Nice : il crée un groupe intitulé « Aux armes citoyens » après l’attentat et se retrouve convoqué par la justice

Par Paul Tourège
3 novembre 2020 11:58 Mis à jour: 3 novembre 2020 11:59

Après l’attentat commis jeudi dernier à Nice qui a coûté la vie à Nadine Devillers, Simone Barreto Silva et Vincent Loquès, le champion de karaté Christophe Pinna a lancé un groupe appelant à résister à la barbarie islamiste sur Facebook. Une initiative qui lui a valu d’être entendu par la justice.

À la suite du terrible attentat islamiste perpétré dans l’enceinte de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Nice (Alpes-Maritimes) par Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans arrivé clandestinement en Europe mi-septembre en passant par l’Italie, qui a coûté la vie à trois personnes, Christophe Pinna a créé un groupe intitulé « Aux armes citoyens » sur Facebook.

Né à Nice, le champion de France, d’Europe et du monde de karaté appelait notamment ses concitoyens à résister, souhaitant que 1000 Niçois puissent se rassembler « prochainement dans la rue ».

« C’est interdit d’appeler aux armes sur Facebook, je désobéis parce que c’est un devoir. Je suis citoyen et résistant. Groupons-nous, organisons notre propre milice pour défendre nos enfants. Trop c’est trop, pleurer, mettre des bougies, écrire même pas peur… ne sert à plus rien. Quand l’État à qui nous versons des impôts n’est plus capable d’assurer notre sécurité, il faut l’assurer soi-même », écrivait le karatéka.

« Si nous ne sommes pas capables d’être 1000 pour défendre les mêmes valeurs, pour que cela ne se reproduise plus, alors je garderai au fond de moi la honte d’être impuissant, je me retournerai et ça sera terminé. Je laisserai la place à ceux qui posteront des bougies, des ‘je suis…’, des marches blanches, des politiques qui manient le verbe bien mieux que moi », ajoutait Christophe Pinna.

L’ancien champion de karaté entendu par la justice

Selon Nice-Matin, l’initiative du champion de karaté a suscité la colère des autorités et lui a valu une audition « pendant plusieurs heures » par le parquet niçois le lundi 2 novembre.

Une information confirmée par Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice. Le groupe Facebook lancé par Christophe Pinna a d’ailleurs été supprimé ce lundi.

D’après une source judiciaire citée par Nice-Matin, le parquet faisait grief au karatéka d’avoir « incité à la haine » à travers le groupe qu’il avait créé sur les réseaux sociaux.

« Ça a été mal compris, ce n’est pas de l’incitation à la haine, ce n’est pas son genre du tout. C’était une réaction épidermique parce qu’il avait mal pour sa ville. Ce n’était pas un appel au soulèvement mais à trouver une solution tous ensemble », confie un proche de Christophe Pinna dans les colonnes du quotidien régional.

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