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Mexique : plus de 2000 os de main trouvés, certains provenant d’enfants et d’adolescents

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Image d'illustration. Deux femmes travaillent lors d'une recherche de personnes disparues, à Escobedo, dans l'État de Nuevo León, au Mexique, le 12 août 2016.

Photo: JULIO CESAR AGUILAR/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Des milliers d’ossements humains ont été trouvés au Mexique. Certains d’entre eux provenaient d’enfants, les autres d’adolescents et d’adultes.
Le 24 août dernier, des membres de la Brigade d’État à la recherche des personnes disparues de Sinaloa ont retrouvé les os dans la décharge La Cohetería, dans la municipalité de Culiacán, selon le média local El Dato.
Près de deux mille fragments d’os correspondant à des mains ont été trouvés dans un terrain situé près du lotissement « La Primavera ».
« Je n’arrive pas à croire qu’ils soient humains », a dit l’un des experts. « Ils sont tellement nombreux. Ils ressemblent à ces os qu’on utilise pour le pozole [une sorte de potée mexicaine – NDT] », a répondu son collègue. « S’ils sont humains, c’est terrible, alors où allons-nous ? », a rapporté le journal mexicain Vanguardia.

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Les fragments d’os ont été trouvés dans des sacs en plastique. Les phalanges appartenaient à des adultes, des adolescents et des enfants, selon un expert cité dans cet article.
Apparemment, il y avait aussi des os de pieds, selon le personnel médico-légal de la région, d’après Vanguardia.

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Le quartier La Primavera est un site exclusif pour les hommes d’affaires, les politiciens et les gens riches. Il y a une lagune à l’intérieur du lotissement et un conseil administre les demandes d’achat. Les murs ne permettent pas de voir à l’intérieur du quartier.
Pendant des années, des corps ont été retrouvés près des murs extérieurs du lotissement.
« Maintenant, ils ne sont plus jetés sur la route. Ils sont laissés à l’intérieur à cause du dépotoir, et personne ne s’en aperçoit parce que personne n’est là la nuit », explique l’un des policiers locaux, selon El Dato.
Familles de disparus
Au Mexique, faute de soutien de l’État, des milliers de familles sont à la recherche de leurs disparus. La trouvaille est considérée comme la plus grande découverte d’ossements, qui peuvent appartenir à environ 150 personnes, dont des enfants, d’après le site Internet d’Alfredo Álvarez.
Les autorités locales continuent d’analyser les restes d’ossements trouvés dans des travaux dirigés par le Commissaire d’État à la recherche des personnes disparues, Juan Carlos Saavedra, qui a révélé qu’il avait trouvé une zone qui était apparemment utilisée comme cimetière clandestin.
Dans un rapport de 2017, la Commission nationale mexicaine des droits de l’homme (CNDH) a indiqué qu’au cours des 20 dernières années, 57 861 personnes ont été portées disparues au Mexique.
Le gouvernement fédéral a signalé que 3 024 tombes clandestines ont été découvertes entre la fin de 2006 et aujourd’hui, celles-ci contenant 4 874 corps.
Les États où les tombes clandestines sont les plus nombreuses sont Tamaulipas, Chihuahua, Guerrero, Zacatecas et Jalisco.
Le sous-secrétaire aux droits de l’homme, Alejandro Encinas, a indiqué que la recherche des personnes disparues est une priorité de l’administration actuelle et a annoncé que le Mexique acceptera la coopération et le contrôle internationaux, selon un communiqué.
De son côté, le chef de la Commission nationale pour la recherche des personnes, Karla Quintana, a déclaré que du 1er décembre 2018 au 14 août, 522 tombes ont été trouvées. Elles contenaient 671 corps, dont 200 ont été identifiés, et de ce dernier nombre, 116 corps ont été livrés à leurs familles, selon Infobae.
Le 30 août marquait la Journée internationale des victimes de disparitions forcées.
Jesús de León est journaliste à Epoch Times pour son édition espagnole, La Gran Época. Il est né à Cuba et sa profession est avocat. Il écrit sur des sujets liés aux Hispaniques, tels que l'immigration aux États-Unis et sur l'influence du communisme dans les pays hispanophones.

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