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Olivier Faure : « Nous sommes volontaires pour être les suivants » après Bayrou

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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, prononce un discours au Campus de Gauche à Blois, le 29 août 2025.

Photo: GUILLAUME SOUVANT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le premier secrétaire du Parti socialiste a déclaré vendredi être prêt à gouverner en cas de chute du gouvernement Bayrou. Il a présenté ses propositions lors des universités d’été de son parti.

Olivier Faure s’est exprimé vendredi devant les militants socialistes réunis pour les universités d’été du parti à Blois (Loir-et-Cher). Le premier secrétaire du PS a déclaré : « Nous sommes volontaires pour être les suivants ! », faisant référence à une éventuelle nomination d’un Premier ministre de gauche en cas de chute du gouvernement de François Bayrou lors du vote de confiance prévu le 8 septembre.

Une « autre manière de gouverner »

Olivier Faure a détaillé sa vision d’une « autre manière de gouverner ». Il s’est engagé à ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution, expliquant que « cela nous obligera mécaniquement à trouver des compromis texte par texte ». Cette approche vise à marquer une différence avec les pratiques gouvernementales actuelles.

Le dirigeant socialiste a présenté cette méthode comme une alternative aux difficultés rencontrées par François Bayrou face à une Assemblée nationale fragmentée.

Des propositions budgétaires alternatives

Le PS doit présenter samedi ses propositions budgétaires alternatives. Selon Olivier Faure, ces propositions mettront l’accent sur « l’investissement et la justice fiscale ». Il a affirmé que la gauche peut « désendetter le pays sans enfoncer les classes populaires et moyennes ».

Le premier secrétaire a déclaré que « le désendettement ne peut signifier l’asphyxie de l’activité », présentant cette position comme une alternative à la politique économique menée depuis 2017.

Rejet de l’idée d’un  « gouvernement de Faure à Retailleau »

Interrogé sur d’éventuelles alliances, Olivier Faure a rejeté l’hypothèse d’un « gouvernement de Faure à Retailleau » évoquée par François Rebsamen. « Je ne suis pas fait de ce métal », a-t-il déclaré, écartant toute collaboration avec la droite.

Concernant La France insoumise, le premier secrétaire a évoqué les « formations politiques qui recherchent non pas le chaos mais la justice », sans mentionner explicitement LFI. Cette position contraste avec celle d’autres responsables de gauche présents à Blois, notamment Marine Tondelier (EELV) et François Ruffin, qui plaident pour une union plus large incluant les Insoumis.

« La dette c’est vous ! »

Olivier Faure a directement attaqué François Bayrou et le camp présidentiel, déclarant : « La dette c’est vous ! Les irresponsables, c’est vous ! Les ingénieurs du chaos, c’est vous ! » Il a qualifié de « fable thatchérienne » l’alternative « Bayrou ou le chaos ».

Le dirigeant socialiste a affirmé : « Ce n’est pas Bayrou ou l’apocalypse, dès demain ce sera son projet ou le nôtre », présentant le PS comme une alternative crédible au gouvernement actuel.

L’événement a rassemblé plusieurs centaines de militants socialistes ainsi que des représentants des Écologistes, du PCF, d’anciens Insoumis, de Place publique et de Générations. Plus tôt dans la journée, un meeting commun avait réuni diverses personnalités de gauche, dont Lucie Castets, ancienne candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon en 2024.

Olivier Faure a insisté sur l’unité de la gauche, déclarant : « Le moment est venu de réveiller un espoir. Nous le ferons avec les formations politiques et les organisations de la société civile qui recherchent non pas le chaos mais la justice. »

« La gauche revient », a proclamé le premier secrétaire du PS, signalant les ambitions de son parti de revenir au pouvoir sept ans après la défaite de François Hollande. Ses déclarations suggèrent une candidature potentielle au poste de Premier ministre en cas de changement de gouvernement.

Cette prise de position intervient dans un contexte d’instabilité gouvernementale, où l’hypothèse d’une motion de censure contre le gouvernement Bayrou reste d’actualité.

Avec AFP