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« Nous ne sommes pas du tout rassurés » : deuxième manifestation nocturne des policiers à Paris

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La police se rassemble devant l'Arc de Triomphe à Paris le 13 juin 2020 pour protester contre les dernières annonces du ministre de l'Intérieur.

Photo: : PHILIPPE DUPEYRAT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dans la soirée du dimanche 14 juin sur l’esplanade du Trocadéro à Paris, aux sons des sirènes et des gyrophares bleus allumés, quelques centaines de policiers se sont rassemblés pour protester contre les dernières annonces gouvernementales après l’allocution d’Emmanuel Macron.
« Nous ne sommes pas du tout rassurés par le discours de ce soir, au contraire. Nous, ce que l’on veut c’est du concret et surtout on veut que le ministre de l’Intérieur fasse machine arrière » sur les annonces de lundi, a expliqué un policier venu avec deux coéquipiers mais qui tient à rester anonyme.
« Se faire lâcher par son patron, c’est quand même terrible ! On a l’impression que c’est la rue qui commande et nous on se sent complètement abandonnés », a renchéri une autre policière en uniforme qui a souhaité, elle aussi, garder l’anonymat. Elle se dit prête à revenir tous les soirs « s’il le faut ».

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Menottes à terre
Plusieurs policiers ont déposé leurs menottes à terre en signe de protestation malgré les déclarations quelques heures plus tôt du président de la République qui a assuré que les policiers et gendarmes « méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation ». « Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté », a déclaré le président de la République, « cet ordre ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l’assurent ». « Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom », a-t-il dit.

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Syndicat Alliance attend des « actes forts »
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a reçu vendredi les syndicats policiers très remontés depuis ses annonces le 8 juin dernier, notamment sur la fin de l’utilisation de la technique d’interpellation dite « d’étranglement ». Devant les syndicalistes, Christophe Castaner avait reconnu en outre « une connerie », « une maladresse » de langage quand il a annoncé lundi la suspension de tout fonctionnaire en cas de « soupçon avéré » de racisme selon les syndicalistes.
Le syndicat Alliance demande à être reçu par le président de la République et attend « des actes forts », assurant « maintenir les mobilisations ».
 
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