Les médias chinois utilisent la perte douloureuse d’une mère pour promouvoir les pratiques criminelles de transplantation du régime chinois

Par Epoch Times
24 juin 2019 16:30 Mis à jour: 13 juillet 2019 12:28

On dit que la douleur causée par la perte d’un enfant est quelque chose qu’aucun parent ne devrait jamais avoir à vivre. Cependant, la perte dont a souffert une famille a été potentiellement utilisée pour donner un visage plaisant à une industrie malfaisante.

Des reportages ont montré la tristesse des derniers instants d’un garçon de 7 ans : intubé, allongé dans un lit d’hôpital, pendant que les larmes de sa mère coulaient de son visage sur les draps de son lit.

La mère de Wang pleure en essuyant le visage de son enfant. (Utilisateur : Lightning Video/Weibo.com)

Le garçon, nommé Wang Rui, est décédé le matin du 13 juin dans la ville de Qingdao, parfois appelée Tsingtao, dans la province de Shandong, en Chine, selon de nombreux reportages des médias chinois. Wang Rui souffrait de gliome.

Le gliome est une tumeur qui se développe dans le cerveau et la moelle épinière, selon la clinique Mayo.

Son foie, ses deux reins et les deux cornées de ses yeux ont été transplantés à d’autres personnes.

Cependant, les médias chinois ont peut-être reçu du régime chinois l’ordre de présenter les pratiques de transplantation d’organes du pays sous un jour positif. Les reportages soulignaient à maintes reprises que l’enfant était un « ange » et affirmaient que c’était le désir du garçon de faire don de ses organes, même s’il était inconscient au moment où la décision a été prise.

Cette décision aurait pu être motivée par un récent rapport publié le 18 juin au sujet d’un tribunal indépendant à Londres qui a conclu à l’unanimité que la Chine tue des prisonniers d’opinion pour leurs organes. Le tribunal a conclu que les pratiquants de Falun Gong sont l’une des principales sources du prélèvement d’organes pour le régime chinois. L’article a été repris par les principaux médias.

La mort du garçon

Wang Rui a été diagnostiqué porteur d’un gliome le 12 janvier, selon Qingdao Morning News. Il a été hospitalisé le matin du 3 juin, souffrant de maux de tête et de vomissements. Cette nuit-là, il a perdu connaissance.

Les médecins ont déclaré que la tumeur était inopérable à cause de l’endroit où elle s’est développée dans le corps de Wang Rui, selon Qingdao Morning News. La clinique Mayo suggère que le gliome peut généralement être guéri, mais avec différents niveaux de difficulté.

Juste avant le décès du garçon, l’hôpital où il séjournait a organisé une cérémonie avec la Croix-Rouge de la ville de Qingdao. La « journée de la transplantation d’organes en Chine » s’est tenue à l’hôpital affilié de l’Université de Qingdao le 11 juin – ce jour tombe le même mois où le bureau « 610 » a été créé il y a 20 ans. Le 10 juin 1999, le Bureau « 610 » a été créé pour persécuter les pratiquants de Falun Gong en Chine.

Lors de la cérémonie, les parents se sont inscrits comme donneurs, selon Qingdao Morning News. Les reportages laissaient entendre que Wang Rui voulait faire don de ses organes, mais qu’il avait perdu conscience environ une semaine auparavant. « Notre fils a décidé de faire un don, nous, en tant que mari et femme, nous voulons le faire aussi », aurait déclaré le père de Wang au Qingdao Morning News.

Deux jours plus tard, Wang Rui est décédé. Les reportages ont ensuite décrit ses cinq organes transplantés comme ayant sauvé cinq personnes de la mort.

L’activité de transplantation

L’hôpital affilié de l’Université de Qingdao, où Wang Rui a passé ses derniers jours, est l’un des nombreux hôpitaux qui a secrètement fonctionné comme un centre de prélèvement forcé d’organes.

Des recherches effectuées par des collaborateurs de Minghui.org, un site Web consacré à la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine, ont décrit ce centre de transplantation dans un rapport publié en 2017 (en chinois).

Le rapport indique que l’hôpital dispose de 14 chambres réservées aux opérations de transplantation et d’environ 27 lits. L’hôpital se spécialise dans les greffes de foie. Au moment de la rédaction du rapport, les lits étaient occupés de façon continue et, à peu près tous les un ou deux jours, une nouvelle transplantation était pratiquée.

Les patients qui se présentaient à cet hôpital n’attendaient généralement qu’une semaine avant de recevoir un foie. En comparaison, un rapport publié en 2017 révèle qu’aux États-Unis, où le bassin de donneurs est plus important qu’en Chine, le temps d’attente moyen est de 239 jours (pdf).

Selon Minghui.org (en chinois), un exemple concret de chirurgie rapide a eu lieu en 2008. Un homme du nom de Zhao Shouxian, 41 ans, s’est rendu à l’hôpital universitaire de Qingdao le 3 juin 2008. Le 6 juin, il s’est fait opérer. Il est décédé plus tard en novembre de la même année.

L’hôpital n’est qu’un des nombreux centres de transplantation d’organes qui ont effectué des prélèvements de force sur des prisonniers d’opinion en Chine.

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