Les origines de la culture olmèque seraient-elles en Chine ?

15 août 2016 20:50 Mis à jour: 31 mars 2017 08:53

Une ancienne culture s’étant développée en Mésoamérique vers 1100 av. J.C. continue encore aujourd’hui d’étonner les historiens – il s’agit de celle des mystérieux olmèques. Leurs rituels religieux sont encore loin d’être compris, tout comme leurs origines. Comment cette culture qui semble être apparue du jour au lendemain a-t-elle pu exercer une telle influence sur le reste de la région ?

Pour différents auteurs, incluant Mixe Xu, professeur d’études chinoises à l’université de Central Oklahoma, les olmèques seraient les descendants des anciens chinois. La preuve ? La culture olmèque a débuté aux alentours de 1100 av. J.C., soit quelques années après la chute de la dynastie Shang (1766 à 1122 av. J.C. ).

Selon les anciennes chroniques de cette époque, lorsque que les Zhou ont envahi et ont pillé les Shang, les écrits rapportent que le fils de l’empereur a conduit 25 000 adeptes vers la « mer de l’Est ». Selon Mixe Xu, ils furent les premiers olmèques.

À cette période de l’histoire, la flotte océanique chinoise était la plus avancée au monde. Certains historiens suggèrent que les voyageurs chinois auraient pu arriver sur la côte américaine à l’aide du « courant noir ». Connu sous le nom de Kuroshio en japonais, ce courant du Pacifique (l’équivalent du Gulf Stream) aurait pu amener des navigateurs chinois aux Amériques.

Dans son article pour le magazine de voile 48 Degrees north, « Vivons-nous sur la Terre de Fusang ? » Hewitt R. Jackson écrit que la preuve de voyages maritimes chinois pré-colombiens a déjà été confirmée :

« Le meilleur témoignage ayant été étudié est celui de Hwui Chan (Hoei Shin). Il était un “cha-men” ou prêtre mendiant qui venait d’Afghanistan et qui a été un des premiers missionnaires bouddhistes à atteindre la Chine. C’était une période d’expansion importante pour le bouddhisme et les voyages extraordinaires par mer et terre étaient communs pour les “cha-men”.

Hwui Chan a navigué jusqu’aux Amériques quelques 500 ans avant Leif Erickson et 1000 ans avant Christophe Colomb. Sa description du pays semble indiquer qu’il est passé par la Californie et s’est installé au Mexique. Après y être resté quarante ans il est retourné en Chine en 499 et a rapporté l’histoire de ses tribulations à l’empereur Wu Ti.

L ‘histoire de Fusang était à une époque bien connue en Chine. Elle a finalement été reconnue et acceptée par les savants occidentaux, mais pour une raison mystérieuse elle a été occultée de l’histoire et de la littérature au cours du dernier siècle. »

Alors que le courant noir explique le voyage, les anciens artefacts olmèques donnent plus de poids à la théorie. Le langage écrit sur les jarres, les poteries et les statues olmèques révèle ce qui pourrait être l’influence concrète de la culture chinoise.

Le Professeur Xu attire l’attention sur le fait que de nombreux mots ressemblant à ceux utilisés durant la dynastie Shang en Chine ont été trouvés sur ces objets décoratifs : Soleil, Montagne, Artiste, Pluie, Sacrifice, Santé, Plantes, Richesse et Terre. La majorité des 146 caractères utilisés par les olmèques sont en réalité exactement les mêmes que ceux de l’écriture primitive chinoise. Quand Xu a montré les artefacts olmèques à des étudiants d’université impliqués dans la recherche en culture chinoise primitive, ils ont cru qu’il s’agissait d’une ancienne écriture chinoise.

Tandis que la plupart des savants mésoaméricains n’acceptent pas la théorie de Xu – des détracteurs l’ont qualifié de « personne la plus dangereuse en recherche mésoaméricaine » – elle offre néanmoins des perspectives sur les mystérieux olmèques à laquelle la plupart des théories plus largement acceptées ne peuvent pas prétendre.

Dans sa lettre au magazine Science de 2005, Betty J. Meggers du  Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution a critiqué le fait que la majorité des savants mésoaméricains ne veuillent pas reconnaître les comparaisons de Xu :

« L’invention de l’écriture a révolutionné la société chinoise en facilitant la communication entre les locuteurs de 60 langages mutuellement inintelligibles et a permis de faciliter les relations commerciales et l’intégration sociale. La diffusion rapide de l’iconographie olmèque et l’élaboration culturelle associée suggèrent qu’elle aurait eu le même impact dans la mésoamérique multilingue. La fin de l’empire Shang vers 1500 av. J.C. coïncide avec l’émergence de la civilisation olmèque. Plutôt que de spéculer dans le vide sur le caractère intangible de la société olmèque, il semble intéressant de comparer les restes archéologiques avec les comptes-rendus détaillés de l’impact de l’écriture sur la civilisation chinoise. Qu’avons nous à y perdre ? »

Version originale : The Origins of Olmec Culture

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