ils n’aient pas été approuvés par l’Agence européenne des médicaments.

De nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, ainsi que la Hongrie et la Serbie en Europe, qui administrent tous le vaccin chinois, connaissent actuellement des poussées d’infections au Covid-19.

D’après Our World in Data, des pays comme les Seychelles, le Chili, le Bahreïn et la Mongolie, dont 50 à 68 % de la population est entièrement vaccinée avec le vaccin chinois, figurent parmi les 10 pays qui connaissent les pires épidémies de Covid-19.

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