Le nouveau discours de Trump sur la Chine est un tournant historique

Par Diana Zhang
3 juin 2020 20:49 Mis à jour: 3 juin 2020 21:54

Le 29 mai, le lendemain de l’adoption par Pékin de la loi sur la sécurité nationale qui privera Hong Kong de sa liberté, Donald Trump a prononcé un discours qui montre que la Maison-Blanche a enfin adopté une bonne approche vis-à-vis du régime chinois.

Le discours de Trump couvre quatre points.

Premièrement, les États-Unis mettent fin à leurs relations avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette organisation a suivi les directives de Pékin tout au long du développement de la pandémie du coronavirus, allant du fait qu’elle n’a pas alerté le monde du danger de l’apparition du virus à Wuhan jusqu’à l’éloge qu’elle a fait des mesures prises par le Parti communiste chinois (PCC) qu’elle a présenté comme un modèle, au changement du nom de la maladie en Covid-19 afin d’y supprimer tout lien avec la Chine et, finalement, à son refus d’effectuer une réforme visant à rendre cette organisation plus efficace. En mettant fin aux relations avec l’OMS, Trump a envoyé un avertissement fort à toutes les autres organisations internationales infiltrées par le PCC.

Étant donné que les États-Unis contribuaient à l’OMS un montant qui dépassait de plus de 10 fois celui de la Chine, on pourrait se demander pourquoi l’OMS suivait la ligne de Pékin ? La réponse est simple : alors que les États-Unis contribuaient au travail et au fonctionnement des organisations internationales, le PCC s’efforçait de mettre les dirigeants de ces organisations sous son contrôle.

Deuxièmement, Trump a annoncé l’annulation des visas de certains étudiants chinois provenant de centres de recherche militaires et d’universités militaires. Depuis un bon moment, le PCC envoie son personnel militaire et ses fonctionnaires aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux pour y obtenir la meilleure formation possible. Ces scientifiques militaires peuvent venir dans ces pays sous couvert d’étudiants ordinaires ou de chercheurs dans le cadre des échanges de spécialistes.

Pour l’État-parti chinois, il n’y a pas de différence entre l’utilisation dans des buts militaires ou civils des diverses technologies ou entreprises. Tout ce que le PCC veut utiliser, il l’utilise. Il revendique la propriété de tout et de tous en Chine. Les États-Unis l’ont finalement compris. C’est une étape importante pour arrêter le vol de la propriété intellectuelle, surtout quand celle-ci est liée à la sécurité nationale.

Le troisième point concerne les finances. Les États-Unis vont exiger la transparence des sociétés chinoises cotées sur les bourses américaines en les soumettant aux mêmes normes que les sociétés nationales.

C’est un secret de polichinelle en Chine que les sociétés chinoises, y compris certaines sociétés d’État en faillite, ont rédigé des rapports bidon pour se faire introduire à Wall Street. Les Chinois appellent cela « ramasser de l’argent à Wall Street ». En même temps, ces sociétés refusent de rendre leurs livres comptables transparents comme le font d’autres entreprises cotées sur les bourses américaines. Il est bien étonnant que les sociétés chinoises aient pu s’en tirer si longtemps et que tant d’Américains aient investi dans des entreprises chinoises mal gérées et dans de nombreuses sociétés militaires. Les Américains paient leurs impôts utilisés pour bâtir leurs forces armées, alors qu’ils investissent en même temps dans le renforcement de l’armée du PCC qui a un objectif clair de combattre les États-Unis et d’autres pays occidentaux.

Finalement, puisque le régime chinois est en train de retirer les dernières libertés à Hong Kong, Donald Trump va révoquer son statut spécial ainsi que son statut commercial préférentiel. Le régime chinois a depuis longtemps utilisé Hong Kong comme l’endroit pour obtenir les devises et la haute technologie occidentale. L’Occident a beaucoup perdu à cause de ce « gant de velours » de la main de fer du PCC – la façade respectable qui permettait au régime chinois d’effectuer ses machinations. C’est le bon moment pour mettre fin à cette faille qui donne au PCC un libre accès aux finances et aux technologies occidentales.

En adoptant ces mesures, l’administration Trump prend de sérieuses dispositions pour protéger la richesse et la technologie américaine. C’est, enfin, une bonne approche : le découplage !

Toutefois, il y manque au moins un aspect important. Les États-Unis ne devraient pas autoriser chez eux l’utilisation des outils de médias sociaux chinois tels que WeChat et Tiktok. Cela établirait une réciprocité en tenant compte du fait que le PCC n’autorise pas les médias sociaux américains en Chine.

Il y a un grand groupe de Chinois qui sont très actifs sur les médias sociaux américains. Ils attaquent Trump, se font passer pour des Américains de gauche et aiment bien exercer leur liberté d’expression. En 2018, une telle tactique a influencé avec succès les résultats des élections du maire de Kaohsiung à Taïwan – des élections très importantes pour le régime chinois. La même tactique vise aujourd’hui à influencer les élections présidentielles aux États-Unis et utilise toutes les occasions pour attaquer les valeurs occidentales.

Traiter avec les communistes

Ces dernières années, Donald Trump a à maintes reprises essayé de conclure un bon accord commercial avec la Chine. C’est une véritable perte de temps.

Lorsqu’un pays libre traite avec un régime communiste, il n’y a aucun moyen d’obtenir un résultat gagnant-gagnant. Robert Lighthizer, l’actuel représentant américain au Commerce, a fait un excellent travail pour l’ancien président Reagan lorsque les États-Unis étaient en guerre commerciale avec le Japon. Toutefois, il ne faut pas oublier que le Japon est une société humaine.

Les négociations avec l’État-parti chinois ont été très différentes et énormément plus difficiles. Dans le cas d’un régime communiste, on a affaire à un vrai diable. C’est pourquoi toutes les négociations seront une perte de temps. Donald Trump veut se battre comme un gentleman, un gentleman intelligent. En traitant avec un régime diabolique, un vrai diable, un esprit humain ne peut pas gagner. La seule issue est celle du découplage.

Le régime chinois a toujours considéré les États-Unis comme son ennemi numéro un. Sa stratégie est d’affaiblir les États-Unis, de les déstabiliser, puis de les détruire. Les communistes considèrent les valeurs du monde libre comme la plus grande menace. Malheureusement, le PCC a été assez efficace pour atteindre son objectif.

L’arrestation de George Floyd par la police à Minneapolis, dans l’État du Minnesota, a été entreprise à la suite de sa tentative de remettre un faux billet de 20 dollars. On pourrait se demander d’où provient ce billet ? Espérons que l’on puisse voir bientôt les résultats d’une enquête. Il est intéressant de noter que, selon un rapport publié par USA Today le 28 janvier dernier, les fonctionnaires des douanes américaines ont confisqué 45 cartons avec « 900 000 dollars en espèces contrefaites – tous en billets de un dollar ».

Selon la déclaration de l’Agence de protection des douanes et des frontières (CBP), ces billets ont été découverts dans une « expédition ferroviaire commerciale en provenance de Chine » qui est arrivée au port d’entrée International Falls, dans le même État du Minnesota.

La contrefaçon des billets d’un dollar a une faible valeur économique, sauf si elle s’inscrit dans le cadre de toute une stratégie. Dans une société strictement contrôlée comme la Chine, il n’est pas possible d’imprimer de la monnaie américaine ou de produire et d’exporter des drogues – comme celle du fentanyl – sans l’implication des autorités du plus haut niveau.

La stratégie à long terme du régime chinois a été décrite pour la première fois dans le livre La guerre hors limites (Unrestricted Warfare: China’s Master Plan to Destroy America), publié encore en 1999 par les colonels Qiao Liang et Wang Xiangsui de La Force aérienne de l’Armée populaire de libération chinoise. Il ne s’agit pas d’un simple livre – c’est un ouvrage qui trace et encourage la Chine à poursuivre un large éventail de moyens visant à détruire les États-Unis, y compris la guerre économique qui est censée être difficile à repérer et à contrer pour les Américains.

Les États-Unis, en tant que première puissance de l’Occident et du monde libre, ont la responsabilité de contrer ce régime communiste, de protéger la liberté dans ce monde. Ils se battent également pour la liberté du peuple chinois – en particulier en se tenant aux côtés des citoyens de Hong Kong.

Nous vivons un moment historique. Il ne s’agit pas d’un combat entre les États-Unis et la Chine. Ce n’est pas non plus un combat entre les races. C’est un combat entre le bien et le mal, entre la liberté et le totalitarisme.

En tant qu’Américaine d’origine chinoise, je me félicite du fait que les États-Unis ont enfin choisi une bonne approche : combattre contre le communisme, la plus grande menace à la liberté. J’espère que davantage d’Américains et de citoyens d’autres pays pourront se rendre compte de cette responsabilité historique. J’espère que, dans l’avenir prochain, les membres de ma famille et mes amis pourront respirer l’air de la liberté en Chine, comme nous le faisons dans les pays libres.

Diana Zhang est rédactrice et possède 20 ans d’expérience dans l’étude de la Chine. Basée aux États-Unis, elle utilise un pseudonyme pour protéger les membres de sa famille en Chine.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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