Le Mans : deux CRS reçoivent «une pluie de coups» et ne répliquent pas de peur d’être accusés de violences policières

Par Nathalie Dieul
22 juin 2020 20:22 Mis à jour: 22 juin 2020 20:22

Alors qu’ils se trouvaient en civil dans un bar, deux CRS ont été violemment agressés au Mans. À cause du « contexte particulier du moment », ils ont préféré ne pas répondre aux coups portés par leurs agresseurs. L’un d’eux a eu une double fracture à la jambe.

C’est Le Parisien qui rapporte les faits qui se sont produits dans la nuit du 11 au 12 juin dernier devant le bar le Sun 7, en plein contexte mondial de manifestations antiracistes générant une vague de haine contre les policiers.

Après avoir fêté le départ d’un des leurs, les deux agents sont allés boire une bière dans un bar du centre-ville du Mans. Il était un peu plus de minuit lorsque l’un d’eux décide de se mêler d’un conflit entre clients à l’extérieur de l’établissement. Son collègue le rejoint.

Lorsque l’un des CRS dit « ‘Nous sommes de la police, calmez-vous’, cela n’a rien changé. Cela a même eu l’effet inverse », raconte son confrère.

Les trois agresseurs sont deux femmes « en furie » et un homme qui semblait « plus tranquille » jusqu’à ce qu’il lance « une pluie de coups » à l’un des policiers, roulé en boule au sol. Gravement blessé, il souffre d’une double fracture tibia-péronné.

Pendant ce temps-là, son collègue, qui mesure pourtant 2 mètres, est frappé par une des femmes et reçoit au moins un coup au visage. Cependant, il décide de ne pas rétorquer.

« Je n’ai pas souhaité la frapper car c’était une femme, noire qui plus est. Avec le contexte particulier du moment, je ne voulais surtout pas que l’on parle de violences policières », explique le CRS.

« Ils se sont freinés pour ne pas être taxés de violence à leur tour », explique à France Bleu un représentant du syndicat Alliance. « Ils ont joué la montre, en attendant l’arrivée des policiers du commissariat. »

L’un des deux CRS a reçu un arrêt de travail d’un mois et demi. Les deux hommes sont encore « très choqués » plus de dix jours après les événements.

Une enquête pour « violences ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours en réunion et en état d’ivresse manifeste sur personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte. Deux personnes ont été placées en détention provisoire et une autre sous contrôle judiciaire.

« Certains collègues préfèrent désormais s’abstenir de répondre à la violence, de peur de se retrouver dans la galère », remarque Frédéric Lagache, délégué général du syndicat de policiers Alliance.

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