« Nous sommes seuls »: la France est la principale cible des grandes puissances économiques parce qu’elle est puissante grâce à l’atome

Les intérêts communs du gaz russe et du pétrole américain, c'est de faire en sorte que la France ne déploie pas son nucléaire

Par David Vives et Ludovic Genin
19 septembre 2023 16:18 Mis à jour: 27 février 2024 08:56

La Troisième Guerre mondiale sera une guerre de l’énergie. Auteur de Guerre de l’énergie – Au coeur du nouveau conflit mondial, Fabien Bouglé, suggère que l’Europe est devenue un champ de bataille d’une guerre de l’énergie. Contrairement aux États-Unis et à la Russie, l’Europe est loin d’être autonome. Entre la poussée des énergies renouvelables, la Loi sur la réduction de l’inflation de 2022 du gouvernement Biden, la guerre en Ukraine, le sabotage de Nord Stream, le vieux continent s’apprête à payer le prix fort. Sa dépendance au gaz de schiste liquéfié, signant sa vassalisation aux États Unis et détruisant la compétitivité de ses entreprises. Un paysage bien morose, mais dans cette guerre de l’énergie, il y a toujours un espoir, dans l’atome français.

EPOCH TIMES: Est-ce que vous pouvez préciser pourquoi vous utilisez le terme de guerre et quels en sont les belligérants ? 

Fabien BOUGLÉ : Le sabotage de Nord Stream 1 et de Nord Stream 2 n’est pas le début de la Troisième Guerre mondiale énergétique mais plutôt un révélateur, un déclencheur. L’explosion du gazoduc Nord Stream 2 a été un moment disruptif avec des conséquences considérables qui alertent sur le fait que nous sommes rentrés de plain-pied dans une Troisième Guerre mondiale.

Les sabotages des gazoduc Nord Stream 1 et 2 sont l’élément déclencheur de cette Troisième Guerre mondiale, qui n’est pas à proprement parler une guerre militaire, mais une guerre économique qui s’accompagne d’événements militaires. Il suffit d’écouter les dirigeants américains. L’un d’entre eux, il y a quelques années, disait: “Nous allons libérer l’Europe, non pas en envoyant des militaires, mais en livrant à l’Europe le gaz naturel liquéfié de la liberté’”. Les propos des dirigeants américains dans leur relation avec l’Europe montrent bien que nous sommes dans un conflit mondial. Et pour moi, ce conflit, c’est une Troisième Guerre mondiale.

Est-ce que l’on pourrait qualifier le sabotage de Nord Stream comme une opération de guerre menée contre l’Europe pour la fragiliser dans ses approvisionnements énergétiques ?

Le sabotage de Nord Stream est quelque chose d’absolument extraordinaire dans l’histoire de ces 200 dernières années. Pourquoi ? Parce que ce sont 3 des 4 tuyaux de Nord Stream 1 et Nord Stream 2 qui ont été sabotés et cela a des conséquences absolument considérables. Il ne faut pas oublier que Nord Stream un et Nord Stream deux était en capacité de livrer à peu près 110 milliards de mètres cubes, c’est à dire à peu près 25 % de la consommation de gaz de l’Union européenne. Il est évident que les États-Unis, comme ils ont un surcroît de gaz naturel liquéfié, ont intérêt à fragiliser la relation entre la Russie et l’Union européenne, en faisant en sorte que la distribution du gaz entre la Russie et l’Union européenne soit entravée. Il apparaît évident que la destruction du gazoduc Nord Stream, même s’il y a d’autres possibilités de fournir du gaz, est un acte très fort de diminution de l’emprise de la Russie sur l’Europe.

La destruction des pipelines du gazoduc Nord Stream est une forme d’acte extrêmement puissant qui signifie que la Russie, qui était en train de vassaliser énergétiquement l’Union européenne, est symboliquement détachée de l’Union européenne, ceci immédiatement après les accords conclus entre les États-Unis et l’Union européenne. Conséquence, l’Europe, qui a absolument besoin de gaz – et en particulier l’Allemagne, achète du gaz naturel liquéfié américain dans des quantités qui ont presque triplées. On est passé d’une vassalisation russe à une vassalisation américaine. C’est tout à fait intéressant de voir que la destruction de ce gazoduc est un acte de terrorisme économique qui a des conséquences géopolitiques absolument gigantesques. C’est pour cela que j’en fais le début de cette Troisième Guerre mondiale.

Bien qu’il soit impossible de trancher sur les commanditaires de ce sabotage, est-ce que nous avons aujourd’hui certains indices ?

L’opinion publique s’est un peu concentrée sur qui avait été derrière ou qui était le donneur d’ordre du sabotage de Nord Stream. J’ai tendance à penser que c’est très compliqué à savoir. Vous pouvez avoir des faux drapeaux dans ce type d’actions terroristes.

Ce qui est certain c’est qu’en février 2022, soit six mois avant le sabotage de Nord Stream et alors que Le Nord Stream 2 allait être mis en service, Olaf Scholz, le chancelier allemand, rencontre Joe Biden aux États-Unis. Ils font une conférence de presse qui est disponible en ligne. Un journaliste demande à Joe Biden: « Si Vladimir Poutine envahit l’Ukraine, il n’y aura plus de Nord Stream 2, expliquez-nous comment vous allez faire? ». Et Joe Biden de répondre : « Je peux vous assurer qu’il n’y aura plus [de gazoduc] ». Je dirais que la volonté politique des États-Unis de mettre fin à Nord Stream est évidente, elle est existante. Et quelques semaines après, Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine.

Ensuite, il faut bien voir que la question du sabotage de gazoduc n’est pas une histoire récente. Elle est consubstantielle à la guerre froide et aux relations entre les États-Unis et la Russie avec la construction des gazoducs pendant la guerre froide, notamment dans les années 80 avec la construction du gazoduc euro-sibérien. Cela avait créé des relations extrêmement tendues entre l’Union européenne et en particulier avec la France.

La hausse des prix de l’énergie continue depuis 20 ans et les évènements récents l’ont accentuée faisant exploser l’inflation. Plusieurs raisons ont été évoquées dans les médias, qu’en est-il vraiment selon vous ?

Au dernier semestre 2021, on a eu une baisse historique des épisodes venteux en Europe qui a conduit les principaux pays utilisant l’énergie éolienne, l’Allemagne ou l’Irlande par exemple, à importer massivement du gaz et des énergies fossiles. Comme il y avait également des tensions en Chine du fait d’un embargo sur le gaz australien, le prix du gaz s’est mis à exploser, une multiplication par six entre septembre 2021 et décembre 2021. Nous sommes avant la guerre en Ukraine et cette augmentation du prix du gaz a conduit à une explosion du prix de l’électricité en Europe, puisque le prix de l’électricité est indexé sur le prix des centrales à gaz. Cela a créé une inflation énergétique considérable en Europe. C’est une des raisons probables qui ont contribué à cette inflation économique que nous vivons en Europe et l’explosion du prix des matières premières énergétiques, en particulier du gaz, du pétrole et du charbon.

La guerre en Ukraine est ensuite arrivée au début de l’année 2022. En réponse aux sanctions économiques, la Russie s’est mise à couper le robinet du gaz russe des Européens. L’Europe a dû contrebalancer ce déficit d’approvisionnement en allant voir chez le fournisseur américain. C’est ce qui a fait que la facture d’énergie, et en particulier la facture de gaz de l’Union européenne, est passée de 120 milliards d’euros en 2021 à 400 milliards d’euros en 2022. Cette explosion du coût énergétique a eu un impact direct sur le coût des produits à consommation, sur l’agriculture, ce qui a contribué à cette inflation.

Pourtant, la guerre en Ukraine a abondamment été citée par nos dirigeants comme raison de l’inflation du prix de l’énergie depuis l’été 2022. Un narratif, selon vous, bien éloigné des faits…

Nous nous situons dans ce qu’on appelle une guerre informationnelle. L’inflation est au cœur des débats politiques; il faut donner des raisons au consommateur, qui est aussi un électeur. Ce sont les électeurs qui vont juger les résultats, alors on se retrouve dans une guerre informationnelle entre les pays européens voulant imputer l’inflation à Vladimir Poutine et la guerre en Ukraine. De l’autre côté Vladimir Poutine dit : « Attendez, ce n’est pas moi qui suis responsable de l’inflation énergétique de vos pays, c’est votre plan d’action sur les énergies vertes. Évidemment, vous vous retrouvez aujourd’hui dans une impasse avec des votre plan vert avec des énergies intermittentes qui nécessitent du gaz et aujourd’hui vous êtes bloqué.  »

Il dit : »Mais attendez, vous dirigeants européens, vous êtes en train de parler à vos électeurs, mais c’est vous qui êtes responsables, C’est votre politique d’énergies intermittentes, dites vertes qui a contribué à cette inflation ». Et c’est la vérité.

Vis-à-vis des électeurs des pays européens, il faut faire une forme de propagande pour faire croire que c’est Vladimir Poutine et la guerre en Ukraine qui sont responsables de l’augmentation des factures de l’énergie et des factures alimentaires. Mais ce n’est pas le cas.

La “Guerre de l’énergie – Au cœur du nouveau conflit mondial” paru en septembre 2023, aux éditions du Rocher

Quel prix paye-t-on aujourd’hui le sabotage de Nord Stream en Europe et en France en termes d’inflation sur les biens de consommation courante ? 

On est dans une fragilisation qui va durer des années. En 1973, lorsqu’il y a le choc pétrolier, la crise économique et énergétique dure des années. C’est le plan Messmer en France qui a permis, par le déploiement des réacteurs nucléaires, de baisser considérablement la facture énergétique des Français et des entreprises françaises.

C’est pour cela que je parle de Troisième Guerre mondiale. En réalité, l’énergie, c’est le sang de nos pays. Si vous élevez considérablement le coût de l’énergie, cela va accentuer le coût de production des différents produits, des produits alimentaires ou des produits industriels. Et de facto, on crée une inflation considérable sur nos concitoyens, en Europe en particulier.

Le problème auquel on est confronté, c’est que depuis 2016, les États-Unis sont autonomes énergétiquement avec le gaz de schiste liquéfié, c’est-à-dire qu’ils ne dépendent plus des importations, qu’ils ont des ressources énergétiques sur leur propre sol. Ça leur permet d’être extrêmement compétitif.

De l’autre côté, la Russie est également totalement indépendante énergétiquement. Elle dispose, comme les États-Unis, de ses ressources énergétiques sur son propre sol et en plus, elle développe le nucléaire, ce qui lui permet, avec ses surplus, d’établir des relations avec la Chine. C’est en mars 2022 que la Chine mettait en place des accords économiques avec la Russie sur l’énergie.

L’Europe se retrouve dans une position beaucoup plus compliquée parce que l’Europe dépend à 55 % des ressources énergétiques extérieures pour sa consommation. La réponse apportée par la Commission européenne est de dire que l’on va développer les énergies intermittentes, mais en réalité, les énergies intermittentes, les éoliennes ou les panneaux solaires, sont la raison de cette crise. L’Europe actuelle se tire une balle dans le pied en continuant à déployer des énergies intermittentes qui nécessitent une source de complément comme le gaz quand on a des conditions météorologiques changeantes. Tant qu’on aura cette politique là, on aura le risque de voir continuer cette crise inflationniste.

L’Europe est en train de payer le prix de sa politique énergétique, alors quels sont les scénarios pour l’industrie européenne ?

Avec le gaz naturel liquéfié américain, la facture énergétique de l’Europe explose, ce qui rend les industries beaucoup moins compétitives qu’avant. Simultanément, les États-Unis mettent en place la Loi sur la réduction de l’inflation (IRA) dans l’objectif d’attirer les industries européennes mises en difficulté par le sur-renchérissement du coût de l’énergie. L’IRA permet de mettre en place des mesures pour faciliter l’installation d’industries européennes aux États-Unis mais, en plus, permet aux entreprises américaines de bénéficier d’un coût du gaz beaucoup moins cher que ce que le gaz est vendu en Europe. En résumé, avec un gaz qui est six fois moins cher, les entreprises américaines sont beaucoup plus compétitives que les entreprises européennes. Ce qui fait que globalement, les États-Unis ont fait un énorme coup gagnant.

J’explique dans mon livre qu’il faut faire la promotion d’une indépendance politique et énergétique, mais aussi d’une relation apaisée avec nos différents partenaires, sans volonté de vassalisation. Je prône l’indépendance énergétique de la France et que la France redevienne le moteur de l’Europe par le déploiement d’un grand plan nucléaire européen qui permettra de contrebalancer cette dépendance aux énergies fossiles et en particulier au gaz.

En parlant de la France, on s’aperçoit qu’elle a beaucoup d’ennemis et qu’elle est la cible de nombreux gouvernements, d’ONG, de magnats du pétrole, etc.

Effectivement, nous sommes seuls. La France est une cible parce qu’elle est puissante. La France est combattue par ses adversaires économiques et en particulier par l’Allemagne parce que l’Allemagne a choisi un modèle qui a complètement raté, avec le couplage de l’énergie éolienne et du gaz – et maintenant de l’éolien avec le charbon. Son industrie est en train de se déliter et elle ne souhaite pas que la France, avec le déploiement du nucléaire, ne tire son épingle du jeu.

La France est un des pays qui dispose du plus grand nombre de réacteurs nucléaires dans le monde; cela peut lui permettre de sortir rapidement de cette dépendance énergétique. Évidemment les pétroliers et en particulier les pétroliers américains – mais ça peut aussi être les pétroliers du Moyen-Orient, n’ont pas intérêt à ce que la France développe son nucléaire. C’est pour cette raison que les principales ONG anti-nucléaires qui font leurs actions en Europe, sont en réalité financées par les magnats du pétrole américains ou par les magnats du gaz russe. On trouve par exemple chez WWF des financements de Gazprom, chez les Amis de la Terre des financements de la Fondation Rockefeller ou de magnats du pétrole.

Les intérêts communs du gaz russe et du pétrole américain, c’est de faire en sorte que la France ne déploie pas son industrie nucléaire pour justement permettre une meilleure dépendance énergétique. En réalité, la France et l’Union européenne se trouvent bien seules dans le concert des nations, dans cette guerre énergétique.

L’objectif de mon livre est de provoquer un électrochoc. La gueule de bois sera assez dure quand la France et l’Europe vont découvrir qu’elles sont le jeu des deux puissances mondiales les plus fortes et qu’elles sont au cœur de cette problématique. Et la paix mondiale sera résolue lorsque l’Union européenne aura résolu son problème d’approvisionnement en énergie.

Est-ce que l’on peut s’attarder sur le rôle des certaines ONG et de leurs opérations ciblées sur le nucléaire français ?

Ces ONG agissent moins par idéologie que par intérêts économiques. Au début, elles étaient légitimes, elles avaient un objectif, mais progressivement, les principales ONG – on va les citer, ce sont WWF, Greenpeace et Les Amis de la Terre, ont trouvé des financements dont l’objectif était d’affaiblir le système nucléaire européen. C’est tout à fait passionnant. Prenons Greenpeace. Greenpeace a une activité extrêmement dure et offensive contre le nucléaire français, mais ne s’intéresse pas du tout au nucléaire américain. C’est-à-dire que non seulement la politique anti-nucléaire de Greenpeace a pour objectif de déstabiliser la filière nucléaire en France, mais l’ONG profite aussi à la fois à la filière pétrolière américaine, à la filière gazière russe mais aussi à la filière nucléaire américaine et à la filière nucléaire russe, qui sont aujourd’hui en plein développement économique.

C’est tout à fait passionnant parce que ces ONG sont à la fois financées par des magnats du pétrole, mais leur action sert conjointement la Russie et les États-Unis contre l’Union européenne. Ça vient conforter que ces ONG sont en quelque sorte des mercenaires énergétiques, comme les Wagner, mais sous une forme moderne d’action.

On sait que la présidence Macron a acté le recul de la politique nucléaire française avec la fermeture de Fessenheim. Suite aux critiques dans les médias, le gouvernement parle maintenant de la construction de six petits réacteurs nucléaires…

Effectivement, il y a un paradoxe fort. Emmanuel Macron est dans la lignée de ceux qui ont arrêté le nucléaire français, fragilisé le nucléaire français et conduit à cette crise énergétique. Parce qu’en fermant Fessenheim, on a fermé une capacité de production énergétique considérable en France. Il ne faut pas oublier que l’année dernière, nous avons, pour la première fois depuis 40 ans, dû importer de l’électricité. La fermeture de Fessenheim a créé un grave préjudice.

Et en même temps, le président Macron a fait une volte face politique. Il y a vraiment une relance et j’en veux pour preuve la création par Agnès Pannier-runacher, la ministre de la Transition écologique, d’un club en Europe qui s’appelle le Club du nucléaire, qui regroupe quinze pays dont la Grande-Bretagne qui a quitté l’Union européenne. On voit bien qu’il y a une véritable volonté de la France de relancer le nucléaire.

Mais cette volonté de la France doit en même temps se coupler au fait que le président Macron veut continuer à développer les énergies renouvelables intermittentes, qui fragilisent la filière nucléaire. Ce que j’explique c’est que tant que nous n’aurons pas mis un terme à cette politique de déploiement d’énergies intermittentes en France, nous n’aurons pas de politique nucléaire de qualité, parce qu’on aura toujours besoin de plus de gaz lorsque les éoliennes ne tournent pas.

Je dirais que cette relance du nucléaire est insuffisante. Il faut un vrai plan. Marcel Boiteux, ancien président d’EDF, a déployé le fameux plan Messmer qui a abouti à la construction en France de 58 réacteurs nucléaires. La volonté politique de déploiement du nucléaire est quelque chose sur le long terme. Notre système électrique français aujourd’hui dépend d’un projet lancé par nos gouvernants il y a 50 ans. Ce que je prône, c’est un plan nucléaire européen aujourd’hui et qui aura des conséquences encore pendant les 50 prochaines années.

Pour conclure cet entretien, comment amener la paix énergétique en Europe et comment construire cette paix? 

La paix mondiale sera résolue lorsque l’Union européenne aura résolu son problème d’approvisionnement en énergie. Mais ça va mettre du temps. Cette Troisième Guerre mondiale pourrait aussi avoir des expressions militaires supplémentaires. Elle ne s’arrêtera que lorsqu’il y aura un équilibre énergétique en Europe. Les États-Unis et la Russie sont couverts énergétiquement. On voit d’ailleurs que le fait que les États-Unis soient couverts et aient moins besoin du pétrole du Moyen Orient a entraîné une reconfiguration avec les pays du Moyen-Orient et les BRICS qui se rapprochent de la Chine, qui est très consommatrice d’énergie. Stratégiquement, le Moyen-Orient et les BRICS ont tendance à se rapprocher de la Chine et du bloc sino-russe.

Mais il est évident que ni la Russie ni l’Amérique n’auront intérêt à ce que l’Europe retrouve une forme d’indépendance énergétique. Et c’est la raison pour laquelle, l’Allemagne et les États-Unis ont intérêt à ce qu’il y ait des plans de déploiement des énergies intermittentes, parce qu’une énergie intermittente affaiblit l’Union européenne et contribue à sa vassalisation en raison des besoins en gaz et en pétrole.

L’énergie nucléaire peut être produite sur le sol de l’Union européenne, mais surtout on a, avec les réacteurs à neutrons rapides de nouvelle génération, plusieurs milliers d’années de combustible sur notre propre sol, sans avoir besoin d’approvisionnement extérieur. Donc l’affaire n’est pas encore jouée d’avance.

Propos recueillis par David Vives, NTD

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