Oise : deux mères qui accompagnaient une sortie scolaire refoulées par les pompiers à cause de leur voile

Par Paul Tourège
16 octobre 2019 14:37 Mis à jour: 16 octobre 2019 14:37

Un pompier de Creil a refusé de laisser entrer deux accompagnatrices qui arboraient un foulard islamique dans le cadre de la visite d’une caserne par une classe de maternelle.

Ce lundi, deux mères voilées qui accompagnaient une sortie scolaire de la maternelle Louis-Pergaud de Creil (Oise) se sont vu refuser l’entrée du centre de secours des pompiers.

« Un officier s’est adressé à la maîtresse, devant tout le monde, pour dire que nous ne pouvions pas faire la visite, ou alors qu’il fallait ôter notre voile. Ce n’était qu’un foulard rose et j’étais habillée normalement ! J’ai tenté de lui expliquer ce qu’était réellement la laïcité », explique Mounia, l’une des deux femmes concernées, dans les colonnes du Parisien.

Mise au courant par téléphone, la directrice de l’école a autorisé la classe à rebrousser chemin sans visiter la caserne.

« J’étais déçue pour les enfants. Heureusement, ils n’ont pas compris la raison de notre départ », poursuit Mounia.

« Je souhaite simplement pointer un dérapage pour que cela ne se reproduise pas », ajoute-t-elle avant de préciser qu’elle a « une haute estime » des pompiers et de leur travail.

Le lendemain, une vingtaine de mères – dont la moitié arborait un foulard islamique selon Le Parisien – se sont réunies devant l’entrée de l’établissement scolaire.

« […] Plusieurs visites de la caserne de pompiers se sont très bien passées, en septembre, y compris avec des mamans voilées. C’est juste l’acte d’un idiot, qu’il est important de ne pas laisser passer », explique l’une d’entre elles.

« Je ne prendrai pas de sanction contre cet officier »

Interrogé par l’AFP, le président du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) Éric de Valroger a déclaré que les deux femmes incriminées étaient « habillées d’un voile simple, un hijab ».

« L’officier pensait bien faire, son objectif était d’appliquer la loi, de bonne foi. Je pense que c’est une erreur d’interprétation, on aurait dû la laisser rentrer »,confie le président du Sdis.

« Depuis, il y a eu des discussions entre cette dame et l’officier, qui a présenté ses excuses. Les choses se sont apaisées. Je ne prendrai pas de sanction contre cet officier », conclut Éric de Valroger.

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