Nice : ils achètent un appartement avec un crédit, le louent à des mauvais payeurs et se retrouvent couverts de dettes

Par Paul Tourège
15 septembre 2020 17:26 Mis à jour: 15 septembre 2020 17:26

Après avoir contracté un crédit pour acheter un bien immobilier, un couple a connu une véritable descente aux enfers à cause de ses locataires.

Depuis environ deux ans, Emmanuel – ingénieur en informatique médicale de profession – et sa compagne japonaise vivent un véritable calvaire. Tout commence en 2017, lorsque le couple acquiert un appartement à Nice grâce à un emprunt étalé sur 22 ans.

« On travaillait tous les deux, on voulait avoir très vite des enfants, nous avons donc acheté un trois-pièces à Nice ouest », a expliqué Emmanuel, 43 ans, dans les colonnes de Nice-Matin.

Le quadragénaire et sa compagne décident ensuite de louer leur logement pour un loyer de 1200 euros par mois. Un montant qui correspond aux mensualités qu’ils doivent rembourser chaque mois.

« Nous avons expliqué à la famille qui souhaitait louer notre appartement que nous le récupérerions au bout d’un an. Nous avons tout fait nous-mêmes, sans agence, mais avec un bail en bonne et due forme, c’était un meublé. Ayant connu moi-même des difficultés pour avoir un logement quand j’étais plus jeune, je n’ai pas demandé de bulletins de salaire, ce qui est probablement une erreur », confie Emmanuel.

Au bout du terme convenu, la famille qui occupe l’appartement du couple leur demande un délai avant de quitter les lieux. Deux mois après la requête des occupants, l’appartement n’est toujours pas libéré. Au mois de janvier 2019, les locataires cessent de payer leur loyer.

« Ma femme a commencé par prendre des anxiolytiques. Les choses ont traîné, nous avons saisi la justice, un jugement d’octobre 2019 a donné à cette famille deux mois pour partir. En février 2020, ces gens ont été condamnés à payer. Avec une saisie sur salaire, mais à l’arrivée, au bout de six mois, on ne leur avait retenu que 130 euros », soupire Emmanuel.

En proie au chômage et à la dépression, le couple se voit alors contraint de vivre chez les parents d’Emmanuel, qui résident à Toulouse (Haute-Garonne).

« Notre rêve s’est transformé en cauchemar » 

Sans ressources, le couple doit pourtant continuer à rembourser son crédit et à honorer le paiement des charges de l’appartement.

« Nous avons emprunté de l’argent autour de nous pour payer le crédit et les charges, 600 euros par trimestre. Nous sommes au bord de l’interdiction bancaire », témoigne Emmanuel.

« La situation aujourd’hui, c’est que les impayés s’élèvent à 20 000 euros environ. Et que notre rêve s’est transformé en cauchemar », ajoute-t-il.

Si la justice a bel et bien donné raison aux propriétaires du bien, les mauvais payeurs habitent toujours dans le logement.

« Je ne comprends pas, je ne sais plus, je n’ai plus d’espoir. Puisque le jugement est en notre faveur, puisque la décision d’expulsion n’est pas appliquée, puisque ces personnes sont à l’abri jusqu’au printemps, je considère que les droits des propriétaires sont bafoués », conclut Emmanuel avec dépit.

FOCUS SUR LA CHINE – Comment la Chine manipule l’opinion publique 

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.