Mon « parcours » de guérison, comme certains l’appellent, a commencé en mars 2020. Frustrée par ma difficulté accrue à monter les escaliers de notre sous-sol – un rappel quotidien de la baisse de mon plaisir à faire de la randonnée – j’ai cherché de l’aide sous la forme d’un entraîneur personnel.
J’ai pris rendez-vous avec un entraîneur du nom d’Andrew, mais la semaine suivant notre première rencontre, notre pays s’est arrêté à cause du Covid, et j’ai donc annulé ma séance suivante. Deux mois plus tard, j’ai repris contact avec lui. Nous avons convenu de tenir nos séances à l’extérieur jusqu’à ce que les commerces soient autorisés à ouvrir de nouveau.
Ma première séance d’entraînement a consisté à monter une pente de 10% en portant un poids de 4,5 kg. J’ai été surprise de constater qu’une tâche que j’aurais pu maîtriser avec aisance dans le passé était devenue un tel défi.
Je rencontrais Andrew environ trois fois par semaine. Nous avons fait diverses activités de « mouvement » et il m’a même suggéré de tenir un journal sur mon alimentation. Il n’a pas porté de jugement en examinant mon petit-déjeuner quotidien composé de deux beignets. Au cours de mes séances, nous avons beaucoup discuté et je me suis rendu compte qu’il s’agissait de mon « éducation ». J’ai beaucoup appris ! J’ai une formation en médecine – je suis infirmière anesthésiste diplômée – mais je ne savais pas grand-chose sur la façon d’être en bonne santé. Andrew comprend comment notre corps métabolise et utilise les aliments comme énergie. Très tôt, il m’a posé une question essentielle : « Mettrais-tu du sable dans ton réservoir d’essence et penserais-tu pouvoir conduire ta voiture ? »
Andrew m’a appris à me donner la permission d’être flexible dans la définition d’exercice et j’ai pu accepter que tout mouvement quotidien tel que le nettoyage de la maison, le travail de jardinage, etc. tombait dans cette catégorie ! Je me suis rendu compte que j’avais envie de « bouger ». J’ai ajouté un peu de cardio – elliptique et tapis roulant – et j’ai découvert que c’était un excellent moyen de gérer le stress. Aujourd’hui, je considère le cardio comme une activité supplémentaire, et non plus comme une obligation. Mon régime alimentaire a lui aussi lentement changé. Je ne compte pas les calories ni les macros. Je me contente de manger des aliments frais et vrais.
Un peu d’histoire : en 2010, on m’avait informée que je souffrais d’une maladie auto-immune appelée syndrome de CREST, j’étais donc habituée à vivre avec des douleurs quotidiennes. Cependant, après six mois d’alimentation saine, je me suis réveillée un jour sans aucune douleur articulaire ! J’ai éliminé tous les aliments transformés et les sucres de mon alimentation. Je ne mange plus que des fruits et des légumes biologiques, ainsi que des viandes d’animaux nourries à l’herbe. J’ai pu me passer de trois médicaments différents pour mon système gastro-intestinal et d’un anti-inflammatoire quotidien. J’ai perdu 25 kg la première année ! Je peux affirmer sans aucun doute que je ne reviendrai jamais à mon ancien mode d’alimentation. Je me sens trop bien pour revenir en arrière.
Mes médecins ont été stupéfaits de ma transformation. J’ai mon bilan sanguin tous les six mois avec des résultats stupéfiants. Cela fait trois ans que j’ai commencé mon programme avec Andrew et je n’ai pas dévié de mon nouveau mode de vie. Oui, j’ai eu quelques défis à relever. Les exigences de mon travail en tant que chef d’entreprise m’ont causé un stress incroyable l’année dernière, mais je n’ai jamais manqué une séance d’entraînement et je n’ai jamais envisagé de m’écarter d’une alimentation saine.
Ces trois dernières années ont permis à mon cerveau de reconnecter ses circuits. Utiliser la nourriture comme carburant pour mon corps et mes mouvements quotidiens est devenu automatique. J’ai également pris conscience de l’impact du sommeil et du stress sur ma santé. Je suis devenue une chercheuse vorace sur les moyens d’optimiser ces piliers de la santé.
J’ai la chance d’avoir un mari merveilleux qui me soutient et un excellent « coach » comme entraîneur. Ce système de soutien me donne le courage de m’accepter et d’accepter le fait que « c’est un parcours ».
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